jeune fille dans un amphithéâtre ayant choisi comme études post-bac une filière non sélective

Orientation post-bac : tout savoir sur les formations non sélectives en France

2 min
15 mai 2025

Rédigé par Charles Broussin

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’ une formation non sélective ?

2. Formations non sélectives vs sélectives : quelles différences ?

3. Les caractéristiques des formations non sélectives

4. Quel profil de lycéen pour s’épanouir en filière non sélective ?

5. Quelques témoignages d'élèves ayant suivi (ou qui suivent) une formation non sélective :

6. Comment accompagner votre enfant vers le bon choix d’orientation ?

7. Conclusion

Parcoursup, université, BTS, BUT, classes prépa… Pas facile de s’y retrouver dans la jungle de l’orientation post-bac. Entre filières sélectives, dossiers à constituer, et vœux à hiérarchiser, l’exercice peut vite devenir source de stress, pour les lycéens comme pour leurs parents.

Heureusement, il existe des formations dites non sélectives, accessibles à tous les bacheliers, sans concours ni critères d’admission restrictifs. Encore méconnues, elles peuvent pourtant représenter une excellente opportunité, à condition d’en comprendre les spécificités et les enjeux.

Dans cet article, on vous propose un décryptage clair et complet :

– Qu’est-ce qu’une formation non sélective, et à qui s’adresse-t-elle ?

– Quelles différences avec les filières sélectives ?

– Quels débouchés à court et moyen terme ?

– Comment bien choisir en fonction du profil de votre enfant ?

Avec à la clé, des repères concrets, des conseils pratiques, et des ressources pour vous aider à faire les bons choix.

Qu’est-ce qu’ une formation non sélective ?

Une formation non sélective est un cursus d’enseignement supérieur qui n’impose pas de tri drastique des candidats à l’admission. Autrement dit, tous les étudiants ayant obtenu le baccalauréat peuvent y accéder, sous réserve d’avoir formulé le vœu sur Parcoursup et dans la limite des capacités d’accueil.

Il n’y a pas de concours ni d’entretien à passer avant d’y entrer, et la sélection sur dossier y est très limitée (généralement, seuls les prérequis de base comme le bac adéquat sont examinés).

Les exemples de formations non sélectives en France sont :

  • Les licences universitaires (1er cycle à l’université dans des disciplines variées : droit, psychologie, STAPS, histoire, etc.).
  • Le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et les L.AS (Licences avec Accès Santé), c’est-à-dire la première année d’études de santé (médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique, kiné) à l’université.
  • Les PPPE (Parcours Préparatoires au Professorat des Écoles), un nouveau cursus universitaire pour préparer le concours de professeur des écoles.
  • Dans de rares cas, certains BTS ou BUT peu demandés peuvent accueillir presque tous les candidats ayant le bac ; toutefois, par nature un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) ou un BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) reste officiellement considéré comme sélectif (voir plus bas).

En France, la plupart des formations non sélectives sont proposées par les universités publiques. Historiquement, celles-ci ont pour mission d’ouvrir leurs portes à tous les bacheliers. Ainsi, « pour une formation universitaire, l’objectif demeure de remplir les capacités d’accueil » et cela n’a pas changé avec la procédure Parcoursup.

Autrefois, s’il y avait plus de candidats que de places en première année de fac, on gérait cela par ordre d’arrivée ou par tirage au sort. Depuis Parcoursup, le remplissage se fait via l’examen des dossiers, mais sans éliminer de candidats méritants : c’est un moyen de prioriser les profils adéquats lorsque la filière est en tension, plutôt qu’une sélection drastique.

En clair, si votre enfant a le bac, il a toutes ses chances d’entrer à l’université dans la filière de son choix (même si parfois il devra patienter sur liste d’attente). Il pourra recevoir sur Parcoursup une réponse « Oui » (admis directement) ou « Oui, si » (admis à condition de suivre un accompagnement pédagogique supplémentaire) dans une licence.

La réponse « Oui, si » est une particularité des filières non sélectives : elle indique que l’université accueille le bachelier, mais avec un parcours aménagé (tutorat renforcé, année 1 échelonnée sur deux ans, modules de remise à niveau, etc.) pour augmenter ses chances de réussite s’il n’a pas tout à fait le profil attendu.

Formations non sélectives vs sélectives : quelles différences ?

Il est important de bien distinguer formations non sélectives et formations sélectives, car ces deux voies post-bac offrent des expériences et des débouchés parfois très différents. Voici un comparatif des principaux points de distinction :

tableau comparatif entre les formations non sélectives vs sélectives pour montrer leurs différences

En résumé, les formations non sélectives offrent plus de liberté d’accès et d’organisation aux étudiants, là où les filières sélectives exigent de faire ses preuves dès la candidature et imposent un cadre strict.

L’expérience étudiante n’est pas la même : un jeune en fac de sciences humaines vivra une grande autonomie (personne ne surveillera son assiduité) alors qu’un autre en BTS aura un emploi du temps quasi équivalent à sa terminale et un accompagnement proche d’une classe. L’important est de connaître ces différences afin de choisir la voie qui correspond le mieux au profil et aux attentes de votre enfant.

Les caractéristiques des formations non sélectives

Approfondissons les spécificités des filières non sélectives. Même si chaque cursus a ses particularités, on peut dégager quelques caractéristiques communes concernant les admissions, le rythme et la pédagogie, l’accompagnement et les perspectives d’études ou d’emploi.

Les modalités d’admission ouvertes à tous

Dans une filière non sélective, l’inscription se fait via Parcoursup sans concours ni grande compétition. Concrètement, un élève de Terminale formule un vœu (par exemple « Licence de Droit – Université de Bordeaux ») et, s’il obtient le bac, sa candidature sera acceptée dès lors qu’il reste de la place.

Si la demande dépasse la capacité, l’université classe les dossiers selon des critères comme la série de bac, les notes dans les matières importantes, etc., mais ne refuse pas arbitrairement des candidats.

Soit le candidat reçoit « oui » (admis d’emblée), soit « en attente » (puis admis dès qu’une place se libère si son rang le permet). La plateforme Parcoursup l’affirme : pas de sélection généralisée à la fac, l’examen des dossiers sert uniquement à remplir les amphithéâtres de manière plus juste qu’un tirage au sort.

💡 Le saviez-vous ? Pour certaines licences, la réponse Parcoursup peut être « Oui, si », indiquant une admission avec accompagnement.

Par exemple, un bachelier techno accepté en licence scientifique pourra suivre un parcours aménagé (modules de remise à niveau en maths, tutorat renforcé) pour mettre toutes les chances de son côté. Ce dispositif évite de refuser le candidat tout en reconnaissant qu’un soutien supplémentaire lui sera bénéfique.

Le rythme et organisation : autonomie de rigueur

Les formations non sélectives, notamment à l’université, se caractérisent par un rythme de travail souple mais exigeant. Les étudiants ont souvent moins d’heures de cours encadrés qu’en filière sélective, mais ce temps « libre » doit être consacré à un travail personnel important.

Par exemple, en licence de lettres ou de psycho, on peut avoir 20 à 25 heures de cours par semaine, là où un BTS en comptabilise 30+. Cela ne signifie pas que la fac est plus facile, bien au contraire : il faut être capable de s’auto-discipliner.

Les cours magistraux en amphithéâtre constituent le cœur des licences. Un enseignant dispense son cours devant des promotions pouvant aller de 100 à plus de 800 étudiants dans certaines universités très demandées. 

Ainsi, une étudiante en psychologie raconte : « Je me suis sentie très démunie en arrivant en amphi au milieu de 750 étudiants, dont certains étaient assis par terre faute de place. Heureusement, en travaux dirigés, on n’était que 45… » . Ce témoignage illustre le choc du passage du lycée à l’amphi : le nombre d’élèves par classe explose, et l’étudiant peut facilement se sentir perdu dans la masse.

Cependant, le temps passé en petits groupes de TD (travaux dirigés) ou TP (travaux pratiques) permet de retrouver un cadre plus humain (groupes de quelques dizaines d’étudiants) pour approfondir les notions. L’organisation pédagogique à l’université laisse souvent la liberté à l’étudiant de venir en cours ou non (sauf TD obligatoires dans certaines filières).

Cette liberté nouvelle peut être déroutante. Comme le conseille un étudiant : « Il ne faut pas avoir peur de la fac, mais s’y engager en connaissance de cause et ne pas se laisser dépasser par la liberté nouvelle qu’on y trouve. ». En d’autres termes, réussir dans une formation non sélective demande de la maturité : il faut apprendre à travailler régulièrement même sans y être forcé.

L’évaluation en licence est souvent faite par de gros examens semestriels (partiels) et partiellement par du contrôle continu. Le risque, si on ne s’organise pas, c’est de prendre du retard et d’échouer aux examens faute de travail régulier. Chaque année, beaucoup de primo-entrants en licence se font surprendre et ratent le cap de la première année. Rassurez-vous, des dispositifs existent pour les aider (nous y reviendrons dans Accompagnement).

L'accompagnement et encadrement : un soutien à construire

On entend souvent que l’université est impersonnelle. Il est vrai que dans les filières non sélectives, l’encadrement est moindre qu’en classe préparatoire ou BTS. Les professeurs font cours à de grands groupes et ne peuvent pas suivre individuellement chaque étudiant. Personne ne vérifiera chaque soir si votre enfant a fait ses fiches de lecture ou appris son chapitre ; « Les profs ne vérifient pas qu’on apprend nos cours… c’est à nous de nous organiser » confirme une étudiante de L3.

Cela ne veut pas dire que l’étudiant est abandonné à lui-même : au contraire, il doit aller chercher l’aide et utiliser les ressources mises à disposition.

Les universités ont développé des services d’accompagnement : tuteurs (étudiants des années supérieures) proposant des séances de soutien, enseignants référents pour orienter en cas de difficulté, services de santé et d’aide psychologique, etc. De plus, depuis la réforme licence (Plan « Réussite en Licence »), de nombreux établissements ont introduit des modules d’orientation, des petits groupes de méthodologie, pour aider les nouveaux bacheliers à s’adapter.

Par ailleurs, certaines plateformes comme Proxxie offrent un accompagnement complémentaire en dehors de l’établissement. Par exemple, Proxxie Coach peut fournir un coaching personnalisé à votre enfant pour l’aider à s’organiser et à garder sa motivation tout au long de l’année.

Grâce au tableau de bord dynamique de Proxxie, vous pouvez, en tant que parent, suivre les progrès de votre enfant, visualiser ses objectifs et identifier rapidement les signaux d’alerte (absences, baisse de résultats) afin d’intervenir à temps. Cette co-navigation parent-enfant est un atout précieux pour pallier le manque de suivi individuel inhérent aux filières non sélectives.

Les poursuites d’études et débouchés après une filière non sélective

Quels sont les horizons après une formation non sélective ? La réponse dépend du cursus choisi, mais globalement, les licences universitaires ouvrent un spectre très large de possibilités, à condition souvent de poursuivre jusqu’à bac+5.

En effet, la licence (bac+3) est souvent générale et mérite d’être complétée par un master (bac+5) pour accéder aux métiers qualifiés.

  • Poursuite d’études (Masters, concours…) : La voie royale après une licence est de continuer en Master à l’université ou éventuellement d’intégrer une école via les admissions parallèles. Par exemple, après une licence d’économie, votre enfant pourra tenter les concours d’entrée en école de commerce (voie admissions sur titre en 2e ou 3e année d’école) ou poursuivre en master universitaire (finance, marketing, etc.) pour ensuite entrer sur le marché du travail. Après une licence de biologie, il pourra candidater en écoles d’ingénieurs agronomes ou vétérinaires (via passerelles), ou bien faire un master de recherche.

Les concours de la fonction publique sont également un débouché courant : avec une licence ou un master, on peut présenter le CAPES (concours pour devenir professeur de collège/lycée) ou d’autres concours administratifs de catégorie A. Pour les PASS/LAS, la poursuite d’études naturelle est la 2e année d’études de santé (MMOPK) si l’étudiant réussit la sélection en fin de 1ère année ; en cas d’échec, l’étudiant peut se réorienter en 2ème année de licence classique dans la discipline de son choix (sciences, droit, etc., selon sa L.AS d’origine).

  • Insertion professionnelle : Il est tout à fait possible de s’insérer sur le marché du travail après un cursus non sélectif, surtout si l’on a opté pour une formation professionnalisante.

Par exemple, les licences professionnelles (1 an après un bac+2) ou certains parcours de licences appliquées permettent d’obtenir un emploi qualifié à bac+3. Un diplômé de licence pro en banque-finance pourra devenir conseiller bancaire. Un licencié en informatique peut décrocher un poste de développeur junior (même si beaucoup d’employeurs valorisent davantage le bac+5). De même, un étudiant sortant de L.AS qui n’a pas intégré médecine pourra valoriser sa licence en sciences pour travailler dans l’industrie pharmaceutique (après éventuellement un master pro).

En revanche, les licences générales (histoire, philosophie, chimie…) offrent peu de débouchés directs à bac+3 : le jeune diplômé devra souvent soit prolonger en master, soit passer des concours (enseignant, bibliothécaire, attaché territorial…), soit accepter des emplois nécessitant le bac+3 sans spécialisation (chargé de mission junior, adjoint administratif, etc.). L’employabilité augmente significativement avec le niveau de diplôme : c’est un point à avoir en tête quand on emprunte une filière non sélective.

  • Métiers accessibles : La palette de métiers dépendra du parcours construit par l’étudiant. Voici quelques exemples concrets de carrières qu’on peut viser via la voie universitaire non sélective :
    • Après une licence de droit puis un master droit des affaires : juriste d’entreprise, avocat (via l’examen du barreau), notaire (via un master pro et stage), etc.

    • Après une licence de lettres puis master Métiers de l’enseignement : professeur des écoles ou de français (via concours CRPE ou CAPES).

    • Après un PASS/LAS suivi du cursus médecine : médecin généraliste ou spécialiste, pharmacien, dentiste, sage-femme, kinésithérapeute diplômé d’État.

    • Après une licence de psychologie puis master de psycho : psychologue en milieu scolaire ou hospitalier, conseiller d’orientation (avec complément de formation), coach en ressources humaines, etc.

    • Après une licence de STAPS (sciences du sport) : coach sportif, préparateur physique, professeur d’EPS (avec concours), coordinateur sportif dans une collectivité.

    • Après une licence puis master en informatique : développeur logiciel, data analyst, administrateur systèmes, chef de projet IT (selon la spécialisation du master).

    • Après une licence pro en gestion des entreprises : adjoint de direction PME, responsable de clientèle, gestionnaire de paye, etc.

Ce ne sont là que quelques exemples. L’avantage des filières non sélectives est qu’elles peuvent servir de tremplin vers de multiples secteurs. La clé est d’anticiper la suite du parcours.

En terminale, votre enfant n’a peut-être pas encore un projet professionnel précis ; la licence lui laisse du temps pour le peaufiner, à condition qu’il en profite pour construire son projet (stages, associations, choix de mineure ou d’options pertinentes, etc.).

Quel profil de lycéen pour s’épanouir en filière non sélective ?

Vous vous demandez si la fac ou une autre formation non sélective convient à votre enfant ? Il n’y a pas de profil “type” unique, mais certaines qualités et préférences aideront à réussir dans ces parcours ouverts.

  • L'autonomie : c’est sans doute le critère numéro un. Un lycéen qui a su gérer son travail en Terminale de manière autonome, sans que les profs ou les parents soient constamment derrière lui, a de bonnes chances de bien vivre la liberté de la fac. S’il aime planifier son propre emploi du temps, approfondir de lui-même les sujets qui l’intéressent, une filière non sélective lui offrira cet espace. 

Par exemple, un étudiant curieux pourra apprécier qu’en licence il puisse explorer différents sujets et travailler à son rythme. Comme le dit un étudiant, « il ne faut pas se laisser dépasser par la liberté » : cela sous-entend qu’il faut être capable de se fixer des règles (aller en cours même quand l’assiduité n’est pas contrôlée, revoir ses notes chaque semaine, etc.).

  • Aimer la théorie et la réflexion :** Les formations non sélectives universitaires sont souvent plus théoriques les premières années. Un jeune qui aime réfléchir, lire, conceptualiser sans avoir tout de suite des applications pratiques concrètes s’y sentira bien. Par exemple, en licence de psychologie, on va d’abord apprendre les bases théoriques de la discipline avant de faire de la pratique en stage.

Un étudiant témoigne : « Quasiment tous les cours de licence sont théoriques. On n’a presque pas de pratique, à part quelques études de cas en 2ᵉ année. ».

Ce côté abstrait peut frustrer les esprits très concrets ou impatients de passer à l’action. À l’inverse, les amoureux de connaissances pures ou indécis quant à un métier précis peuvent s’épanouir en licence, en prenant le temps de découvrir un domaine en profondeur avant de se spécialiser.

  • Une forte capacité d'adaptation : Les filières non sélectives demandent de la résilience. Il faut encaisser parfois des échecs (redoublement, réorientation) et ne pas se décourager. Le taux de réussite en licence n’est que d’environ 34% en 3 ans, et 45,7% en 4 ans au niveau national, ce qui signifie qu’une moitié des étudiants met plus de temps ou bifurque.

Un lycéen prêt à relever le défi et à s’adapter en cours de route en cas de difficulté a le bon état d’esprit. Par exemple, beaucoup d’étudiants commencent une licence, puis réalisent que la filière ne leur convient pas exactement : ils ont alors la possibilité de se réorienter vers une autre mention de licence ou une formation courte.

Ce n’est pas un échec, mais une démarche constructive pour trouver sa voie. Amandine, par exemple, visait à l’origine un métier paramédical très sélectif (orthophoniste) ; après deux tentatives infructueuses au concours, elle a choisi de se tourner vers une licence de psychologie « accessible sans concours » pour rester dans un domaine proche de son projet initial. Elle a su rebondir et trouver dans la filière universitaire une seconde chance de parvenir à son objectif professionnel par un autre chemin.

  • Un profil varié : Contrairement aux filières sélectives qui s’adressent souvent aux “meilleurs” dossiers scolaires, les formations non sélectives accueillent des élèves aux profils très divers. Un élève moyen ou même juste passable au lycée peut tout à fait réussir à l’université s’il trouve sa motivation et un domaine qui le passionne.

Par exemple, un bachelier professionnel ou technologique, peu recruté en prépa, pourra tenter sa chance en licence ; il devra travailler dur car les attendus académiques sont élevés, mais avec l’accompagnement adéquat (parcours « Oui-si » avec remise à niveau), il peut y arriver.

À l’inverse, un très bon élève du lycée peut choisir la fac par intérêt pour un cursus précis (par exemple une licence de physique pour faire de la recherche fondamentale plutôt qu’une prépa généraliste). Il n’y a pas que les “élites” en licence : on y trouve des bacheliers de tous horizons, ce qui fait aussi la richesse de ces filières.

En résumé, votre enfant pourra s’épanouir en filière non sélective s’il est curieux, autonome, persévérant, et s’il a envie d’apprendre dans un environnement moins encadré. S’il préfère être guidé en permanence et a du mal à s’auto-discipliner, il risque d’être déstabilisé à la fac – mais il pourra progresser sur ces points avec du soutien.

Proxxie vous ****propose d’ailleurs la méthode OCEAN-X pour dresser le profil de personnalité et de motivation de votre enfant (basée sur le modèle Big Five enrichi) : cela peut aider à voir s’il est plutôt fait pour une formation autonome ou s’il a besoin d’un cadre strict.

Quelques témoignages d'élèves ayant suivi (ou qui suivent) une formation non sélective :

Rien de tel que le vécu de vrais étudiants pour illustrer ce que peuvent apporter (ou non) les formations non sélectives.

Amandine, 21 ans, en 2ᵉ année de licence de Psychologie : « Après mon bac, j’ai passé les concours d’orthophoniste deux années de suite, mais sans succès. En cherchant une filière qui se rapproche du paramédical et qui soit accessible sans concours, j’ai trouvé la licence de psychologie. Au début, je me suis sentie perdue dans l’anonymat d’un grand amphi. Mais j’ai découvert une discipline passionnante et j’ai appris à m’organiser par moi-même. J’ai adoré pouvoir toucher à plusieurs matières en première année (sociologie, sciences de l’éducation, stats, anglais…) – ça ouvre l’esprit. Aujourd’hui en L2, je sais que je veux m’orienter vers les ressources humaines pour aider les autres à trouver leur voie professionnelle. Cette licence me permet d’envisager un master en psychologie du travail, ou pourquoi pas de présenter des concours administratifs. Mon conseil aux nouveaux : ne vous isolez pas. Allez vers les autres, formez des groupes de travail, et ne prenez pas la liberté comme des vacances. Il faut être autonome et rigoureux, sinon la fac peut vite devenir piégeuse. »

Nathan, 19 ans, étudiant en 1ère année de licence Informatique (Portail MIASHS) : « J’étais un élève moyen au lycée, surtout intéressé par l’informatique et les maths. Je n’avais pas le dossier pour une prépa prestigieuse et, honnêtement, je voulais éviter la pression extrême. J’ai donc choisi l’université, un peu par élimination, en m’inscrivant en licence MIASHS (Maths-Info). Le début d’année a été sportif : en fac, personne ne te dit de faire tes devoirs, j’ai un peu procrastiné… et j’ai raté mes premiers partiels. Ça a été un électrochoc. Heureusement, la fac propose du tutorat : j’ai suivi des séances de soutien en mathématiques avec des étudiants de L3, ça m’a beaucoup aidé à combler mes lacunes. J’ai aussi commencé à utiliser Proxxie Coach sur les conseils d’un ami : l’appli me challenge pour planifier mes révisions hebdomadaires, et le Proxxie Calendar me rappelle les dates clés (examens, choix de spécialisation, etc.). Résultat, je me suis mis à bosser régulièrement. Au second semestre, mes notes se sont nettement améliorées et je suis dans les clous pour passer en L2. Je vise ensuite un Master d’informatique ou intégrer une école d’ingé en admission parallèle. Je ne regrette pas d’avoir choisi la fac : c’est parfois le chaos (rires), mais on gagne en autonomie. Et puis j’ai pu m’impliquer dans une association étudiante de coding, ce que je n’aurais peut-être pas fait en IUT. »

Chaque parcours est unique, mais le message commun de ces jeunes est clair : la réussite est possible en filière non sélective, à condition d’être acteur de sa formation.

Comment accompagner votre enfant vers le bon choix d’orientation ?

En tant que parent, comment pouvez-vous aider votre lycéen à savoir si une formation non sélective lui correspond, et à y réussir s’il en emprunte une ? Voici quelques conseils concrets à mettre en pratique dès maintenant :

  • Dialogue et écoute active : Discutez ouvertement avec votre enfant de ses envies et de ses craintes. Posez-lui des questions : Préfères-tu un encadrement strict ou aimes-tu la liberté ? Te sens-tu capable de travailler sans qu’un prof te pousse ? S’il exprime de l’angoisse à l’idée d’être « perdu dans la nature », peut-être qu’un IUT ou un BTS (plus structuré) serait mieux. S’il au contraire redoute la pression des concours et veut explorer plusieurs intérêts, la fac pourrait lui convenir. En l’écoutant, vous l’aiderez à se projeter dans tel ou tel environnement d’études.

N’hésitez pas à évoquer vos propres expériences estudiantines si vous en avez, tout en restant à l’écoute des aspirations propres à votre adolescent (le monde a changé depuis votre jeunesse !).

  • Se documenter ensemble : Encouragez votre enfant à se renseigner sur les filières non sélectives qui l’intéressent. Par exemple, s’il évoque la psychologie ou le droit à l’université, consultez ensemble les fiches filières sur des sites fiables (ONISEP, Studyrama, L’Etudiant, Diplomeo…).

Regardez les programmes, les témoignages d’étudiants, les taux de réussite. Vous pouvez même parcourir le tableau de bord Parcoursup pour voir les statistiques d’admission et de réussite de la licence en question. Plus il aura une vision réaliste (et non fantasmée) de la filière, plus son choix sera éclairé.

  • Utiliser les salons et journées portes ouvertes : Rien ne vaut le contact direct avec l’établissement. Profitez des salons d’orientation et des journées portes ouvertes des universités et autres écoles. Si votre enfant envisage une licence de biologie, allez visiter le campus, assistez à la présentation de la filière, posez des questions aux enseignants et étudiants présents.

Demandez-leur par exemple comment se déroule la première année, quel est le volume de travail personnel attendu, quels sont les dispositifs d’aide. Ces échanges concrets aideront votre enfant à se projeter et à vérifier qu’il s’y voit bien. De plus, montrer que vous vous intéressez et que vous l’accompagnez dans ces visites le rassurera dans ses choix.

  • Encourager l’autonomie dès le lycée : Si votre enfant se dirige vers une filière non sélective (ou même si ce n’est pas encore sûr), mieux vaut le préparer à devenir autonome. Profitez de l’année de Terminale pour le responsabiliser graduellement. Par exemple, s’il a un TPE ou un grand projet à gérer, laissez-le organiser son travail seul, tout en étant disponible en soutien s’il demande.

Apprenez-lui à faire un planning de révisions sur une semaine, à utiliser un agenda ou des applis pour ne pas oublier les dates (d’ailleurs, Proxxie Calendar peut l’y aider en lui rappelant non seulement les échéances du bac et de Parcoursup, mais aussi plus tard les partiels, les inscriptions administratives, etc.). Plus il aura acquis ces réflexes tôt, plus il abordera la fac en confiance. N’oubliez pas non plus de lui montrer comment chercher de l’aide : par exemple, identifier un camarade fort dans une matière pour étudier ensemble, ou aller voir le professeur en cas d’incompréhension. Ce sont des réflexes qu’il devra appliquer de lui-même une fois à l’université.

  • Rester présent sans être intrusif : Une fois qu’il sera dans l’enseignement supérieur, continuez à suivre l’évolution de votre enfant, mais sans microgérer. Demandez-lui comment se passent ses cours, s’il rend bien ses devoirs, etc., mais faites-lui comprendre que vous lui faites confiance. S’il échoue à un examen, dédramatisez tout en l’aidant à analyser pourquoi (manque de travail ? méthode inadaptée ? orientation à réévaluer ?).

Des outils peuvent vous aider à garder un œil à distance : par exemple, avec le dashboard Proxxie, vous pouvez consulter les résultats de votre enfant (s’il les y renseigne) et voir s’il suit bien le plan qu’il s’était fixé avec son coach. Ainsi, vous pouvez intervenir rapidement en cas de décrochage (proposer une aide, en discuter calmement) plutôt que de découvrir le problème trop tard. Le tout est de trouver un juste équilibre entre soutien et autonomisation.

En suivant ces quelques conseils, vous deviendrez le meilleur allié de votre enfant dans son orientation post-bac. Les formations non sélectives, comme on l’a vu, offrent de belles perspectives à des profils variés, mais exigent un accompagnement différent de celui du lycée. Avec votre soutien éclairé, votre lycéen pourra faire un choix assumé et s’engager sereinement dans ses études supérieures.

Conclusion

Les filières non sélectives (universités, PASS/L.AS, etc.) représentent une voie accessible et riche pour les bacheliers, à condition d’en connaître les spécificités. Elles conviennent particulièrement aux jeunes désireux de liberté, prêts à s’organiser de façon autonome et à construire progressivement leur projet professionnel.

En tant que parent, vous jouez un rôle pour aider votre enfant à évaluer s’il est fait pour ce mode de formation et pour le guider une fois qu’il y est inscrit.

L’orientation post-bac peut sembler un labyrinthe, mais avec une bonne boussole et du dialogue, votre enfant trouvera sa voie. Et rappelez-vous : sélectif ou non, l’épanouissement dans les études reste le meilleur indicateur d’une orientation réussie.