liste des élèves de terminales ayant reçu leur baccalauréat (BAC) avec ou sans mention

Les mentions au BAC, un réel avantage pour le post-bac ?

2 min
22 mai 2025

Rédigé par Charles Broussin

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’une mention au baccalauréat ?

2. Les différentes mentions et les points requis (2024/2025)

3. À quoi servent les mentions ?

4. Nos conseils pratiques pour aider votre enfant à viser une mention

5. Quelques témoignages d’élèves et de parents : avec ou sans mention, quel parcours ?

6. En conclusion

Votre ado passe le baccalauréat cette année et vous entendez parler de “mention” ? Pas de panique : dans cet article , nous allons tout vous expliquer sur les mentions au bac et comment accompagner au mieux votre enfant vers la réussite. Nous verrons d’abord ce qu’est une mention et quelles sont les différentes mentions possibles. Ensuite, nous démystifierons l’importance réelle des mentions pour les études supérieures et Parcoursup.

Nous partagerons des conseils pratiques pour aider votre enfant à viser une mention sans stress inutile, avec des astuces psychologiques et organisationnelles. Vous découvrirez aussi des témoignages d’élèves et de parents, avec ou sans mention, en France et à l’étranger.

Qu’est-ce qu’une mention au baccalauréat ?

Au baccalauréat, une mention est une appréciation honorifique accordée en fonction de la moyenne générale obtenue par le candidat.

Autrement dit, si votre enfant dépasse un certain niveau de notes à son examen du bac, il ne se contentera pas d’avoir “Admis”, il pourra aussi voir apparaître une mention valorisante sur son diplôme. Les mentions existent depuis longtemps (instituées dès 1830 en France) et témoignent de la qualité du résultat obtenu :

  • Sans mention : c’est le cas par défaut si la moyenne de l’élève est comprise entre 10/20 (la note minimum pour avoir le bac) et 11,99/20. Le bac est acquis, mais sans appréciation particulière.

  • Mention “Assez bien” (AB) : c’est la première marche des mentions, accordée à partir d’une moyenne de 12/20 (et jusqu’à 13,99). On parle parfois de “mention honorable”. C’est un bonus symbolique qui récompense le travail de l’élève, même si elle n’apporte pas d’avantages concrets majeurs (nous y reviendrons).

  • Mention “Bien” (B) : décernée pour une moyenne de 14/20 à 15,99. C’est un très bon résultat. Par exemple, dans le cas des bacheliers professionnels, obtenir la mention Bien ouvre directement les portes de certaines formations comme le BTS dans le même domaine(nous développerons ces avantages plus loin).

  • Mention “Très bien” (TB) : attribuée aux élèves ayant une moyenne supérieure ou égale à 16/20. C’est la mention maximale “classique”, signe d’une excellente réussite. Elle peut faciliter l’entrée dans des filières prestigieuses ou sélectives et donne droit à certaines récompenses (bourses au mérite, primes, etc., voir plus bas).

  • “Félicitations du jury” : Il ne s’agit pas à proprement parler d’une mention officielle inscrite partout, mais d’une distinction supplémentaire. Depuis la session 2021, les jurys du bac peuvent accorder les félicitations du jury aux candidats présentant une moyenne supérieure à 18/20. Cela concerne les copies vraiment exceptionnelles, avec un dossier académique excellent. Si le jury l’accorde, cette mention spéciale sera indiquée sur le diplôme de votre enfant. C’est en quelque sorte le “sommet” de la réussite au bac, et un moyen de se distinguer encore plus des autres bacheliers.

En résumé, la mention dépend uniquement de la moyenne finale de l’élève au baccalauréat (calculée sur l’ensemble des épreuves, contrôle continu et examens terminaux).

Notons que les mentions ne sont attribuées qu’aux élèves ayant obtenu le bac au premier groupe d’épreuves. Cela signifie que si votre enfant n’a pas eu 10/20 du premier coup et passe par le rattrapage (le “second groupe”), il pourra tout de même obtenir son bac en juillet mais sans mention, même si sa moyenne remontée dépasse 12. La mention récompense donc ceux qui ont réussi du premier coup avec un bon niveau.

Les différentes mentions et les points requis (2024/2025)

Comme indiqué ci-dessus, les seuils de points pour obtenir chaque mention sont actualisés mais stables depuis de nombreuses années. En 2024/2025, il faut toujours au minimum 12/20 de moyenne pour décrocher une mention au bac. Les tranches précises sont confirmées par le Ministère de l’Éducation nationale :

  • Mention Assez Bien (AB) : moyenne entre 12 et 14. Cela correspond à un élève ayant accumulé l’équivalent de 240 points sur 400 (si on convertit la moyenne /20 en points sur le total, pour donner un ordre d’idée).

  • Mention Bien (B) : moyenne entre 14 et 16.

  • Mention Très Bien (TB) : moyenne entre 16 et 18 (et jusqu’à 20).

  • Très Bien avec félicitations : possible au-delà de 18 de moyenne, à l’initiative du jury.

Ces chiffres sont les mêmes pour le bac général, technologique ou professionnel en termes de seuil de moyenne. Cependant, le contexte et la proportion d’élèves obtenant des mentions peuvent varier selon les filières.

Par exemple, il est statistiquement plus fréquent d’obtenir une mention au bac général qu’au bac professionnel, pour diverses raisons. En 2023, près de deux tiers des bacheliers de la voie générale ont obtenu une mention au bac, contre environ un sur deux tous bacs confondus. Le taux global de mentions a atteint 56,8% en 2023, ce qui fait que les élèves sans mention sont désormais minoritaires, un renversement par rapport à il y a 20 ans, où la mention était plus rare.

Pourquoi une telle augmentation du nombre de mentions ces dernières années ?

D’une part, la réforme du bac (entrée en vigueur en 2021) et la part de contrôle continu (40% de la note) ont changé les modes d’évaluation.

D’autre part, les sessions 2020 et 2021, marquées par la pandémie de Covid-19, ont conduit à des modalités exceptionnelles (examens aménagés, bienveillance dans les notations) qui ont fait exploser les moyennes.

Par exemple, en 2020, plus de 470 000 mentions avaient été décernées, un record historique. Depuis, la tendance reste à un niveau élevé, bien que légèrement redescendue après le pic de la période Covid. Cela signifie concrètement que de nombreux élèves obtiennent aujourd’hui une mention, et il est devenu plus courant pour un bon élève d’en décrocher une.

Ce que représente une mention pour votre enfant

Pour votre enfant, avoir une mention au bac est avant tout une satisfaction personnelle et la reconnaissance de ses efforts. C’est valorisant : cela montre qu’il n’a pas seulement réussi, mais avec un niveau au-dessus de la moyenne. Beaucoup de bacheliers mentionnés ressentent une grande fierté à la lecture de leur résultat. Comme l’exprime une ancienne bachelière : “Pour moi, la mention représentait une distinction personnelle et la démonstration de mon sérieux”. C’est une manière de clôturer en beauté la scolarité au lycée.

Toutefois, il faut garder à l’esprit que ne pas avoir de mention n’est pas infamant : cela signifie juste que la moyenne était entre 10 et 12, ce qui reste une réussite (le bac est en poche !). De nombreux élèves obtiennent leur bac sans mention et poursuivent très bien leurs études. La mention n’est qu’un “plus”, pas une nécessité absolue pour avancer.

D’ailleurs, « ce n’est pas vous qui passez le bac ! » comme le rappelle avec humour une proviseure de lycée : les parents ne doivent pas vivre la mention de leur enfant comme un jugement sur eux-mêmes. Nous verrons plus loin comment trouver le bon équilibre entre encourager son ado à viser une mention et ne pas lui mettre une pression contre-productive.

À quoi servent les mentions ?

Beaucoup de parents se demandent si obtenir une mention fait une réelle différence pour l’admission dans le supérieur. La réponse est nuancée : une mention au bac n’est pas un “passe-droit” magique, mais elle peut apporter certains avantages ou ouvrir des opportunités, directement ou indirectement.

L'impact sur Parcoursup et les admissions post-bac

La plupart des formations sélectives (classes préparatoires, BTS, BUT/IUT, écoles, etc.) réalisent leur sélection via la plateforme Parcoursup avant même que les résultats du bac ne soient connus. En effet, les dossiers des élèves (avec les notes de Première et Terminale, les appréciations, etc.) sont étudiés au printemps, et les réponses d’admission tombent généralement début juin, avant les épreuves finales du bac. De ce fait, les jurys d’admission ne connaissent pas la mention du bac au moment de faire leurs choix.

Par exemple, une classe prépa ne va pas attendre juillet pour décider : elle se base sur le dossier scolaire et pas sur la mention, comme le souligne un lycée : « La question des mentions ne se pose pas, puisque les élèves reçoivent leurs propositions d’admission avant le résultat du bac ».

Autre exemple, Sciences Po Paris offrait autrefois l’admission directe aux bacheliers mention Très Bien (c’était le cas jusqu’en 2014), mais ce dispositif a été supprimé depuis l’intégration de Sciences Po dans Parcoursup. Désormais, l’admission se fait sur concours/dossier avant les résultats du bac, sans passe-droit automatique pour la mention TB.

Donc, sur Parcoursup, la mention en elle-même n’est pas un critère de sélection formel. Ce qui compte aux yeux des formations, ce sont les notes obtenues tout au long du lycée, la régularité du travail, les classements de l’élève dans sa classe, etc. Avoir un “bon dossier” est crucial (et un bon dossier aboutit souvent à une mention au bac, mais l’inverse n’est pas toujours vrai temporellement).

Cependant, avoir une mention reflète généralement le niveau du candidat. Les filières les plus exigeantes admettent majoritairement des élèves qui, in fine, auront eu une mention. Par exemple, Sciences Po Paris a indiqué que « 97% des élèves admis par la voie générale ont obtenu leur bac avec mention Très Bien ». Cela ne veut pas dire que la mention TB était requise officiellement, mais cela montre que presque tous les admis étaient d’un niveau à décrocher cette mention. De même, certaines prépas prestigieuses ou écoles sélectives voient dans leurs rangs une large proportion de mentions Bien et Très Bien. 

La mention est donc un indicateur du niveau de l’étudiant admis, plus qu’un critère actif d’admission. En clair, un élève capable d’avoir une mention Bien/TB aura sans doute un dossier suffisant pour entrer dans telle ou telle formation, mais ce n’est pas la mention en soi qui l’a fait entrer.

Il existe quelques exceptions où la mention joue directement. Par exemple, pour les bacheliers professionnels ou technologiques, la loi prévoit un accès prioritaire en BTS si l’élève a obtenu une mention Bien ou Très Bien et qu’il n’a aucune proposition sur Parcoursup. Ces élèves “méritants” peuvent solliciter la CAES (Commission d’accès à l’enseignement supérieur) et sont admises de droit dans un BTS du domaine qu’ils visaient. C’est un filet de sécurité mis en place pour valoriser les excellents élèves de bac pro/techno et leur assurer une place en STS (Section de techniciens supérieurs) correspondant à leur bac.

Ainsi, si votre enfant est en bac pro et obtient par exemple 15/20 de moyenne (mention Bien) mais qu’aucun de ses vœux Parcoursup n’a été accepté, il pourra faire appel à ce dispositif pour être intégré dans une formation BTS liée à son secteur. C’est un avantage concret lié à la mention (réservé aux filières pro/techno).

Pour le bac général, il n’existe pas de droit automatique similaire, puisque la plupart des bacheliers généraux poursuivent soit en licence (accès libre pour tous les bacheliers, mention ou non), soit en filières sélectives qui ont déjà rempli leurs promos via Parcoursup. Néanmoins, certaines universités ou filières proposent des parcours d’excellence accessibles sur critères officieux de mention.

Par exemple, des “Collèges de droit” à l’université (des cursus renforcés en droit) exigent souvent la mention Très Bien au bac pour candidater, ou au moins mention Bien. De même, les doubles licences très sélectives retiennent quasi uniquement des élèves à mention. Ce sont des cas où, sans être un critère imposé par la plateforme, la mention devient de facto indispensable pour être dans le profil des admis.

Les avantages pédagogiques et financiers des mentions

En dehors de l’admission, avoir une mention au bac peut apporter d’autres bénéfices pour les études supérieures :

  • Valorisation du dossier scolaire : Une mention figure sur le diplôme du bac et sur les relevés de notes. Si votre enfant postule plus tard à des formations hors Parcoursup (par exemple des universités à l’étranger, des Masters sélectifs, des emplois étudiants, etc.), mentionner “Bac avec mention Bien/Très Bien” dans son CV ou dossier peut être un plus. À l’international, cela équivaut à un diplôme obtenu with honors, ce qui est souvent apprécié. Un témoignage d’étudiant parti étudier au Royaume-Uni indique que les universités britanniques demandent souvent une note globale minimum (par ex. “14/20”) pour l’admission en licence, et avoir eu la mention Bien a rassuré l’étudiant sur le fait qu’il remplissait cette condition. Autrement dit, la mention l’a aidé à traduire son niveau dans le système local. `

  • Valorisation du dossier scolaire : Une mention figure sur le diplôme du bac et sur les relevés de notes. Si votre enfant postule plus tard à des formations hors Parcoursup (par exemple des universités à l’étranger, des Masters sélectifs, des emplois étudiants, etc.), mentionner “Bac avec mention Bien/Très Bien” dans son CV ou dossier peut être un plus. À l’international, cela équivaut à un diplôme obtenu with honors, ce qui est souvent apprécié. Un témoignage d’étudiant parti étudier au Royaume-Uni indique que les universités britanniques demandent souvent une note globale minimum (par ex. “14/20”) pour l’admission en licence, et avoir eu la mention Bien a rassuré l’étudiant sur le fait qu’il remplissait cette condition. Autrement dit, la mention l’a aidé à traduire son niveau dans le système local.

  • Bourses et aides au mérite : L’État et certaines collectivités encouragent la réussite au bac via des bourses au mérite. Si votre enfant est déjà éligible à une bourse sur critères sociaux pour entrer dans le supérieur (via le CROUS), alors obtenir la mention Très Bien lui donnera droit à l’aide au mérite supplémentaire : 900 € répartis sur la première année d’études (100 € par mois pendant 9 mois). Cette bourse au mérite est automatique pour les boursiers mention TB (il n’y a plus besoin de démarche, le CROUS informe les bénéficiaires). Quelques régions ou villes offrent également des primes aux bacheliers mentionnés, parfois à tous les élèves mention TB/B, parfois seulement aux boursiers. Par exemple, en 2023 certaines régions accordaient de 200 à 1000 € aux nouveaux bacheliers méritants. Des banques proposent aussi des récompenses financières: le CIC, le Crédit Agricole, Société Générale… offrent des primes entre 40€ et 160€ selon la mention obtenue lors de l’ouverture d’un compte). Ce ne sont pas des fortunes, mais c’est toujours bon à prendre pour l’entrée dans la vie étudiante !

  • Mention au bac et sélection en Master ou concours : Même si c’est loin pour vous peut-être, sachez que dans quelques années, si votre enfant vise un concours (fonction publique, écoles d’ingénieur en admission parallèle, etc.) ou un Master très demandé, chaque élément de son parcours comptera. Avoir eu une mention au bac peut figurer dans le dossier comme un indicateur parmi d’autres de son sérieux académique dès le lycée. Ce n’est pas décisif, mais c’est un petit plus dans un CV étudiant.

Conclusion

En somme, la mention est surtout honorifique, mais elle renforce le profil de l’élève. Dans un contexte de sélection de plus en plus fort pour les études (filières en tension, etc.), tout ce qui peut distinguer un dossier est bon à prendre. Cela dit, les qualités acquises pour obtenir la mention (méthode de travail, autonomie, connaissances solides) sont en réalité plus importantes que le label lui-même, car ce sont elles qui permettront à votre enfant de réussir dans le supérieur.

Comme le dit un étudiant : “Aujourd’hui ce ne sont plus que les notes qui comptent, la mention a sans doute perdu de son utilité. Elle sert surtout de satisfaction personnelle par rapport au travail fourni pendant des années”.

Nos conseils pratiques pour aider votre enfant à viser une mention

Votre rôle de parent est important pour soutenir votre adolescent dans l’année du bac. Il s’agit de lui donner les moyens de réussir au mieux (donc possiblement avec mention), tout en préservant son bien-être. Voici des conseils organisationnels et psychologiques concrets, issus d’experts et de retours d’expérience, pour aider votre enfant à réussir son bac dans de bonnes conditions.

1. Encourager sans mettre de pression excessive

Il faut trouver le bon équilibre entre motiver votre ado et ne pas lui ajouter du stress inutile. Naturellement, vous souhaitez qu’il donne le meilleur de lui-même. Cependant, rappelez-vous que trop de pression peut être contre-productif :

  • Ne dramatisez pas l’échec éventuel : Évitez de lui répéter sans cesse “Il faut absolument la mention” ou de lui faire croire que sans mention son avenir est compromis. Restez positifs dans vos formulations. Par exemple, au lieu de “Si tu n’as pas de mention, tu n’auras aucune bonne prépa”, dites plutôt “Une mention serait la cerise sur le gâteau et t’ouvrirait peut-être plus de portes, mais l’important c’est d’obtenir ton bac et de faire de ton mieux.” Montrez-lui que vous croyez en lui quoi qu’il arrive. Un jeune a besoin de sentir la confiance de ses parents, pas la crainte de les décevoir.

  • Ne comparez pas avec les autres de façon négative : Si dans votre entourage, le fils d’un tel a eu mention Très Bien, ne mettez pas cette comparaison en avant pour votre enfant du type “Tu vois, Machine a eu TB, pourquoi pas toi ?”. Chaque élève a son parcours. La compétition peut être stimulante, mais elle peut aussi décourager. Valorisez les progrès de votre enfant par rapport à lui-même. S’il améliore ses notes ou fournit plus d’efforts, félicitez-le sincèrement, mention ou pas.

  • Pas de sur-investissement parental : Attention à ne pas passer le bac à la place de votre enfant. Certains parents, animés de bonnes intentions, en font trop (par exemple, imposer leurs propres méthodes de révision, surcharger l’ado de conseils à chaque instant, etc.). Or, “Savoir rester à votre place est sans doute le meilleur service à rendre à votre ado”, rappelle Manuella Oster, proviseure de lycée. Laissez-lui de l’autonomie dans son travail, tout en restant disponible en soutien. En clair, soyez présent en arrière-plan : vous veillez au grain (bien-être, rythme de vie), mais vous n’êtes pas derrière lui en permanence avec le programme du bac à la main.

  • Pas de sur-investissement parental : Attention à ne pas passer le bac à la place de votre enfant. Certains parents, animés de bonnes intentions, en font trop (par exemple, imposer leurs propres méthodes de révision, surcharger l’ado de conseils à chaque instant, etc.). Or, “Savoir rester à votre place est sans doute le meilleur service à rendre à votre ado”, rappelle Manuella Oster, proviseure de lycée. Laissez-lui de l’autonomie dans son travail, tout en restant disponible en soutien. En clair, soyez présent en arrière-plan : vous veillez au grain (bien-être, rythme de vie), mais vous n’êtes pas derrière lui en permanence avec le programme du bac à la main.

  • Montrez-lui que votre amour n’est pas conditionné à la mention : Cela peut sembler aller de soi, mais pour un adolescent, c’est important de l’entendre. Dites-lui, explicitement ou implicitement, que vous serez fier/fière de lui s’il fait de son mieux, mention ou pas. Qu’il ne “perdra pas votre estime” en cas d’absence de mention. Cela peut ôter une grosse angoisse de ses épaules. Un témoignage montre qu’un père qui répétait “15 ce n’est pas génial, c’est juste bien” à sa fille la rendait très jalouse de ses amis dont les parents, eux, étaient fiers d’une mention assez bien. Ne créez pas ce type de décalage. Appréciez les réussites à leur juste mesure et sachez dire “bravo” même pour des étapes intermédiaires (un bac blanc réussi, une progression dans une matière…).

2. Aider à organiser les révisions et le travail sur l’année

La mention se prépare tout au long de l’année de Terminale, pas seulement la veille du bac. Votre enfant aura besoin de méthode et d’anticipation pour viser par exemple 14 ou 16 de moyenne générale. Vous pouvez l’y aider de plusieurs façons :

  • Instaurer un planning réaliste : Discutez avec lui de son emploi du temps de révisions en dehors des cours. Aidez-le à planifier à l’avance les périodes de travail, surtout avant les bacs blancs et les examens finaux. Un outil comme un planning hebdomadaire affiché dans sa chambre ou partagé sur un agenda numérique peut l’aider à répartir ses sessions de révision. Veillez à ce qu’il alterne les matières, qu’il accorde plus de temps à ses points faibles, tout en maintenant ses points forts. Par exemple, deux heures de maths le lundi, deux heures d’histoire le mardi, etc., plutôt que tout faire la veille. Un calendrier des échéances (comme les dates butoir Parcoursup, les oraux, les devoirs surveillés) l’aidera aussi à s’organiser. Astuce : Sur Proxxie Calendar, vous pouvez trouver toutes les dates clés de l’année de Terminale (épreuves, journées portes ouvertes, deadlines Parcoursup) pour les intégrer facilement et ne rien manquer.

  • Lui apprendre à se fixer des objectifs : Chaque semaine, encouragez-le à définir des petits objectifs atteignables, par exemple “faire 3 sujets d’anglais”“apprendre tel chapitre d’histoire”“avoir au moins 14 au prochain devoir de maths”. Célébrez avec lui lorsqu’il les atteint. La mention au bac est un objectif final un peu lointain, il faut le décliner en objectifs intermédiaires concrets. Un tableau de bord peut être utile, où il coche ses avancées. Par exemple, Proxxie propose un tableau de bord dynamique où l’ado peut suivre sa progression dans ses choix d’orientation et ses résultats, ce qui lui donne une visibilité sur son travail accompli et restant à faire.

  • Fiches de révision et annales : Encouragez les méthodes actives de révision. Faire des fiches synthétiques de ses cours aide à mémoriser. S’entraîner sur des annales (sujets d’examens des années passées) est crucial pour performer le jour J. Vous pouvez, en tant que parent, l’aider à se procurer des annales (livres, sites web officiels) et à planifier des simulations d’épreuves. Pourquoi ne pas organiser à la maison un “bac blanc maison” sur une épreuve, pour lui faire un entraînement en conditions réelles (salle au calme, temps limité, pas de téléphone…) ? C’est un bon moyen de dédramatiser l’examen et de repérer les axes de progrès.

  • Faire appel à des ressources externes si besoin : Si votre enfant rencontre des difficultés dans une matière clé, envisagez de lui proposer un soutien : cours particuliers, tutorat, aide en ligne… Parfois un petit coup de pouce extérieur permet de débloquer une matière et de gagner les points qui feront la différence pour la mention. Il existe aussi des plateformes comme Proxxie Academy qui offrent des ressources pédagogiques, des cours en ligne et des conseils méthodologiques pour les lycéens. Utiliser ce type d’outils peut compléter les enseignements du lycée et apporter une autre approche (vidéos, quiz interactifs, etc.) qui motive l’élève.

  • Impliquer votre ado dans son orientation : Étonnamment, l’orientation peut motiver pour le bac. Un élève qui sait pourquoi il travaille, qui a un projet post-bac concret, sera plus enclin à faire des efforts pour décrocher la mention s’il sait que cela peut l’aider. Discutez de ses envies d’études, visitez des salons avec lui, aidez-le à se projeter. Par exemple, s’il vise une prépa ou une école, montrez-lui les moyennes habituelles des admis (souvent élevées) – non pour lui faire peur, mais pour qu’il comprenne l’utilité de bien bosser. L’outil OCEAN-X de Proxxie peut ici être intéressant : c’est un profilage de personnalité basé sur le modèle des Big Five qui aide le jeune à mieux se connaître (ses traits dominants, ses intérêts forts). En identifiant ce qui le motive profondément, il pourra choisir une orientation alignée avec sa personnalité… et ainsi donner du sens à ses révisions du bac. Par exemple, s’il découvre via OCEAN-X qu’il a un profil très consciencieux et qu’il aime la logique, il sera conforté dans son choix de filière scientifique, et cela renforcera sa détermination à obtenir une mention pour intégrer une école d’ingénieur.

3. Veiller à un équilibre de vie sain (gestion du stress)

L’année du bac peut être stressante pour les adolescents. En tant que parent, vous pouvez faire beaucoup pour préserver son équilibre et l’aider à gérer la pression :

  • Maintenir une bonne hygiène de vie : Cela semble basique, mais c’est capital. Assurez-vous que votre enfant dort suffisamment (au moins 7–8 heures idéalement). Le manque de sommeil accumulé est l’ennemi de la concentration et augmente l’anxiété. Incitez-le à ne pas sacrifier ses nuits pour réviser à la dernière minute. Sur le plan alimentation, essayez de lui fournir des repas équilibrés. Un ado a tendance à grignoter ou à sauter des repas en période de stress, ce qui peut aggraver la fatigue. Préparez-lui par exemple un bon petit-déjeuner le matin des épreuves (s’il est trop noué pour manger, un smoothie ou une compote peuvent passer). Limitez les excitants : s’il consomme beaucoup de caféine ou de boissons énergisantes en révisant, avertissez-le que cela peut amplifier l’anxiété et perturber le sommeil. Mieux vaut une tisane ou simplement de l’eau !

  • Encourager les pauses et les loisirs : Un planning de révision efficace doit inclure des moments de détente. Encouragez votre ado à continuer une activité physique régulière, même légère (aller faire un jogging, du vélo, une marche…) : le sport évacue le stress et oxygène le cerveau, c’est prouvé. S’il a une passion (musique, dessin, jeu vidéo raisonnablement, sortir avec des amis), ne la bridez pas complètement sous prétexte du bac. Il a besoin de décompresser de temps en temps pour recharger les batteries. L’important est de doser : par exemple, après une après-midi intense de révisions, une soirée cinéma en famille ou une heure de piano peut lui faire du bien. Vous pouvez même planifier ensemble des moments off dans son emploi du temps (ex : libre le samedi soir après une journée de travail). Cela lui donnera un objectif agréable à atteindre et évitera la saturation.

  • Aider à gérer le stress émotionnel : Si vous constatez que votre enfant est très stressé (troubles du sommeil, irritabilité, découragement, voire crises de panique), n’hésitez pas à en parler ouvertement avec lui. Demandez-lui ce qui l’angoisse précisément (peur de décevoir, peur de ne pas être prêt, impression de tout oublier…). « Le stress vient souvent de la peur de ne pas y arriver et d’un manque de confiance en soi » rappelle un coach. Travaillez la confiance : rappelez-lui ses réussites passées, ses qualités. Montrez-lui concrètement ses progrès (ressortir un devoir où il a gagné des points par rapport au précédent). Vous pouvez aussi l’initier à des techniques de relaxation simples : par exemple, la cohérence cardiaque (respirer profondément 5 minutes), ou des exercices de visualisation positive (lui dire de s’imaginer le jour des résultats avec la mention, ressentir la joie comme si c’était fait – cela peut paraître anodin, mais se projeter positivement aide à réduire la peur de l’inconnu). Enfin, restez vous-même calme et serein autant que possible : ne lui communiquez pas votre propre stress. Si vous êtes anxieux, faites-en sorte de ne pas le montrer devant lui (allez évacuer en discutant avec d’autres adultes par exemple).

  • Éviter la surchauffe à l’approche des épreuves : Les jours précédant le bac, ne bouleversez pas les habitudes. Certains parents, pris de panique, voudraient tout revoir avec leur enfant la veille. C’est généralement trop tard et anxiogène. À la place, assurez-vous plutôt que le sac d’examen est prêt, que l’enfant sait où il doit se rendre, qu’il a bien ses pièces d’identité, etc. Bref, gérez la logistique pour lui enlever ces petits soucis de la tête. Le jour J, encouragez-le à partir un peu en avance pour éviter le stress du retard, à bien manger le matin et à ne pas se noyer dans les derniers cahiersjuste avant l’épreuve. Un dernier petit mot rassurant de votre part (“Tu as travaillé dur, tout va bien se passer, on croit en toi”) peut l’aider à aborder l’examen avec le moral.

Quelques témoignages d’élèves et de parents : avec ou sans mention, quel parcours ?

Rien de tel que des exemples concrets pour illustrer le vécu autour des mentions au bac. Voici quelques témoignages de bacheliers et de parents, en France et à l’étranger, qui montrent que chaque parcours est unique et que la mention n’est pas une fin en soi, mais peut marquer une différence dans l’expérience.

Témoignage 1 – “Bac sans mention, et alors ?”

Meriem, 19 ans, a eu son bac ES en 2022 avec 10,8 de moyenne (pas de mention). Sa mère, Agnès, raconte :

Agnès: « Quand les résultats sont tombés, ma fille a eu son bac de justesse, sans mention (et honnêtement, sans trop travailler…) alors que j’avais peur qu’elle le rate. Sur le coup, elle était un peu déçue de ne pas avoir une petite mention “Assez Bien” comme certains copains. Mais très vite, on a relativisé. Elle a pu être acceptée en IUT (BUT GEA) grâce à son entretien plus que grâce à son dossier scolaire, d’après ce qu’elle a ressenti. La formation lui plaisait énormément, et elle s’est épanouie dedans. Au final, le fait de ne pas avoir eu de mention au bac ne l’a pas empêchée de réussir ses études supérieures : elle a validé sa première année de BUT avec 13 de moyenne, et elle vise une école de commerce après. Comme quoi, la mention au bac n’est pas un prédicteur absolu. L’important, c’est qu’elle ait trouvé sa voie et retrouvé la motivation après le bac. Je pense qu’elle était un peu “juste” au lycée parce qu’elle n’avait pas de but précis. Dès qu’elle a su ce qu’elle voulait faire, elle a bossé beaucoup plus ! »

Témoignage 2 – “Mention Très Bien : fierté et après ?”

Léa, 18 ans, a obtenu son bac général en 2023 avec mention Très Bien (17,2/20 de moyenne). Son père, Julien, témoigne de l’impact de cette mention :

Julien: « Voir “Mention Très Bien” sur le relevé de notes de ma fille, ça a été une immense fierté pour elle et pour nous. Elle a énormément travaillé pour ça, et on a tout fait pour la soutenir : on l’a aidée à s’organiser, on a financé quelques stages intensifs pendant les vacances, etc. Cette mention lui a donné confiance en elle – elle s’est dit “si j’ai réussi ça, je peux réussir mes études supérieures”. Concrètement, est-ce que ça lui a ouvert des portes supplémentaires ? Difficile à dire. Elle avait déjà été admise en prépa scientifique avant d’avoir les résultats, donc ce n’est pas la mention qui l’a fait prendre. En revanche, elle a reçu la bourse au mérite de 900€, ce qui est un plus pour son budget d’étudiante. Aussi, sa banque lui a offert 160€ pour la mention TB, c’est symbolique mais sympatf1info.fr. Là où ça a peut-être joué, c’est que dans sa prépa, au début, elle se sentait légitime grâce à sa mention : elle savait qu’elle avait le niveau du lot. Cela l’a rassurée face aux autres élèves. Mais on a aussi relativisé avec elle : beaucoup de ses camarades de prépa n’avaient “que” mention Bien, voire pas de mention, et sont tout aussi bons. Donc on lui a dit de rester humble. En résumé, la mention Très Bien a surtout été un plaisir personnel et familial. On a bien fêté ça ! Pour la suite, je pense que c’est sa capacité de travail qui comptera, pas la ligne mention TB sur le CV – même si c’est toujours agréable à avoir. »

Témoignage 3 – “Et à l’étranger ?”

Carlos, 20 ans, a passé un bac international (option française) dans un lycée français à l’étranger (Maroc). Il témoigne de la perception des mentions hors de France :

Carlos: « Dans mon lycée, on était préparés au bac français, mais beaucoup visaient des études à l’international (Royaume-Uni, Canada, etc.). J’ai eu mention Bien au bac (15,4/20). En France, j’aurais pu avoir des écoles d’ingé ou prépa, mais j’ai choisi d’aller étudier à l’université de Toronto au Canada. Là-bas, ce qu’ils regardaient, c’était ma moyenne chiffrée surtout. J’ai dû traduire mes bulletins en anglais, expliquer que 15/20 = GPA élevé. La mention “Bien” était notée sur mon diplôme, j’ai mentionné “with honors” dans mon application. Je ne sais pas si les recruteurs canadiens comprennent exactement ce que c’est, mais ça fait toujours bien. Ils m’ont surtout posé des questions sur comment j’ai eu de si bonnes notes en sciences, etc., durant l’entretien. Donc je dirais qu’à l’étranger, la mention donne une indication positive, mais ils creusent plus la cohérence globale du dossier. Au final, je suis content de l’avoir eue car ça m’a aussi permis d’obtenir une bourse d’excellence de l’université. En effet, à Toronto, ils donnaient automatiquement une scholarship de 2000 CAD aux étudiants internationaux ayant l’équivalent d’une mention TB et 1000 CAD pour mention B. Donc moi avec mention B, j’ai eu 1000 CAD. Comme quoi, même ailleurs, ça peut rapporter ! »

émoignage 4 – “Parent : accompagner deux profils différents”

Sophie, maman de deux enfants aux parcours très différents, partage son expérience :

Sophie: « J’ai deux enfants : l’aîné, Hugo, a eu son bac STL sans mention, après une scolarité un peu chaotique ; le cadet, Martin, a eu un bac général avec mention Bien. Avec le recul, j’ai accompagné les deux de manière différente. Pour Hugo, l’objectif c’était déjà qu’il ait son bac, point. On n’a pas parlé de mention du tout, on voulait qu’il reprenne confiance après quelques échecs. Quand il a eu son bac (de justesse), on a été soulagés. Il a ensuite fait un BTS, et là il a vraiment décollé car ça lui correspondait mieux. Il a fini major de sa promo de BTS ! Comme quoi, il ne faut pas désespérer, la mention au bac ne fait pas tout. Pour Martin, lui était très scolaire, donc on visait la mention clairement. Avec lui, on a mis en place un vrai planning de révisions, on l’a soutenu à fond, etc. Il a très bien réussi. On était contents, mais j’avoue qu’on l’était tout autant pour Hugo même sans mention, car on savait d’où il revenait. Je dirais donc à tous les parents : chaque enfant a son rythme de maturation. L’important c’est de le soutenir selon sa personnalité. Mention ou pas, valorisez ses progrès. Et si mention il y a, ce sera la cerise sur le gâteau ! »

En conclusion

Pour finir, retenez que viser une mention au bac est un objectif stimulant pour votre adolescent, à condition que cela reste source de motivation et non d’angoisse. En France aujourd’hui, une majorité d’élèves obtiennent une mention, signe que c’est accessible avec du sérieux et du travail régulier. Votre rôle de parent est d’accompagner, d’encourager, de fournir le cadre adéquat (matériel, organisationnel, émotionnel) pour que votre ado donne le meilleur de lui-même.

Grâce à une attitude bienveillante, quelques outils pratiques (planning, fiches, Proxxie et autres ressources), et beaucoup d’écoute, vous pouvez l’aider à réussir son bac avec mention dans les meilleures conditions.

Enfin, souvenez-vous que le bac n’est qu’une étape. La mention fait plaisir et peut ouvrir certaines opportunités, mais ce sont surtout les compétences acquises et la confiance en soi gagnée en cours de route qui porteront votre enfant dans ses études supérieures et sa vie professionnelle.

Qu’il décroche Assez Bien ou Très Bien, ou même pas de mention, l’important est qu’il ait appris à travailler, à persévérer et qu’il soit fier du chemin parcouru. Et vous aussi, vous pourrez être fier de lui – mention spéciale pour les parents engagés que vous êtes, qui l’auront épaulé jusqu’au bout !