dessin avec un élève qui se questionne sur la Terminale 2024-2025 : spécialités les plus choisies, conseils d’orientation, erreurs à éviter et outils Proxxie pour aider votre ado à bien s’orienter.

Terminale 2024-2025 : les spécialités les plus choisies et comment bien orienter votre ado en France

3 min
26 juin 2025

Rédigé par Charles Broussin

Sommaire

Pourquoi le choix des spécialités en terminale est si important ?

Le palmarès des spécialités les plus choisies en première en 2024

Les spécialités les plus populaires en terminale générale en 2024-2025

Les spécialités et l’orientation : bien aligner ses choix avec le projet d’études supérieures

Les erreurs fréquentes à éviter et conseils de coach pour un choix réussi

En conclusion,

Choisir ses spécialités de 1ère et terminale est un moment crucial pour les lycéens et leurs parents. C’est une étape récente (réforme du bac 2021) qui soulève de nombreuses questions : quelles matières garder en terminale ? Quelles spécialités sont les plus populaires ? Lesquelles ouvrent le plus de portes sur Parcoursup ? Comment éviter de se tromper et regretter son choix ? En tant que parents, vous voulez aider votre ado à faire les bons arbitrages, sans le stresser ni lui fermer des portes pour l’avenir. Rassurez-vous, nous avons rassemblé les **données les plus récentes (rentrée 2024)**et des conseils de coach pour vous guider pas à pas.

Dans cet article, nous allons :

  • Dresser le palmarès des spécialités les plus choisies en classe de première et de terminale (générale) en 2024/2025, chiffres officiels à l’appui.

  • Comparer les tendances (hausse, baisse, combinaisons phares) et ce que cela révèle sur les choix des élèves français.

  • Répondre aux questions fréquentes des parents sur le poids des spécialités dans Parcoursup et la compatibilité avec les projets d’études supérieures (médecine, ingénieur, commerce, droit, etc.).

  • Pointer les erreurs courantes à éviter lors du choix des spécialités, avec des astuces pour accompagner au mieux votre enfant.

  • Vous montrer comment les outils de la plateforme Proxxie.co (profil OCEAN-X, tableau de bord dynamique, Proxxie Coach, Proxxie Calendar, Proxxie Academy…) peuvent vous aider à faire ce choix sereinement, y compris si vous vivez à l’étranger.

Pourquoi le choix des spécialités en terminale est si important ?

En classe de terminale, votre enfant ne garde plus que 2 spécialités (contre 3 en première). Ces deux matières vont concentrer beaucoup d’enjeux :

  • Des coefficients élevés au bac : les épreuves finales de spécialités, passées en juin 2025, comptent coefficient 16 chacune (soit 32% de la note finale du bac général à elles deux). Autant dire que mieux vaut choisir des matières où l’on peut réussir et garder de bonnes notes en contrôle continu comme à l’examen.

  • Un impact sur Parcoursup : sur la plateforme d’admission post-bac, les spécialités suivies en terminale et les notes obtenues dans ces disciplines sont scrutées de près par les formations. Beaucoup de filières sélectives attendent certaines spécialités « recommandées » voire exigent un parcours cohérent. Par exemple, il serait difficile d’être admis en prépa scientifique sans avoir gardé maths et physique-chimie, ou en licence STAPS sans la spécialité Éducation physique (EPPCS). Les spécialités choisies envoient un signal sur le profil de l’élève (plutôt scientifique, littéraire, économique…) et attestent de compétences acquises utiles pour la suite.

  • Une préparation aux études supérieures : au-delà de Parcoursup, les connaissances et méthodes acquises dans ces matières vont servir de base à l’entrée en faculté ou en école. Par exemple, un élève qui a suivi la spécialité SVT en terminale sera mieux armé en PASS (première année de médecine) qu’un autre qui l’aurait laissée tomber en première. Choisir ses spécialités, c’est en quelque sorte commencer à se spécialiser avant l’heure.

En clair, ces deux enseignements de terminale pèsent lourd. Ils doivent à la fois correspondre aux points forts et centres d’intérêt de votre enfant et rester alignés avec ses ambitions post-bac. Pas simple, on le sait bien. Mais en comprenant les tendances générales et en étant au fait des écueils à éviter, vous pourrez l’aider à faire un choix éclairé.

Nos tips

Astuce : Sur Parcoursup, chaque formation indique les « attendus » ou spécialités conseillées. N’hésitez pas à consulter ces critères dès la première pour avoir une idée des matières importantes pour le projet post-bac de votre enfant. Le tableau de bord dynamique de Proxxie.co vous permet, par exemple, de simuler différentes combinaisons de spécialités et de voir quelles portes elles ouvrent ou ferment dans l’enseignement supérieur. Un outil précieux pour ajuster le tir avant qu’il ne soit trop tard !

Le palmarès des spécialités les plus choisies en première en 2024

Dès la classe de première générale, on observe des tendances marquées. À la rentrée 2024, les élèves de première ont confirmé les préférences de leurs aînés : les enseignements scientifiques restent rois, suivis par les sciences économiques et socialeseducation.gouv.fr. Voici les spécialités les plus plébiscitées en 1ère générale (les élèves en choisissent 3 à ce stade) :

  • Mathématiques – la grande favorite, choisie par 66% des élèves de première. Autrement dit, deux tiers des lycéens généraux prennent l’option maths en première. C’est énorme, malgré la réforme qui a rendu les maths optionnels (elles n’étant plus obligatoires dans le tronc commun). Les profils scientifiques, les futurs ingénieurs et médecins, mais aussi beaucoup d’élèves indécis la gardent « pour ne pas se fermer de portes ».

  • Physique-Chimie – ~45% des élèves de première la choisissent, en faisant la 2ème spé la plus demandée. Souvent couplée aux maths, elle séduit ceux qui visent les filières scientifiques (ingénierie, informatique, classes prépa…) mais aussi certains futurs médecins (en combo avec SVT).

  • Sciences Économiques et Sociales (SES) – ~44% des élèves optent pour cette spécialité centrée sur l’économie, la sociologie et les grands enjeux socio-économiques. La SES arrive en 3ème position, juste derrière les deux matières scientifiques pures. C’est la première spécialité hors sciences du classement, très appréciée pour sa culture générale économique et son côté concret. De nombreux élèves la combinent avec des spés plus « dures » (ex : maths SES Physique ou HGGSP SES Maths) afin de garder un profil équilibré.

  • Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) – choisie par 40% des élèves, la SVT est la 4èm spécialité en première. Indispensable pour qui se destine aux études de santé (médecine, vétérinaire, etc.), elle attire une majorité de filles (60% des effectifs en SVT sont féminins) et complète souvent le trio scientifique classique.

  • Histoire-Géographie, Géopolitique, Sciences Politiques (HGGSP) – environ 33% des élèves de première la choisissent, en faisant la 5ème spécialité au classement. C’est une matière exigeante en lecture et analyse, très utile pour les vocations en droit, sciences politiques, relations internationales… Ces dernières années, la popularité de HGGSP est en légère baisse, concurrencée par SES et LLCER, mais elle demeure un choix fort pour les profils tournés vers l’actualité et la géopolitique.

  • Langues, Littératures et Cultures Étrangères (LLCER) – environ 30% des élèves la prennent en première, souvent en complément d’une spé littéraire ou d’histoire. LLCER permet d’approfondir une langue vivante (anglais, espagnol, etc.) dans ses dimensions culturelles. Elle séduit les passionnés de langues ou ceux qui envisagent des études de lettres, de traduction, de relations internationales…

En dessous du top 6, on trouve des spécialités plus concentrées : Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) attire ~18% des élèves en première, principalement des littéraires pur-sang. La spécialité Numérique et Sciences Informatiques (NSI) intéresse ~10% des élèves, une proportion modeste mais stable, portée par les futurs développeurs et ingénieurs informatiques (NSI est souvent couplée à maths et physique). Enfin, les Sciences de l’Ingénieur (SI) ne concernent qu’environ 4-5% des lycéens en première, généralement des passionnés de technologie/robotique, très majoritairement des garçons (seulement ~16% de filles en SI).

Nos tips

Le saviez-vous ? Au total, il existe 13 enseignements de spécialité dans le bac général (sans compter leurs déclinaisons arts). Au-delà du top 8, on trouve notamment les spécialités artistiques (Arts plastiques, Histoire des arts, Musique, Théâtre, Cinéma-audiovisuel, Danse, Arts du cirque) et la spécialité EPPCS (Éducation Physique, pratiques et culture sportives).

Ces spécialités “passion” sont choisies par une petite minorité d’élèves – par exemple ~3% des élèves de première pour Arts plastiques, ~2% pour EPPCS, et moins de 1% pour les autres arts, mais elles jouent un rôle important pour ceux qui s’y engagent. Fait intéressant, ces spécialités attirent souvent un profil très spécifique : les filles dominent largement en arts (jusqu’à 80-90% des effectifs en danse, théâtre, etc.), tandis que EPPCS est plutôt choisie par des garçons sportifs. En première comme en terminale, ces spés “loisirs” sont moins souvent abandonnées en cours de route, car les élèves qui les ont choisies y tiennent généralement beaucoup.

Quelles triplettes de spécialité reviennent le plus souvent en 1ère ?

Le ministère de l’Éducation nationale publie chaque année le Top des combinaisons de spécialités en première. La tendance de 2024 confirme celle des années précédentes :

  • Trio gagnant en 1ère : Mathématiques – Physique-Chimie – SVT24% des élèves de premièregénérale suivent ce trio scientifique pur. C’est de loin la combinaison la plus répandue, équivalente à l’ancienne filière S (Série Scientifique) d’avant 2019. Autrement dit, près d’1 élève sur 4 reprend spontanément la configuration “bac S” classique. À noter que 59% des élèves de ce trio sont des filles – les jeunes filles sont donc bien présentes dans le cursus scientifique, contrairement aux idées reçues, et cette proportion est en hausse.

  • 🥈 En deuxième position : HGGSP – LLCER – SES, avec 8% des élèves de première. Cette combinaison rassemble trois disciplines tournées vers les sciences humaines et langues, s’apparentant à un profil ES/L (Économique-Social/Littéraire) mixé. On y retrouve beaucoup d’élèves attirés par la culture générale, le débat, les relations internationales.

  • 🥉 Troisième position : Mathématiques – HGGSP – SES, choisie par 7% des élèves. Une combinaison équilibrée mêlant une science dure (maths) et deux spés de sciences humaines, prisée par ceux qui veulent garder un pied en sciences tout en cultivant un intérêt pour l’économie et la géopolitique (utile par exemple pour des études en économie ou en école de commerce avec option internationale).

Viennent ensuite plusieurs triplettes autour de 5% chacune : Maths – Physique-Chimie – SES (~5%), HGGSP – SES – HLP (~5%), ou Maths – Physique-Chimie – NSI (~5%). Ces chiffres montrent qu’au-delà du trio S classique, il existe une grande diversité de parcours en première. Les élèves composent souvent avec au moins une spécialité scientifique (maths ou sciences nat) dans leur combinaison – plus de 8 élèves sur 10 en première ont au moins une spé scientifique dans leur trio. Néanmoins, environ 8% des élèves osent un triple choix purement littéraire/ESH (économique et social/humain) sans aucune science dure. Chaque profil se dessine ainsi progressivement.

Entre la première et la terminale, il faudra abandonner un enseignement sur les trois. Ce choix cornélien se prépare dès la première : mieux vaut anticiper quelle spé on envisage de laisser tomber en fin d’année.

Nos tips

Conseil : Observez les goûts de votre enfant et ses résultats dans chaque matière au fil de la première. S’il y a une spécialité qu’il n’aime pas ou dans laquelle il est en grande difficulté malgré le travail, c’est probablement celle qu’il faudra abandonner. À l’inverse, si deux spécialités le passionnent et qu’il excelle dans les deux, cela indique clairement ses forces à capitaliser en terminale.

Le choix difficile en fin de première : « En première, ma fille Léa adorait ses trois spécialités (maths, SVT et SES) et ne savait pas laquelle abandonner. Ses notes étaient correctes partout, mais grâce à son profil OCEAN-X établi sur Proxxie, on a pu cerner qu’elle était à la fois très analytique et intéressée par l’humain. Elle a finalement décidé de conserver SES et mathématiques en terminale, un duo qu’elle trouve équilibré. Elle a pu suivre en parallèle l’option Maths complémentaires pour garder un lien avec les SVT qu’elle a dû laisser. Aujourd’hui, elle ne regrette pas son choix et vise une école de commerce post-bac ! » – Sandrine, 47 ans, maman de Léa (Terminale, Bordeaux)

Les spécialités les plus populaires en terminale générale en 2024-2025

En terminale, les élèves ont donc conservé deux spécialités chacun, généralement celles dans lesquelles ils se projettent le plus pour le bac et la suite. Quelles sont alors les matières qui ressortent du lot en cette année scolaire 2024-2025 ?

Sans surprise, on retrouve en tête du podium Terminale les mêmes dominantes qu’en première, avec un accent encore plus marqué sur les sciences. D’après les chiffres officiels de la rentrée 2024, les trois spécialités les plus suivies en terminale sont : Mathématiques, SES et Physique-Chimie.. Sur le podium :

  • Mathématiques – C’est la spécialité n°1 en terminale, suivie par près d’un élève sur deux. En 2024, environ 45% des terminales ont gardé maths. Ce taux, en légère hausse par rapport aux années précédentes, montre que les maths ont reconquis du terrain après la chute qui avait suivi la réforme (seuls ~38% des term avaient maths en 2021). Aujourd’hui, 59% des élèves de terminale générale suivent un enseignement de mathématiques (en comptant ceux qui font l’option complémentaire), preuve que la plupart des élèves tiennent à maintenir un niveau en maths. La spé maths reste perçue comme un atout majeur pour de nombreux cursus (ingénierie, économie, commerce…) – et c’est effectivement souvent le cas.

  • Sciences Économiques et Sociales (SES) – En deuxième position, 34,6% des élèves de terminale conservent la spécialité SES. La SES est devenue la voie royale des élèves qui se destinent aux études de commerce, de gestion, de sciences sociales ou même de droit. Elle est particulièrement prisée par les filles (elles représentent ~59% des effectifs SES en term). Beaucoup de terminales combinent SES avec une matière scientifique ou littéraire pour garder un profil complet.

  • Physique-Chimie – La médaille de bronze revient à la spé Physique-Chimie, gardée par 31,7% des terminales. Indispensable pour les études d’ingénieur, d’informatique, ou pour certaines filières santé, la PC est souvent associée aux maths (combo scientifique) ou à la SVT. Sa popularité a légèrement augmenté ces dernières années, signe que la filière “S” reconstituée (Maths + Physique) reste un choix par défaut pour de nombreux élèves indécis mais sérieux en sciences.

Juste au pied du podium, on trouve deux spécialités quasiment à égalité autour de 24% :

  • Histoire-Géo, Géopolitique, Sciences Politiques (HGGSP) – Maintenue par 24,4% des élèves de terminale, c’est la 4ème spécialité en popularité. Elle séduit une bonne partie des profils intéressés par le droit, les IEP (Sciences Po), les relations internationales ou les prépas ECG voie générale. Toutefois, on note que beaucoup d’élèves abandonnent HGGSP en fin de première : ils étaient 33% à la prendre en 1ère, mais seulement 24% à la garder en term. Ce recul s’explique parfois par la charge de travail importante en HGGSP (demandant de nombreuses lectures et une solide culture géopolitique) et par le fait que certains lui préfèrent finalement SES ou LLCER en terminale. HGGSP reste néanmoins un choix fort pour les passionnés d’histoire contemporaine et de politique, notamment les filles (elles forment près de 63% des effectifs HGGSP) qui la plébiscitent davantage que les garçons.

  • Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) – Également aux alentours de 23-24% des terminales, la SVT occupe la 5ème place. Un élève sur quatre la conserve, essentiellement ceux qui visent les études de santé, de biologie ou d’environnement. On constate une grosse déperdition par rapport à la première (40% → 23%) : beaucoup d’élèves qui avaient pris SVT “pour voir” en première l’abandonnent en terminale, notamment ceux qui partent finalement vers des études d’ingénieur (où SVT n’est pas nécessaire). En revanche, ceux qui ont un projet clair en médecine/véto la gardent presque toujours. À noter que la SVT est très féminisée (63% de filles en term SVT, sans doute parce qu’elle mène souvent aux filières médicales où les filles sont nombreuses.

Enfin, la 6ème spécialité la plus répandue en terminale est LLCER (Langues, littératures et cultures étrangères), avec 17,7% des élèves. Cela reste une part significative : près d’un terminale sur cinq approfondit une langue en spé. Anglais monde contemporain, Espagnol, Italien, etc., ces élèves sont souvent passionnés de langues ou visent des parcours tournés vers l’international (commerce international, études de langues, communication interculturelle…). Les filles dominent en LLCER (71% des effectifs), reflet d’un attrait traditionnellement plus marqué chez elles pour les langues et la littérature étrangère.

En dessous du top 6, on tombe sur des spécialités beaucoup plus confidentielles en terminale :

  • Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) : seulement 10% des élèves la gardent en terminale. C’est peu, mais logique car HLP est souvent la spé “en trop” qu’on lâche en fin de première, sauf pour les profils 100% littéraires. Ceux qui la gardent sont de vrais passionnés de littérature-philo, souvent décidés à poursuivre en lettres, philo, voire prépa littéraire. Fait marquant : HLP est la spécialité dont les effectifs sont les plus féminins de toutes – plus de 82% de filles en terminale HLP.

  • Numérique et Sciences Informatiques (NSI) : ne concerne plus que 4,5% des terminales (contre ~10% en première). Plus de la moitié des élèves de NSI abandonnent cette spé après la première, souvent parce qu’ils choisissent de se recentrer sur maths/physique en terminale. Ceux qui la continuent sont ultra-motivés par l’informatique (développement, algorithmique) et visent des études dans le numérique. À savoir : NSI est une des spécialités les plus masculines : seulement ~15% de filles en NSI terminale. Un déséquilibre qui reflète celui des filières informatiques dans le supérieur, malheureusement.

  • Sciences de l’Ingénieur (SI) : c’est la lanterne rouge du classement, avec à peine 1,5% des élèves de terminale (quelques centaines d’élèves à l’échelle nationale). La SI souffre de son caractère très technique et du fait qu’elle n’est proposée que dans certains lycées. Beaucoup de ceux qui l’avaient prise en 1ère la quittent en terminale (plus de 50% d’abandon également), parfois au profit de la physique-chimie. Ceux qui la gardent ont souvent un projet béton en école d’ingénieur industriel ou en filière tech. Là encore, la spécialité est ultra-masculine (seulement ~15% de filles en SI.

Quant aux spécialités artistiques et sportives, leurs effectifs en terminale sont très faibles (entre 0% et 3% selon les disciplines). Elles ne figurent donc pas dans le “top”, mais méritent une mention spéciale : les élèves qui ont la chance d’aller jusqu’au bac avec Arts, Musique, Théâtre, Cinéma ou Danse forment un petit noyau de passionnés. Ces spés sont généralement choisies en doublette avec une autre spé plus classique. Par exemple, un élève en terminale ayant Arts plastiques aura souvent gardé aussi LLCER ou HLP pour compléter.

Terminale 2024-2025 : les spécialités les plus choisies et comment bien orienter votre ado en France

On le voit, plus de 85% des élèves ont au moins une spécialité du top 6 dans leur duo de terminale. Les autres disciplines (arts, SI, NSI, HLP…) restent minoritaires, mais présentes.

Les doublettes (combos) de spécialités les plus courantes en terminale

Parlons à présent des paires de spécialités les plus fréquentes en terminale. Cela permet de voir quels duos d’enseignements vont bien ensemble et sont prisés par les lycéens :

  • Maths + Physique-Chimie : la doublette n°1 indétrônable, suivie par 21% des terminales. Plus d’1 élève sur 5 en France a choisi ce duo scientifique pur, qui reconstitue l’ossature de l’ancienne filière S (sans SVT). C’est le combo roi pour tous les aspirants ingénieurs, pilotes, informaticiens, etc. Son léger recul par rapport à l’an dernier (autour de 22% précédemment) montre qu’il y a une petite diversification, mais cela reste le parcours le plus commun.

  • 🥈 HGGSP + SES : le duo arrivant en deuxième position, avec 12,9% des élèves. Il s’agit d’un profil plutôt tourné vers les sciences humaines et sociales (histoire géopolitique + économie). On peut y voir une sorte d’héritier de l’ancienne filière ES (Économique et Social), version nouvelle formule. Ce combo ouvre logiquement vers les études de droit, de sciences po, d’économie-gestion, de journalisme, etc. Les élèves qui le choisissent assument souvent de laisser de côté les maths et les sciences dures pour se concentrer sur l’actualité et l’analyse du monde contemporain.

  • 🥉 Physique-Chimie + SVT : en troisième position avec environ 9,7% des élèves. Ce duo sciences naturelles est prisé par ceux qui visent les études de santé ou de biologie : médecine, dentaire, kiné, pharmacie, agro… En effet, combiner physique et SVT donne un excellent socle en chimie-biologie, nécessaire pour réussir le concours médecine par exemple. On remarque que pas mal d’élèves ont adopté ce duo en abandonnant les maths, signe qu’ils se spécialisent franchement dans le vivant.

D’autres combinaisons notables méritent d’être citées :

  • Maths + SES : environ 9% des élèves en terminale choisissent de marier mathématiques et sciences éco. C’est un duo « économique » très apprécié pour les études en commerce, économie, gestion, comptabilité, etc., car il allie des compétences quantitatives et la compréhension des enjeux socio-économiques. Beaucoup de filles optent pour ce combo gagnant (SES étant la spécialité n°1 chez les filles, suivie de près par les maths).

  • Maths + SVT : moins courant, ce duo est quand même présent chez ceux qui visent médecine mais ont préféré garder maths plutôt que physique. On le retrouve aussi chez des élèves attirés par l’environnement ou la psychologie (où SVT apporte des bases en sciences cognitives, et maths le côté analytique).

  • LLCER + HLP : le duo 100% littéraire classique (littérature/philo + langues étrangères). Minoritaire, il correspond à des profils littéraires assumés, souvent enclins à poursuivre en prépa littéraire, en fac de lettres/langues ou dans des domaines artistiques. Ces élèves-là ont souvent abandonné la troisième spé (souvent HGGSP ou arts) pour se concentrer sur ces deux piliers de la culture générale.

  • SES + Math complémentaires : alors ce n’est pas une “doublette” de spécialités à proprement parler (puisque Maths complémentaires est une option, voir plus bas), mais il faut savoir que 14% des terminales choisissent l’option Maths complémentaires en plus de leurs deux spécialités. Cela concerne principalement des élèves qui ont abandonné la spé maths en fin de première, mais veulent quand même un bagage mathématique minimum pour des études comme psychologie, économie, biologie, etc. Ainsi, de nombreux élèves en SES + HGGSP ou SES + SVT ajoutent Maths complémentaires pour garder la main. C’est un choix malin pour ne pas se fermer les portes de certaines filières où un niveau honnête en maths est attendu.

En résumé, la plupart des élèves de terminale couplent soit deux spés scientifiques, soit une scientifique + une littéraire/SES, soit plus rarement deux spés littéraires/ESH. Le duo sciences + éco (ex: Maths-SES) est de plus en plus courant, notamment chez les filles, et reflète la volonté d’allier compétences analytiques et connaissance du monde moderne. D’un autre côté, le duo maths-physique reste ultra-dominant chez les garçons (47% des garçons favorisés socialement ont cette doublette !. Cela montre que les anciens clivages S/ES/L existent encore un peu, même si chacun peut désormais composer son “menu” personnalisé.

Le rôle du genre : Les choix de spécialités présentent encore des disparités filles-garçons notables. Par exemple, « pour les filles, la spé la plus choisie est SES (37%), suivie des maths (34%) et de HGGSP (28%) ; chez les garçons, le trio de tête est maths (58% d’entre eux !), physique-chimie (38%) puis SES (32%) ». On constate aussi que les spécialités littéraires et langues sont massivement féminisées (HLP, LLCER, LLCA latin/grec comptent plus de 70-80% de filles), alors que les spés informatique et ingénieur sont désertées par les filles (seulement 15% de filles en NSI ou SI). En tant que parent, vous pourriez avoir à combattre quelques stéréotypes : oui, les filles ont leur place en maths/physique (et elles y réussissent très bien), et oui, un garçon peut choisir des spé littéraires s’il a ce talent. L’essentiel est de soutenir votre ado dans la voie où il/elle pourra s’épanouir et gagner en confiance.

L’option « maths expertes » et les autres options en terminale

Un mot sur les options facultatives en terminale générale, car elles jouent un rôle dans la stratégie de certains élèves. En terminale, en plus des deux spécialités, un élève peut choisir une option supplémentaire (3h/semaine) parmi une liste (Maths expertes, Maths complémentaires, DGEMC – droit, Langues vivantes, Latin/grec, etc.).

  • L’option Maths expertes est particulièrement notable : c’est une extension pour ceux qui ont gardé la spé maths et qui veulent un niveau très poussé (8h de maths par semaine au total). 16% des terminales suivent l’option Maths expertes en 2024, ce qui représente plus d’1 élève sur 3 parmi ceux qui ont la spé maths. Cette option est prisée par les futurs élèves en prépas scientifiques ou écoles sélectives (elle peut rapporter des points bonus au bac). Attention : c’est une option exigeante, à réserver aux élèves vraiment forts en maths et passionnés, sinon gare à la surcharge !

  • L’option Maths complémentaires (4h/sem) s’adresse aux élèves qui ont arrêté la spé maths mais souhaitent conserver un enseignement de maths allégé. 14% des terminales en 2024 l’ont choisie. Elle est vivement recommandée pour ceux qui visent des études en économie-gestion, psychologie, SVT, ou toute filière où l’on préfère ne pas arriver sans aucune notion de maths. C’est un excellent compromis pour les élèves qui n’ont pas le niveau ou l’envie de faire la spé maths jusqu’au bac, mais qui comprennent l’utilité d’un bagage minimal.

  • L’option Droit et grands enjeux du monde contemporain (DGEMC) monte en puissance également : environ 8% des élèves la prennent en terminale. Elle permet de découvrir le droit, la sociologie, les relations internationales – un plus non négligeable pour ceux qui se destinent aux études de droit, sciences po, commerce ou toute formation où la culture juridique est un plus.

  • D’autres options comme Langues vivantes 3 (LV3), Langues anciennes (Latin, Grec) ou Arts permettent à certains de garder une matière qui leur tient à cœur. Par exemple, un élève ayant laissé tomber la spé Latin peut continuer le latin en option pour le plaisir et des points bonus au bac.

En résumé sur les options : En 2024, 38% des terminales suivent au moins une option facultative. Ces options ne compensent pas une spécialité dans Parcoursup, mais elles enrichissent le profil de l’élève et peuvent faire la différence en termes de compétences transversales (logique, culture générale…). N’hésitez pas à en discuter avec votre enfant si une de ces options peut lui permettre de concilier raison et passion (par exemple, maths complémentaires pour l’utilité, ou une langue rare pour se distinguer).

Les spécialités et l’orientation : bien aligner ses choix avec le projet d’études supérieures

Chaque famille se pose la question : “Quelle spécialité pour quelle filière post-bac ?” C’est effectivement un critère déterminant. Idéalement, le choix des deux spécialités de terminale doit préfigurer le domaine d’études que l’élève envisage après le bac. Voici quelques grandes pistes pour vous repérer et accompagner votre ado dans ses choix en fonction de ses ambitions :

  • Objectif filières scientifiques (ingénieur, informatique, CPGE scientifiques) : Maths + Physique-Chimieest quasiment indispensable. Ce duo est explicitement recommandé pour les classes prépa MPSI/PCSI, les écoles d’ingénieurs post-bac, les DUT scientifiques, etc. Si votre enfant aime l’informatique, il peut ajouter l’option Maths expertes ou garder NSI en spé s’il l’avait, mais jamais au détriment de maths ou physique. Pour l’instant, les prépas et écoles d’ingé attendent surtout un solide niveau en maths/physique. Erreur fréquente : penser que “NSI peut remplacer les maths” – non, NSI est un bon complément si on vise une école de code ou d’info, mais les maths restent la langue de base des études scientifiques.

  • Objectif filières santé (médecine, pharmacie, vétérinaire, STAPS) : la SVT est quasiment incontournable pour PASS/LAS (le nouveau parcours médecine) car le programme de première année de santé comporte beaucoup de biologie humaine. Il est vivement conseillé de la combiner avec Physique-Chimie en terminale, car la chimie du médicament et la physique (imagerie médicale, biophysique) font partie du cursus médical. Certes, on voit des étudiants en PASS ayant abandonné la physique, mais ils doivent alors travailler doublement la chimie en tutorat. Donc, pour mettre toutes les chances de son côté : SVT + Physique-Chimie, c’est le duo gagnant pour un futur médecin ou pharmacien. Pour un profil kiné ou STAPS (sciences du sport), la SVT couplée à **EPPCS (spé sport)**peut aussi être pertinente, mais attention : peu de lycées proposent EPPCS et les STAPS regardent surtout le niveau scientifique et sportif global, pas seulement la spé.

  • Objectif commerce, gestion, économie (écoles de commerce post-bac, prépa ECG, licence éco-gestion) : la filière économique a deux piliers : SES et Mathématiques. Le combo SES + Maths est très apprécié des prépas ECG (économique et commerciale voie générale) : d’ailleurs ces prépas ont créé deux parcours selon le niveau en maths des étudiants (avec ou sans spé maths). Clairement, garder maths donne un avantage pour intégrer les meilleurs programmes de commerce/gestion, même si ce n’est pas éliminatoire de ne pas l’avoir (on peut compenser en faisant l’option maths complémentaires). Si votre enfant n’aime pas la physique ou la SVT, le duo SES + HGGSP peut mener en droit ou sciences humaines, mais pour du commerce/éco il vaut mieux des maths. Les statistiques, la finance, le marketing quantitatif… tout cela s’appréhende mieux avec une base mathématique. Donc, pour un futur “HEC” ou expert-comptable, insistez pour conserver les maths (quitte à alléger avec maths complémentaires). La SES, elle, apporte la culture éco indispensable (mieux vaut ne pas la lâcher si c’est son projet).

  • Objectif droit, sciences humaines, sciences po (fac de droit, IEP, socio, journalisme) : il n’y a pas de combinaison unique, mais un duo HGGSP + SES est particulièrement adapté. HGGSP apporte la compréhension du monde contemporain et la rigueur historique, SES donne des clés économiques et sociologiques : l’ensemble forme un excellent bagage pour des études de droit, de sciences politiques, de journalisme, etc. On pourrait aussi imaginer HGGSP + HLP pour un profil plus littéraire (intéressant en droit public, philosophie politique…), ou SES + LLCER pour quelqu’un qui se destine à du commerce international ou à l’IEP avec une dimension langue. L’important est d’avoir des spécialités qui démontrent une curiosité pour les enjeux de société et les lettres. À noter qu’en fac de droit, aucune spé n’est exigée, mais on constate que les étudiants ayant fait SES ou HGGSP s’en sortent bien car ils maîtrisent déjà des notions utiles (institution politiques, bases d’économie, etc.). Conseil : si votre enfant vise Sciences Po Paris ou les IEP, le combo HGGSP-SES est un énorme plus, et il peut compléter avec l’option DGEMC (droit) en terminale pour se distinguer encore plus lors des candidatures.

  • Objectif arts, design, architecture : si votre enfant a un profil artistique, il aura peut-être choisi la spé Arts (arts plastiques, cinéma, théâtre…) dès la première et souhaite la poursuivre. C’est tout à fait envisageable de garder une spé Arts en terminale, en général couplée avec une autre spé cohérente selon son projet. Par exemple, pour architecture ou design, l’alliance Arts + Maths peut être intéressante (le dessin technique + la géométrie). Pour des études de cinéma, un duo Cinéma-audiovisuel + LLCER Anglais peut avoir du sens (culture ciné anglo-saxonne). Sachez que les écoles d’art et d’architecture recrutent sur concours et portfolio : la spé Arts n’est pas obligatoiremais elle aide évidemment à constituer un bon dossier et un portfolio solide. L’architecture valorise aussi beaucoup les maths et la physique (structures, résistance des matériaux) : ne négligez pas ces matières si c’est son ambition. En bref, conservez la spé Arts seulement si votre enfant est sûr de vouloir en faire son domaine d’études ou si c’est sa passion principale – sinon, il vaudra mieux la passer en option et privilégier une autre spé plus académique en terminale.

  • Objectif informatique, numérique : là encore, la base c’est Mathématiques. Même pour intégrer un cursus de développeur ou de game design, le niveau de maths demandé peut être élevé (algorithmique, logique). Donc spé Maths impérative, accompagnée soit de Physique-Chimie (pour un futur ingénieur informatique ou data scientist), soit de NSI (pour un futur développeur pur ou ingénieur logiciel). Le duo Maths + NSI est un excellent passeport pour les écoles d’informatique, mais attention : il existe peu de données sur la reconnaissance de NSI par les formations (certaines écoles adorent, d’autres s’en fichent et préfèrent voir Physique). Par prudence, un élève très bon en maths/physique aura tout intérêt à prendre Physique en spé et garder l’informatique en extra-scolaire ou en option. En revanche, si l’élève n’aime pas la physique mais adore coder, Maths + NSI peut le motiver davantage et le mener en licence d’informatique sans problème. À lui de voir où sont ses forces. Un petit plus : l’option Maths expertes en terminale est prisée dans les écoles d’informatique sélectives (comme l’ENS, Polytechnique, etc.), mais loin d’être nécessaire pour la fac d’info classique.

  • Objectif lettres, langues, enseignement : pour les purs littéraires, les combinaisons peuvent être variées, mais typiquement HLP + LLCER fournit une excellente préparation pour des études de lettres modernes, de traduction, de langues étrangères appliquées ou de journalisme culturel. On y consolide sa maîtrise du français, de la philo, tout en étant très bon dans une langue vivante. Si votre enfant se prédestine à devenir professeur de français, d’anglais, etc., c’est clairement un bon choix. SES + LLCER peut aussi être un duo intéressant pour qui vise le métier de prof des écoles (la SES donnant une culture générale utile). Enfin, LLCER + HGGSP peut servir pour des études d’histoire de l’art, de tourisme, de communication internationale… En lettres, il n’y a pas de « mauvais choix » tant que l’élève cultive ce qu’il aime (on voit même des étudiants de lettres issus de spé maths ! Ils ont simplement une double compétence). La clé est que votre enfant sente un fil conducteur dans son parcours : par ex., “j’ai fait HLP et LLCER parce que je veux travailler dans l’édition bilingue” – cohérent.

  • Objectif études techniques (BTS/DUT industriels, aéronautique, électronique…) : si votre enfant vise un BUT (ex-DUT) ou un BTS dans un domaine industriel (mécanique, électronique, génie civil…), la combinaison Maths + Physique-Chimie est une valeur sûre. S’il a pu faire SI en première et qu’il la garde avec maths, c’est un plus car il aura déjà manipulé des systèmes techniques. Toutefois, vu la rareté de SI, Maths-PC reste le standard attendu. Pour les BUT informatique, on retombe sur Maths + (Physique ou NSI). Pour les BTS tertiaires (compta, gestion, immobilier…), un duo SES + Maths ou SES + HGGSP convient très bien. En somme, même pour des études courtes professionnalisantes, on en revient aux fondamentaux cités plus haut selon le secteur (scientifique, économique ou littéraire).

Comme vous le voyez, chaque projet d’études a ses spécialités de prédilection. L’important est de dialoguer avec votre enfant pour cerner son projet (même s’il n’est pas très précis, il a peut-être une famille de métiers en tête) et vérifier que les spécialités collent bien. N’hésitez pas à consulter les sites officiels (comme Onisep, l’Étudiant) ou les pages Parcoursup des formations pour voir les spés recommandées.

Choisir ses spés depuis l’étranger : « Notre fils Hugo est en première dans un lycée français à l’étranger (Londres). Ici, le choix des spécialités est aussi crucial qu’en France métropolitaine, mais nous avions peur de passer à côté d’informations locales. Grâce à Proxxie Coach, nous avons pu échanger en ligne avec une conseillère experte du système français. Hugo voulait faire du marketing plus tard, alors elle lui a conseillé de garder SES et Langues (LLCER anglais) en terminale, et d’ajouter l’option Maths complémentaire pour assurer le niveau en quantitatif. Ce conseil personnalisé nous a beaucoup rassurés. Aujourd’hui, Hugo est en terminale SES-LLCER, épanoui, et il prépare sereinement ses dossiers Parcoursup depuis l’étranger avec l’aide du Proxxie Calendar (très pratique pour suivre les dates depuis un autre fuseau horaire !) » – Nathalie, 50 ans, maman d’Hugo (Terminale, Lycée français de Londres)

Les erreurs fréquentes à éviter et conseils de coach pour un choix réussi

Même avec toutes les informations du monde, le choix des spécialités reste un exercice délicat. Voici quelques erreurs courantes que l’on voit dans les familles, et comment les éviter :

Choisir à la place de son enfant : En tant que parent, on a tendance à projeter nos propres envies ou peurs (« il faut absolument qu’il fasse maths sinon… »). Or, une spécialité imposée à contrecœur a de fortes chances de tourner à l’échec ou de démotiver votre ado.

Nos tips

Conseil : écoutez les goûts de votre enfant, discutez des implications, mais la décision finale lui appartient. Accompagnez-le sans décider pour lui.

Suivre les copains ou la mode : Choisir une spé juste parce que “tous les copains la prennent” ou parce qu’elle a bonne presse est risqué. Par exemple, beaucoup se sont rués en HGGSP au début parce que c’était la “nouveauté cool”, puis ont déchanté en voyant la charge de travail.

Nos tips

Conseil : que votre enfant se demande « est-ce que cette matière me plaît vraiment moi, indépendamment des autres ? ». S’il est le seul de la bande à aimer la musique ou les SVT, qu’il assume son originalité ! Mieux vaut exceller dans une voie qui lui correspond que d’être moyen partout par conformisme.

Surestimer ou sous-estimer une spécialité : Certaines spé ont la réputation d’être plus faciles ou plus dures (ex : on dit parfois que “la SES est plus facile à avoir au bac que la HGGSP”, car les notes y seraient un peu plus élevées en contrôle continu. D’autres passent pour des sésames universels (ex : “avec maths tu pourras tout faire”). La réalité est plus nuancée.

Nos tips

Conseil : ne choisissez pas une spé sur des on-ditconcernant la notation ou le prestige. Choisissez-la pour ce qu’elle apporte concrètement à votre enfant et à son projet. Toutes les spé ont leur utilité et leur difficulté propre.

Ne pas penser aux études supérieures : Parfois, par manque d’information, des élèves combinent des spé qui ne sont pas alignées avec leurs ambitions. Exemple typique : abandonner maths et physique en terminale puis vouloir faire une prépa ingénieur – c’est quasi mission impossible.

Nos tips

Conseil : renseignez-vous dès la première sur les prérequis des filières envisagées. Si votre enfant n’a pas d’idée précise, encouragez un duo équilibré (par ex. une science + une matière littéraire/éco) pour garder un maximum de portes ouvertes. Au contraire, s’il a un rêve précis, assurez-vous qu’il a les spécialités clés correspondantes, même si ça lui demande des efforts.

Négliger l’équilibre et la charge de travail : Certaines combinaisons peuvent être très lourdes si l’élève n’a pas la capacité de travail correspondante. Par exemple, garder maths + physique + option maths expertes fait un volume horaire et une difficulté conséquente – cela convient aux tout meilleurs en maths, pas à un élève moyen qui risque de couler.

Nos tips

Conseil : soyez réalistes quant aux capacités de votre enfant. Vaut-il mieux qu’il soit excellent en SES-HGGSP (s’il est littéraire) ou médiocre en maths-physique parce qu’il a voulu forcer ? Le dossier Parcoursup valorise de bons résultats dans des spé cohérentes plutôt que des spé prestigieuses avec des notes moyennes. Trouvez le juste milieu entre ambition et aptitudes réelles.

Oublier les options et parcours alternatifs : Parfois on dramatise un abandon (“oh là là, il laisse tomber maths, c’est foutu”). Or, il existe des solutions de rattrapage : l’option Maths complémentaires peut compenser l’arrêt de la spé maths, des stages ou MOOCs peuvent combler des lacunes, une mention européenne peut valoriser un niveau de langue même sans LLCER, etc. 

Nos tips

Conseil : utilisez les ressources de Proxxie.co ou d’autres plateformes pour identifier les options ou compléments qui peuvent combler les manques. Par exemple, Proxxie Academy propose des modules en ligne pour se renforcer en maths ou en physique si besoin, et le Proxxie Calendar vous rappellera les dates pour inscrire votre enfant aux éventuelles certifications (TOEIC, Pix numérique, etc.) qui valoriseront son profil en l’absence de telle ou telle spé.

Ne pas anticiper la réorientation éventuelle : Un ado peut changer d’avis en terminale sur son projet post-bac, et c’est normal. Mais du coup, un choix de spé trop restreint peut le pénaliser s’il bifurque. Exemple : il pensait faire des études littéraires, a pris HLP-LLCER, puis en terminale il se découvre une passion pour l’économie… sans avoir SES, il part de zéro.

Nos tips

Conseil : gardez au moins une spé “filet de sécurité” polyvalente si votre enfant n’est pas 100% fixé. Par exemple, les maths ou la SES sont des spé à large spectre qui pourront toujours servir s’il change d’avis. Là où des spé très pointues comme LLCA (Latin/grec) ou arts n’aideront pas beaucoup en cas de réorientation vers, disons, la gestion. Encore une fois, l’idée d’un duo équilibré sciences/humain peut être un bon compromis pour les indécis.

En évitant ces écueils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour un choix de spécialités réfléchi et serein. N’oubliez pas d’impliquer votre adolescent dans chaque étape du processus : c’est sa scolarité, son avenir. Montrez-lui que vous le soutenez quelles que soient ses préférences, tout en l’aidant à comprendre les conséquences de ses choix. Ce dialogue ouvert parent-enfant est sans doute le facteur le plus déterminant d’une orientation réussie.

En conclusion,

le choix des spécialités en terminale générale pour l’année 2024/2025 s’inscrit dans des tendances claires (les sciences toujours en tête, le duo SES-maths très prisé, etc.) tout en laissant une belle liberté pour composer un parcours à la carte. L’essentiel est de garder en ligne de mire l’épanouissement et la réussite future de votre enfant : des spécialités bien choisies sont celles dans lesquelles il pourra s’investir pleinement ET qui lui ouvriront les portes des études supérieures qu’il vise. Avec les bons repères (données chiffrées, conseils d’orientation) et un accompagnement adapté, vous pourrez transformer cette décision en une étape positive, voire enthousiasmante, de la scolarité de votre ado.

Et souvenez-vous : il n’y a pas de parcours parfait, juste celui qui rendra votre enfant confiant et motivé pour la suite.