Une mère et sa fille ayant les dernières discussions : que faire après la 3ème ?

Les dernières discussions : que faire après la 3ème ?

3 min
17 juillet 2025

Rédigé par Charles Broussin

Sommaire

Bien comprendre les voies d’orientation possibles après la 3ᵉ

Analyser le profil de votre enfant de façon objective et bienveillante

a) Appuyer la discussion sur les éléments scolaires

b) Explorer toutes ses envies (même celles qui sont floues)

Discuter en famille

a) Choisir le bon moment

b) Poser des questions ouvertes

c) Co-construire un scénario à court terme

Savoir que des passerelles existent : rien n’est figé

Se faire accompagner pour clarifier la décision

En conclusion

La fin du 2ᵉ trimestre marque un tournant décisif dans la scolarité de votre enfant : c’est l’heure de faire un choix définitif d’orientation. Le conseil de classe a souvent déjà rendu un avis provisoire, mais il est encore temps de réfléchir, d’échanger et d’affiner la décision en famille avant la formulation finale des vœux.

C’est une période parfois délicate, où se mêlent espoirs, incertitudes et tensions. Votre enfant a-t-il une idée claire de ce qu’il veut faire ? Est-ce réaliste ? L’école valide-t-elle ce choix ? Et s’il/elle change d’avis plus tard ?

Dans cet article, nous vous proposons une méthode pas à pas pour accompagner sereinement ce moment crucial. Parce qu’un bon choix n’est ni précipité, ni subi : il se construit, en dialogue, et dans le respect du rythme de chacun.

Bien comprendre les voies d’orientation possibles après la 3ᵉ

Avant toute discussion, il est essentiel que chacun – parent comme enfant – maîtrise les filières disponibles à la sortie du collège. Trop souvent, les idées reçues ou les jugements hâtifs empêchent un vrai choix éclairé.

Chaque voie a ses exigences, ses qualités, et ses débouchés. Il ne s’agit pas de "hiérarchiser", mais de comprendre à qui chaque voie correspond vraiment. Un élève peut réussir et s’épanouir dans chacune d’entre elles — à condition qu’elle soit alignée avec son profil personnel et scolaire.

Analyser le profil de votre enfant de façon objective et bienveillante

Le choix de filière ne peut pas être fait sans prendre en compte deux dimensions essentielles :

  • les résultats scolaires (et les observations des enseignants),
  • les motivations profondes et la personnalité de votre enfant.

a) Appuyer la discussion sur les éléments scolaires

Les bulletins trimestriels, les appréciations des professeurs, les bulletins du conseil de classe et les entretiens avec le professeur principal sont autant de données précieuses.

Voici quelques points clés à observer ensemble :

  • Quelles sont les matières où il/elle réussit le mieux ? Pourquoi ?
  • Quels efforts sont soulignés ? Quelle régularité dans le travail ?
  • Le rythme et la charge de travail sont-ils gérés avec aisance ?
  • L’autonomie est-elle suffisante pour passer en voie générale ?
  • Les remarques portent-elles sur des difficultés passagères ou structurelles ?

Nos tips

Attention à ne pas se laisser aveugler par une seule moyenne : un élève peut être en difficulté dans une matière et très bon dans une autre. Il est important d’avoir une vision globale et évolutive de son profil.

b) Explorer toutes ses envies (même celles qui sont floues)

L’autre pilier de la réflexion, ce sont les envies, intérêts et aspirations de votre adolescent. Même s’ils ne sont pas toujours clairs, ils méritent d’être explorés.

Quelques pistes de réflexion à discuter ensemble :

  • Quelles matières ou activités scolaires l’intéressent le plus ?
  • Préfère-t-il/elle apprendre en observant, en manipulant, en lisant ?
  • A-t-il/elle déjà évoqué un métier, un secteur, une ambiance de travail ?
  • Se sent-il/elle plus à l’aise dans des situations concrètes ou abstraites ?
  • Se projette-t-il/elle dans des études longues ou courtes ?
  • Quels environnements le/la mettent en confiance : petits groupes ? indépendance ? encadrement fort ?

L’enjeu n’est pas de définir un métier précis, mais de cerner les contours d’un profil : scolaire, émotionnel, méthodologique. Cela peut aider à déterminer une filière plus naturelle.

Discuter en famille

L’orientation peut vite devenir un sujet sensible : peur de l’échec, pression sociale, projections parentales… Il est donc essentiel d’ouvrir un espace de dialogue sain et sans jugement.

a) Choisir le bon moment

Évitez d’engager la conversation dans le stress ou dans la précipitation. Privilégiez un moment neutre (week-end, balade, dîner calme…) où chacun peut s’exprimer librement.

b) Poser des questions ouvertes

Plutôt que “Tu veux faire quoi ?”, essayez :

  • “Comment tu te sens dans tes cours en ce moment ?”
  • “Y a-t-il une matière où tu prends du plaisir ?”
  • “Si tu pouvais passer une journée dans n’importe quel métier, tu choisirais quoi ?”
  • “Qu’est-ce qui t’angoisse le plus dans cette décision ?”

Ces questions permettent d’ouvrir la réflexion sans braquer ni enfermer.

c) Co-construire un scénario à court terme

À cette étape, il ne s’agit pas de prévoir toute la vie professionnelle, mais d’imaginer une année scolaire où votre enfant pourra s’épanouir, progresser et gagner en confiance.

Il est tout à fait possible de convenir ensemble :

  • de choisir une voie généraliste, mais de rester attentifs à l’évolution du projet,
  • d’entrer en voie pro tout en gardant des perspectives de poursuite d’études,
  • d’intégrer une 2de GT avec accompagnement renforcé si des fragilités sont identifiées.

Savoir que des passerelles existent : rien n’est figé

L’orientation post-3ᵉ n’est pas irréversible. De nombreuses passerelles existent pour adapter le parcours au fil du temps. Voici quelques exemples :

Votre enfant peut réajuster son projet en 1re, après le bac, ou même après une année d’enseignement supérieur. L’important, c’est de rester en écoute et en mouvement, sans jamais penser qu’un choix de filière est “définitif”.

Se faire accompagner pour clarifier la décision

Si la discussion est difficile ou que la situation reste confuse, un accompagnement par un tiers peut apporter un vrai soulagement.

Pourquoi solliciter un accompagnement externe ?

  • Pour bénéficier d’un regard neutre et bienveillant
  • Pour explorer de manière structurée les profils, les filières, les parcours
  • Pour apaiser les tensions entre parent et ado
  • Pour se rassurer dans une décision déjà pressentie

Les professionnels de l’orientation psychologues scolaires, coachs, conseillers d’orientation, ou plateformes comme Proxxie – disposent d’outils et de méthodes adaptés pour transformer l’angoisse en action.

En conclusion

Le choix d’orientation post-3ᵉ ne doit pas être une pression, mais une opportunité. L’occasion pour votre ado de commencer à se connaître, à s’affirmer, et à découvrir qu’il existe mille manières de réussir — et autant de parcours que d’élèves.

Si vous ressentez le besoin d’un soutien personnalisé, l’équipe Proxxie est formée pour vous accompagner dans ces étapes, à votre rythme, avec bienveillance et clarté.