Le Baccalauréat International (IB) est un programme éducatif de renommée mondiale qui attire de plus en plus l’attention des lycéens et de leurs parents. Connu pour son approche globale et sa rigueur académique, l’IB offre un diplôme de fin d’études secondaires reconnu internationalement, ouvrant ainsi de nombreuses portes pour l’enseignement supérieur.
Cet article vous propose de découvrir le programme IB sous tous ses angles : sa présentation, ses différences avec le bac général français, le profil des élèves qui s’y épanouissent, les débouchés qu’il offre, les lieux où le préparer, son coût, son niveau de difficulté, des témoignages d’élèves et de parents, ainsi que des conseils pratiques pour bien choisir cette voie et y réussir. Bonne lecture !
Qu'est-ce que le programme IB ?
Le Baccalauréat International (IB) est un programme de diplôme créé en 1968 à Genève et destiné aux élèves de 16 à 19 ans. Il s’agit d’un cursus en deux ans (équivalent à la Première et la Terminale) qui aboutit à un diplôme de fin d’études secondaires reconnu dans le monde entier et accepté par de nombreuses universités à l’international.
L’IB vise à former des élèves ouverts d’esprit, critiques et engagés, capables de s’adapter à un monde globalisé. Il met l’accent sur le développement de compétences essentielles telles que la pensée critique, la compréhension internationale et l’ouverture interculturelle.
Le programme du diplôme IB (appelé Diploma Programme) est dispensé dans de nombreuses langues. Il est souvent enseigné en anglais, mais peut également l’être en français ou en espagnol (ainsi que dans d’autres langues, selon les écoles). La particularité de l’IB est d’offrir un programme équilibré couvrant plusieurs domaines d’étude. Les élèves doivent suivre six matières obligatoires, choisies chacune dans un groupe différent, afin de garantir une formation pluridisciplinaire.
Ces six groupes de matières sont : 1) études de langue et littérature, 2) acquisition de langues étrangères, 3) individus et sociétés (sciences humaines), 4) sciences expérimentales, 5) mathématiques, 6) arts. (Il est possible de remplacer le groupe 6 arts par une matière supplémentaire dans un des autres groupes pour les élèves moins portés sur les arts.) Chaque élève sélectionne ses matières en fonction de ses centres d’intérêt, en en suivant généralement trois en niveau supérieur (Higher Level) et trois en niveau standard (Standard Level).
Les trois composantes fondamentales : En plus des six cours disciplinaires, l’IB comporte trois éléments centraux visant à développer des compétences transversales :
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TOK (Theory of Knowledge) ou Théorie de la Connaissance : un cours philosophique qui pousse les élèves à réfléchir sur la nature du savoir, à faire des liens entre les disciplines et à développer leur esprit critique.
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EE (Extended Essay) ou Mémoire : un travail de recherche approfondi d’environ 4 000 mots que l’élève réalise de manière autonome sur un sujet de son choix. Ce projet développe les capacités de recherche, d’écriture académique et d’analyse.
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CAS (Creativity, Activity, Service) : un ensemble d’activités créatives, sportives et de service communautaire que l’élève doit mener sur la durée du programme. L’objectif est de sortir du cadre purement académique pour développer des qualités d’engagement, de leadership, de solidarité et d’équilibre de vie.
Nos tips
Ces trois composantes font la singularité de l’IB et contribuent largement aux compétences développées chez les élèves : autonomie, sens de l’organisation, esprit d’initiative et ouverture aux autres. En somme, le programme IB propose une formation holistique, où l’élève est amené à se dépasser aussi bien intellectuellement que personnellement.
Le cursus IB est validé par un système d’évaluation à la fois continu et final. Chaque matière donne lieu à des évaluations internes (contrôlées par les professeurs et modérées par l’IB) – par exemple des présentations orales, des travaux pratiques ou des projets écrits – et à des examens finaux en fin de Terminale (plusieurs épreuves écrites chronométrées par matière).
Chaque matière est notée sur 7 points, et les composantes TOK/EE/CAS apportent jusqu’à 3 points supplémentaires. Le diplôme IB est obtenu si le total de points atteint au moins 24 (sur un maximum de 45). Ce mode d’évaluation valorise la régularité du travail sur deux ans et pas seulement la performance lors d’un examen final ponctuel.
L’IB se distingue aussi par sa philosophie éducative. L’Organisation du Baccalauréat International promeut un profil de l’apprenant en 10 qualités (ouvert d’esprit, altruiste, audacieux, réfléchi, informé, intègre, etc.) que l’école doit encourager chez chaque élève. L’objectif ultime est de « former des apprenants curieux, informés et engagés, prêts à créer un monde meilleur dans la compréhension mutuelle et le respect interculturel ».
Grâce à cette vision, le programme IB développe chez les jeunes confiance en soi, curiosité intellectuelle, capacité à apprendre tout au long de la vie et aptitudes à évoluer dans un contexte international.
IB vs Baccalauréat général français : quelles différences ?
Il est naturel de comparer l’IB au Baccalauréat général français traditionnel, pour comprendre en quoi ces parcours diffèrent sur le plan pédagogique et organisationnel. Voici les principales différences entre ces deux diplômes de fin de lycée, ainsi que ce qu’elles impliquent pour les élèves :

En résumé, l’IB offre une approche plus globale et internationale, tandis que le bac général français reste ancré dans le système éducatif national avec ses propres forces (excellence académique, profondeur des programmes spécialisés) et limites.
Le choix entre les deux dépendra des objectifs de l’élève : une orientation très internationale et polyvalente penchera en faveur de l’IB, alors qu’un projet d’études supérieures exclusivement en France ou dans un domaine pointu peut être tout aussi bien servi par un bac français classique.
Dans tous les cas, il faut noter que l’IB et le bac français sont de niveau équivalent en termes de fin d’études secondaires : ils demandent l’un et l’autre beaucoup de travail et permettent d’accéder aux études supérieures, mais via des chemins pédagogiques différents.
Quel profil d’élève est adapté à l’IB ?
Le Baccalauréat International s’adresse à des élèves ayant un profil bien adapté à son exigence et à sa philosophie. Tous les lycéens n’apprécieront pas ou ne réussiront pas dans ce cursus, et il est important d’identifier les qualités recommandées pour s’y épanouir. Voici les caractéristiques d’un élève susceptible de réussir dans l’IB :
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Solide niveau académique : L’IB est un parcours exigeant et dense qui ne s’adresse pas à tous les profils. Il requiert des bases académiques sérieuses dans plusieurs matières à la fois. Les établissements qui proposent l’IB opèrent souvent une sélection des élèves en fonction de leurs résultats antérieurs. Par exemple, un lycée international pourra n’accepter en section IB que les élèves ayant montré de très bonnes aptitudes en Seconde. Un élève travailleur, motivé et curieux part avec un atout certain.
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Polyvalence et curiosité : Ce cursus convient particulièrement aux élèves qui s’intéressent à plusieurs domaines à la fois. Si votre enfant est à la fois littéraire et scientifique, qu’il aime les langues tout en étant passionné de débats de société, l’IB peut lui permettre de nourrir toutes ses passions. Au contraire, un élève qui n’aime que les maths ou que le dessin, et voudrait abandonner les autres matières, risque de trouver frustrant l’obligation de tout faire. L’IB est le meilleur choix pour ceux qui ne savent pas encore quelle voie choisir plus tard ou qui veulent continuer à étudier plusieurs matières selon le témoignage d’une élève suivie par Proxxie. Cette polyvalence va de pair avec une grande curiosité intellectuelle et une ouverture d’esprit.
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Compétences linguistiques : Étudier dans le cadre de l’IB suppose souvent une bonne maîtrise de l’anglais (sauf à suivre l’IB en français ou dans une autre langue, ce qui est moins courant). Un élève francophone qui vise un IB en anglais doit donc avoir un niveau d’anglais suffisant en fin de Seconde. Cela ne veut pas dire être parfaitement bilingue au départ : “mon fils n’était pas bilingue anglais en arrivant en première IB… donc vous voyez l’IB c’est possible !” rappelle une maman d’élève suivie par Proxxie. L’important est d’être prêt à progresser vite dans la langue d’enseignement. Aimer les langues et les cultures étrangères est évidemment un plus, puisqu’il faudra continuer une langue étrangère et baigner dans un environnement multiculturel.
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Organisation et autonomie : Un profil autonome et organisé est presque indispensable. Le volume de travail personnel en IB est très élevé : entre les devoirs réguliers, le mémoire, les activités CAS, les révisions des examens… un élève mal organisé peut vite être débordé. Au contraire, un lycéen qui sait planifier son temps, prendre des notes efficacement, travailler régulièrement sans attendre la dernière minute, aura de bonnes chances de succès. La gestion du temps et du stress est une compétence clé développée dans l’IB, mais il vaut mieux en avoir un minimum à la base pour ne pas se laisser surprendre.
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Persévérance et résilience : Le parcours IB demande une grande persévérance. La difficulté est progressive sur deux ans et il faut tenir le rythme. Les témoignages convergent pour dire qu’il “faut s’accrocher, ne pas se décourager” et être constant dans l’effort. Un élève qui a tendance à abandonner face à la difficulté pourrait souffrir dans ce cursus. À l’inverse, les jeunes aimant les défis, capables de rebondir après un échec et de fournir un effort soutenu, s’épanouiront. L’IB est parfois qualifié “d’un peu élitiste” par les parents, car il sélectionne des élèves très investis, mais c’est surtout l’engagement et la ténacité qui font la différence.
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Esprit collaboratif et engagé : Le travail en équipe et l’engagement sociétal font partie de l’ADN de l’IB. Un élève appréciant le travail de groupe, les projets concrets et les activités extrascolaires aura un profil idéal. Par exemple, il devra s’investir dans des projets CAS (sportifs, artistiques, humanitaires) et apprendre à collaborer avec ses camarades. Un certain leadership peut même s’exprimer à travers ces projets. Par ailleurs, l’IB valorise les élèves engagés dans leur communauté, sensibles aux problèmes internationaux, aux actions de volontariat, etc.
Nos tips
En somme, le portrait type de l’élève IB est celui d’un jeune polyvalent, curieux, à l’aise dans un contexte international, doté de solides capacités de travail et d’une envie d’apprendre qui dépasse les examens. Bien sûr, chaque élève est unique et peut développer ces qualités en cours de route – l’important est d’avoir la motivation initiale pour embarquer dans l’aventure IB.
Les débouchés après l’IB : études supérieures et perspectives de carrière
L’un des grands atouts du Baccalauréat International est qu’il ouvre de nombreuses portes pour la suite du parcours académique. Avec un IB en poche, un élève peut quasiment postuler partout dans le monde pour ses études supérieures. Voici un tour d’horizon des débouchés et opportunités après l’IB :
- Admissions dans l’enseignement supérieur : Le diplôme de l’IB est conçu pour faciliter l’accès à l’université, et ce à l’échelle internationale. Chaque année, plus de 4 500 universités dans plus de 110 pays reçoivent des candidatures d’élèves titulaires de l’IB (Quels sont les pays et les universités qui reconnaissent l’IB ? - International Baccalaureate®).
Autrement dit, que vous visiez une université aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie, en Asie ou en Europe, vos résultats IB seront un critère d’admission reconnu. Les universités apprécient généralement le profil des bacheliers IB, qu’elles jugent bien préparés et autonomes. Certaines universités anglo-saxonnes accordent même des crédits équivalents pour des cours de première année si vous avez bien réussi certaines matières HL de l’IB (un peu comme avec les Advanced Placement pour les élèves américains).
Cela peut permettre de sauter des cours introductifs ou d’alléger sa première année universitaire.
- Poursuivre ses études en France : Qu’en est-il de la France ? Bonne nouvelle : l’IB est accepté par les établissements d’enseignement supérieur français, y compris les universités et les grandes écoles. Officiellement, un diplômé de l’IB a les mêmes droits qu’un bachelier français pour s’inscrire dans le supérieur. Concrètement, les élèves en IB (en France ou à l’étranger) qui veulent intégrer une formation en France passent par la procédure Parcoursup ou par la procédure « Études en France » pour les non-résidents. Selon le cas, soit ils s’inscrivent directement sur Parcoursup s’ils sont ressortissants de l’UE par exemple, soit ils déposent un dossier de demande d’admission préalable (DAP) via Campus France s’ils viennent d’un pays hors-UE avec un diplôme étranger. Dans tous les cas, les universités françaises savent étudier un dossier IB.
Il est même possible, pour les excellents dossiers, d’intégrer des classes préparatoires aux grandes écoles (prépas) après un IB. Par exemple, un élève ayant réussi un double cursus avec l’IB a pu ensuite rejoindre une CPGE scientifique en France. Bien sûr, il faut un très bon niveau dans les matières clés (maths, physique…) et souvent passer par la case équivalence du bac, mais c’est faisable.
- Études à l’étranger : L’élève IB est presque prédestiné à la mobilité internationale. Beaucoup de bacheliers IB choisissent de poursuivre leurs études dans des universités étrangères, séduits par l’expérience internationale qu’ils ont déjà entamée. Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Pays-Bas, Suisse, Hong Kong, etc., les destinations sont variées. À titre d’exemple, une élève française ayant passé l’IB en Angleterre mentionne des candidatures à l’Université de Montréal, à Hong Kong et en Finlande. L’IB sert de passeport académique pour intégrer aussi bien une licence en Europe qu’un Bachelor en Amérique ou en Asie.
Veillez simplement à bien vous renseigner sur les scores IB exigés : les universités très sélectives peuvent demander un minimum de points (par exemple 38/45 ou plus, avec certaines notes en HL spécifiques).
- Perspectives de carrière : Directement après l’IB, la plupart des élèves poursuivent des études supérieures (l’IB n’est pas un diplôme professionnalisant en soi). Néanmoins, l’IB peut influencer positivement une carrière à long terme. En effet, ce cursus développe des qualités prisées dans le monde professionnel moderne : excellente maîtrise de l’anglais (et souvent d’une troisième langue), aptitude à la pensée critique, aisance à l’oral, expérience de projet, sens de l’initiative et capacité d’adaptation.
Les anciens élèves IB se retrouvent dans des domaines variés, souvent à dimension internationale : commerce, relations internationales, sciences, ingénierie, santé, art, etc. Le fait d’avoir le diplôme IB peut ressortir sur un CV comme un gage d’excellence académique et d’ouverture d’esprit.
Dans certains secteurs globalisés (diplomatie, ONG, multinationales), l’IB est assez connu des recruteurs et valorisé comme un parcours d’excellence. Évidemment, la carrière dépendra surtout des études supérieures réalisées ensuite, mais l’IB donne un socle très solide.
- Réseau et alumni : Il faut aussi souligner qu’en passant par l’IB, on rejoint une communauté mondiale d’anciens élèves. Le réseau des alumni IB est actif et peut apporter des opportunités (contacts internationaux, anciens dans les universités ou entreprises qui peuvent épauler). L’IB organise parfois des événements, et nombre d’écoles IB entretiennent des liens avec leurs diplômés. C’est un bénéfice annexe, mais qui peut compter dans un parcours professionnel global.
Nos tips
En conclusion, après un IB, toutes les orientations sont envisageables : université, école d’ingénieurs, école de commerce, prépa, études artistiques… en France comme à l’étranger. La clef est d’anticiper ses choix : dès la première année IB, l’élève devrait réfléchir à son projet post-bac afin de cibler les bonnes universités et de connaître les exigences (par exemple, choisir tel niveau en maths s’il vise une école d’ingénieur, ou bien assurer un bon score global s’il vise une fac de médecine à l’étranger, etc.). Avec un IB bien mené, l’avenir est plein de possibilités !
Où préparer l’IB en France et à l’étranger ?
Le programme du diplôme IB est proposé dans plus de 5 000 établissements scolaires à travers le monde, répartis dans 150 pays (on parle d’écoles du monde de l’IB). Mais toutes les écoles ne se valent pas en termes d’accès ou de coût, et surtout, très peu d’établissements en France proposent l’IB. Voici des repères sur où et comment intégrer une filière IB, que ce soit en France ou à l’international, avec quelques exemples d’écoles.
En France : Le Baccalauréat International n’est pas intégré au système public classique, ce qui signifie qu’aucun lycée public “standard” ne délivre l’IB. En revanche, il existe des établissements privés internationaux qui ont obtenu l’autorisation de l’IBO (International Baccalaureate Organization) pour proposer ce programme. La majorité sont des écoles privées hors contrat ou des établissements internationaux privés sous contrat. Quelques exemples notables en France :
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L’École Jeannine-Manuel (Paris, Lille) – une école bilingue réputée qui offre le diplôme IB en Terminale en plus du bac français, avec un excellent taux de réussite.
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International School of Paris (ISP) – école internationale privée à Paris, qui scolarise uniquement en anglais et prépare à l’IB (PYP, MYP et DP) pour les familles expatriées et locales.
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IBS of Provence (International Bilingual School of Provence, près d’Aix-en-Provence) – un établissement privé qui propose l’IB dans un environnement anglophone, souvent en internat, avec un mélange d’élèves français et étrangers.
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École Privée Bilingue Internationale (EPBI, Montpellier) – établissement privé qui offre un cursus bilingue et la possibilité de passer l’IB.
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Lab School Paris – une nouvelle école innovante qui est en cours d’accréditation IB, cherchant à offrir l’IB dans un cadre pédagogique différent (associatif, participatif).
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Vannes International School (Institut Catholique) – un exemple d’école catholique privée qui a monté une section IB en parallèle du cursus français, permettant à des élèves de passer les deux diplômes.
Nos tips
Remarque : Certains lycées français à l’étranger (comme ceux du réseau AEFE) ne proposent pas l’IB mais l’Option Internationale du Bac (OIB), à ne pas confondre. L’OIB est un bac français avec un enseignement renforcé en langue étrangère. À partir de 2022, le Bac Français International (BFI) a remplacé l’OIB pour renforcer encore la dimension internationale du bac français, mais cela reste différent du diplôme IB. En France, si vous tenez absolument au diplôme IB, vous devrez donc quasi certainement passer par une école privée internationale.
À l’étranger : L’IB étant par essence international, de nombreux élèves font le choix de préparer l’IB hors de France, soit parce qu’ils vivent déjà à l’étranger, soit délibérément pour bénéficier d’une immersion. Vous trouverez des programmes IB dans une multitude d’établissements :
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Les écoles internationales privées des grandes villes mondiales : par exemple, la International School of London, la Zurich International School, la Singapore International School, etc. Ces écoles suivent souvent exclusivement le curriculum IB pour les élèves de toutes nationalités.
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Certains lycées publics ou semi-publics à l’étranger : dans des pays comme le Canada, l’Australie, la Scandinavie, il existe des lycées publics qui proposent l’IB, notamment pour attirer un public international ou offrir une alternative au diplôme local. Par exemple, aux États-Unis, de nombreux public high schools ont une section IB (souvent appelée IB World School au sein du lycée) accessible aux élèves du district. Au Royaume-Uni, en plus des A-Levels, quelques lycées publics et privés ont adopté l’IB. En Allemagne, certaines écoles internationales publiques (régionales) permettent de préparer l’Abitur et l’IB. En Suisse, l’IB est proposé dans quelques collèges publics bilingues en plus du bac suisse. Ces opportunités publiques sont toutefois limitées et souvent réservées aux résidents du pays.
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Les United World Colleges (UWC) : ce sont des établissements internationaux présents dans une quinzaine de pays (du Canada à Hong Kong en passant par l’Italie ou l’Eswatini), offrant exclusivement le programme IB à des élèves sélectionnés du monde entier. Les UWC sont connus pour leur mission de paix et de compréhension internationale, et ils offrent des bourses très généreuses. Intégrer un UWC pour faire son IB en internat avec des camarades de 80 nationalités est une expérience unique, qui attire chaque année des candidats français (via un processus de sélection propre à l’association UWC France).
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Enfin, de nombreuses écoles britanniques, américaines ou canadiennes (privées) accueillent des élèves internationaux en IB. Par exemple, la Taunton School en Angleterre ou les internats américains type Phillips Academy ont l’IB ou des équivalents AP. Ces options peuvent être intéressantes pour combiner l’apprentissage de l’IB avec la maîtrise parfaite d’une langue étrangère, en vivant en immersion totale.
Quels sont les critères d'admission ?
Entrer en section IB, que ce soit en France ou à l’étranger, suppose généralement un dossier académique solide en classe de Seconde (ou équivalent, Grade 10/Year 11 selon les pays). Les écoles examinant les candidatures IB vont regarder les bulletins, les appréciations des professeurs, et souvent un niveau de langue (score de test d’anglais éventuellement, ou test maison).
Beaucoup d’écoles font passer un entretien de motivation à l’élève, pour évaluer son projet et son adéquation avec le profil IB. L’objectif est de s’assurer que l’élève comprend dans quoi il s’engage et a les capacités pour suivre. Parfois, des tests écrits sont demandés (par exemple un test de maths, ou une rédaction en anglais). Les critères varient selon les établissements : une école très cotée et demandée sera plus sélective, là où un lycée peut-être moins connu accepte plus facilement un élève motivé.
Dans tous les cas, il faut généralement candidater environ un an à l’avance (durant l’année de Seconde) pour intégrer une classe d’IB1 (Première IB). Pour les élèves venant d’un autre pays ou système, des équivalences de niveau sont faites (par exemple avoir validé le Grade 10 aux USA pour entrer en IB). N’hésitez pas à prendre contact directement avec les établissements qui vous intéressent : ils vous fourniront leurs conditions d’admission précises.
Combien coûte ce cursus ?
Le coût du Baccalauréat International est une question pour de nombreuses familles, car contrairement au bac français gratuit dans le public, le programme IB est souvent synonyme de frais de scolarité élevés. Cependant, ces coûts varient énormément d’un pays à l’autre et selon le type d’école. Voici ce qu’il faut savoir sur les frais liés à l’IB :
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Dans les établissements publics : Dans certains cas, préparer l’IB ne coûte pas plus cher qu’une scolarité classique. Par exemple, dans les lycées publics étrangers qui proposent l’IB, les résidents locaux bénéficient généralement de la gratuité de l’éducation secondaire (comme n’importe quel lycée). Ainsi, un élève suivant l’IB dans un lycée public du Royaume-Uni ou du Canada ne paiera pas de frais de scolarité, mis à part des frais d’examen modiques. Cependant, il faut souvent être résident ou citoyen du pays pour accéder à ces places gratuites. Les écoles publiques internationales sont rares et parfois réservées aux enfants expatriés via des accords diplomatiques. En résumé, l’IB peut être gratuit, mais seulement dans des contextes très spécifiques (résider dans un pays où l’IB est offert dans le public, ou obtenir une bourse intégrale).
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Dans les établissements privés : La majorité des élèves IB sont scolarisés dans des écoles privées, et là, les frais peuvent être conséquents. En France, le coût annuel d’une école privée internationale avec IB peut aller d’environ 10 000 € à 20 000 € par an selon l’établissement (les écoles parisiennes étant souvent dans la fourchette haute, autour de 15-20k€/an pour le lycée). À l’étranger, la gamme est large : au Royaume-Uni, une école privée proposant l’IB facture entre 10 000 et 40 000 £ par an, soit environ 11 800 à 47 300 €. (les montants les plus élevés correspondant aux prestigieux internats avec pension complète). En Suisse, les écoles privées avec IB sont connues pour être onéreuses : comptez de 20 000 à 40 000 CHF par an, soit 20 500 à 41 000 €. Aux États-Unis, certaines écoles IB sont dans la lignée des prep schools à plus de 30 000 $ l’année. Bien sûr, on trouve aussi des établissements plus accessibles, par exemple dans certains pays d’Asie ou d’Europe de l’Est où les coûts sont moindres. En moyenne, préparer un IB dans le privé reste un investissement significatif, souvent équivalent à celui de n’importe quel lycée international haut de gamme.
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Frais annexes spécifiques à l’IB : En plus des frais de scolarité, il faut prévoir les frais d’examen IB. L’IBO facture en effet des droits d’inscription aux examens du diplôme. Par exemple, au Canada, on évoque environ 200 $CAD par matière passée, soit ~1 200 $ pour six matières. Ces chiffres peuvent varier (certaines sources parlent de 700 à 800 € au total pour l’ensemble des examens IB). Souvent, les écoles incluent ces frais dans la scolarité ou les facturent à part en Terminale IB (ex.: un établissement français demande ~500 € de droits d’examen IB en Terminale en plus des frais de scolarité. Il peut y avoir aussi des dépenses pour les livres en anglais, l’uniforme (si l’école en impose un), le matériel spécifique (calculatrice graphique homologuée IB, etc.), les déplacements pour CAS éventuellement, etc.
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Bourses et aides financières : Heureusement, il existe des bourses pour aider les élèves méritants à suivre le programme IB. D’abord, beaucoup d’écoles privées ont leur propre système de bourses (bourses d’excellence académiques, bourses sur critères sociaux, etc.). Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de chaque école – certaines offrent des réductions de frais pour attirer des bons élèves ou pour favoriser la diversité. Ensuite, des organisations comme les United World Colleges offrent des bourses très importantes (souvent 50% à 100% des frais couverts) aux élèves sélectionnés pour leurs établissements IB. L’IBO en lui-même s’est associé à l’University of the People pour offrir des bourses d’études supérieures aux diplômés IB, mais ça concerne l’après-bac. En France, des bourses d’état (type bourse du Crous) ne s’appliqueront qu’après le bac, donc pas pendant l’IB qui se fait au lycée. Cependant, certaines grandes entreprises ou fondations internationales soutiennent des élèves pendant l’IB (cas par exemple pour des élèves dans certains internats africains proposant l’IB). Astuce : si le coût est un frein, vise les écoles moins chères (par exemple une école publique à l’étranger, ou un pays où les frais sont plus faibles), ou cherche activement les programmes de bourses (UWC en est un, mais il y a aussi des bourses locales parfois).
Nos tips
En définitive, le coût d’un IB peut aller de 0 € (dans un scénario idéal avec bourse ou école publique) jusqu’à plus de 40 000 € par an dans une école privée huppée à l’étranger. La plupart des familles débourseront quelques milliers à quelques dizaines de milliers d’euros par an. Il faut donc bien anticiper cet investissement financier. N’oublions pas qu’après l’IB, les études supérieures (surtout à l’étranger) auront aussi un coût ; il convient de budgéter l’ensemble du parcours.
Pour les familles aux revenus modestes mais avec un enfant très motivé et capable, la voie d’une bourse ou d’une aide est à explorer sérieusement pour rendre ce rêve accessible.
Le programme du International Baccalaureate
La réputation de l’IB le précède : c’est un programme académiquement exigeant, parfois décrit comme l’un des plus difficiles au monde au niveau lycée. Qu’en est-il réellement, et à quoi faut-il s’attendre en termes de charge de travail et de gestion du stress ?
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Volume de travail hebdomadaire : Préparer l’IB, c’est un peu comme cumuler le programme de plusieurs filières en même temps. Concrètement, l’emploi du temps d’un élève IB est très chargé. Là où un lycéen en filière générale française peut avoir quelques heures de libre pour souffler en Terminale, un lycéen IB en a beaucoup moins. Une élève témoigne qu’en “Sixth form (Terminale) les élèves [A-Level] de mon école ont 15 à 18h de libre, [alors que] les élèves qui suivent l’IB n’en ont que 2 !”. Autrement dit, les journées de cours sont denses, souvent de 8h à 17h voire plus, sans compter le travail personnel le soir et le week-end. Il faut être prêt à passer de longues heures sur ses cahiers : écrire des rédactions, faire des exercices de maths, des expériences de sciences, avancer son mémoire, remplir son carnet CAS, etc. Le rythme est intense dès la première année du programme, et s’accentue en deuxième année à l’approche des échéances.
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Niveau académique : Le niveau des cours IB est élevé, surtout en filière Higher Level (HL). Dans certaines matières, le contenu de l’IB HL peut correspondre à un premier niveau post-bac. Par exemple, le programme de Maths AA HL est réputé très costaud, de même que les cours de Physique ou Chimie HL, ou encore la Littérature HL qui exige des analyses très pointues. Cela ne veut pas dire que c’est hors de portée d’un lycéen – simplement que la barre est haute et qu’il faut assimiler beaucoup de connaissances en peu de temps. L’IB forme un peu à la manière d’une prépa intégrée : il faut aimer étudier. Un élève décrit les concepts abordés en Theory of Knowledge comme “parfois complexes”, ce qui montre qu’on sort du simple bachotage. L’avantage, c’est que les élèves ressortent très bien préparés pour la suite (l’université leur semble souvent plus facile en première année comparé à l’IB !).
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Rigueur et régularité : Impossible de réussir l’IB en s’y prenant au dernier moment. La régularité du travail est essentielle. Chaque semaine compte, et il faut fournir un effort constant. Comme le dit une mère d’élève : “il faudra […] être constant tout au long de ces 2 ans dans votre travail, dans l’effort fourni”. Les devoirs étant nombreux, un élève procrastinateur se mettrait rapidement en difficulté. De plus, les notes de première année (Year 11/IB1) servent souvent de référence pour les prédictions envoyées aux universités. Donc, dès le début, la rigueur est de mise.
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Gestion du stress : Avec la charge de travail vient inévitablement une dose de stress. Pression des échéances (le mémoire à rendre, les oraux de langues, les dossiers à boucler…), peur de ne pas atteindre le score espéré, comparaison avec les autres élèves… Beaucoup de bacheliers IB rapportent que c’est un parcours éprouvant moralement. Sur les forums, on lit par exemple qu’un quart des élèves IB qu’un internaute connaissait “finissent en thérapie” à cause de la pression. C’est évidemment une hyperbole, mais qui traduit un ressenti : l’IB peut être stressant, surtout sans soutien. Il est donc crucial d’apprendre à décompresser : sport, activités artistiques, vie sociale (eh oui, il faut garder du temps pour soi). Les écoles IB en sont conscientes et, bien souvent, elles accompagnent les jeunes avec du support (conseillers d’orientation, tuteurs, parfois psychologues scolaires). Les parents ont aussi un rôle (voir conseils plus bas). Un point positif : en travaillant son organisation, on peut atténuer le stress. Un élève bien planifié, qui anticipe les deadlines, dormira plus sereinement qu’un autre submergé à la dernière minute.
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Équilibre de vie : Peut-on avoir une vie en dehors de l’IB ? La réponse est oui – et heureusement ! Les élèves IB arrivent généralement à conserver des moments de détente, voire à exceller dans d’autres domaines. Par exemple, on a le témoignage d’un bachelier IB en France qui “a continué à avoir une vie sociale, une vie en famille, une vie sportive, une vie sentimentale” en dépit du programme chargé. C’est une question d’équilibre et de priorités. L’IB apprend à prioriser : on ne peut pas tout faire parfaitement, donc on apprend à faire de son mieux et à lâcher prise sur la perfection. Les amitiés entre élèves IB jouent beaucoup : on est tous “dans le même bateau”, on peut travailler ensemble, se motiver et aussi se changer les idées ensemble. D’ailleurs, beaucoup soulignent que la cohésion entre IB students est forte et aide à tenir bon. “L’IB, c’est l’école de la persévérance, de l’engagement” rappelle une maman – et cette persévérance se construit aussi en groupe.
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Taux de réussite : À titre d’information, le taux de réussite au diplôme IB mondial tourne autour de 80% à 90% selon les années (il était même supérieur à 85% ces dernières années). Donc la plupart des candidats obtiennent leur diplôme, ce qui est rassurant. Évidemment, chacun vise un score plus ou moins élevé. Obtenir simplement le diplôme (24 points) est accessible avec du travail régulier. Viser 40+ points (sur 45) est un défi de taille que seuls les excellents élèves atteignent (quelques pourcents des candidats). Mais quel que soit l’objectif chiffré, chacun peut réussir l’IB à son niveau en y mettant les efforts nécessaires et en sachant demander de l’aide en cas de difficulté.
En conclusion, le niveau de difficulté de l’IB est élevé, mais pas insurmontable. C’est un parcours qui forge le caractère et dote les élèves d’une méthode de travail solide. Ceux qui sortent de l’IB disent souvent qu’ils se sentent prêts à tout affronter ensuite. Si l’on est conscient des exigences et qu’on s’y engage volontairement, l’expérience, bien que rude, peut être extrêmement valorisante.
Des témoignages d’élèves et de parents
Rien de mieux que les témoignages de personnes ayant vécu l’IB pour comprendre réellement ce que représente ce parcours. Voici quelques extraits de vécus, qui éclairent avec authenticité les avantages et les défis de l’IB.
Nos tips
« Le programme est exigeant et dense : il ne s’adresse pas à tous les profils… De notre point de vue, ce diplôme est enrichissant, un peu élitiste il est vrai, mais c’est un bel outil de développement de la pensée et du raisonnement. » – Catherine, mère d’une élève en IB en Angleterre
Nos tips
« Je pense que c’est le meilleur choix à faire pour les personnes qui ne savent pas quoi faire plus tard ou qui souhaitent continuer d’étudier plusieurs matières. » – Manon, élève ayant choisi l’IB après la Seconde
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« Alors oui : il faut être lucide : c’est une charge de travail supplémentaire qui n’est peut-être pas envisageable pour tout le monde… Ça ne sera pas tous les jours facile, il faudra, vous en tant que parents, soutenir vos jeunes, les accompagner… Vous, élèves, il faudra s’accrocher, ne pas se décourager… L’IB c’est l’école de la persévérance, de l’engagement. » – G.L.B., maman d’un diplômé IB en France.
Chacun aura bien sûr sa propre expérience de l’IB, mais on retrouve souvent ces idées : programme intense mais formateur, nécessitant un investissement total, et qui au final est perçu comme une aventure intellectuelle et humaine très riche. N’hésitez pas à chercher d’autres témoignages (forums, anciens élèves de votre établissement cible, etc.) pour vous faire une idée plus concrète et poser des questions directement à ceux qui l’ont vécu.
Nos conseils pour les parents : aider son enfant à faire le bon choix et à réussir
Choisir le Baccalauréat International est une décision importante, et le rôle des parents est déterminant à la fois dans ce choix et dans l’accompagnement de leur enfant tout au long du cursus. Voici quelques conseils destinés aux parents pour éclairer leur lanterne et soutenir au mieux leur lycéen s’il envisage l’IB :
1. Évaluer le projet et la motivation de votre enfant : Discutez en profondeur avec votre enfant de ses objectifs futurs. Veut-il étudier à l’étranger ? Est-il attiré par un environnement international ? Apprécie-t-il plusieurs matières au point de vouloir toutes les continuer en Terminale ? Ses réponses vous guideront. Si son rêve est d’intégrer une université anglophone de renom, l’IB peut être un excellent tremplin. En revanche, s’il vise une voie très française (prépa BCPST pour véto par ex.) ou qu’il déteste déjà la moitié de ses matières en Seconde, le bac général classique sera peut-être plus adapté. Assurez-vous que l’idée de l’IB vient aussi de lui/elle et pas seulement de vous ou de l’entourage : la motivation intrinsèque de l’élève est essentielle pour tenir dans ce cursus exigeant.
2. Se renseigner ensemble sur le programme : Prenez le temps, parent et enfant, de bien vous informer sur ce qu’est l’IB. Lisez des ressources, des brochures, comme vous le faites en ce moment. Allez à des réunions d’information dans les écoles proposant l’IB, si possible. Posez des questions sur les horaires, les devoirs, l’encadrement, les résultats, les poursuites d’études… Plus vous aurez une vision claire, moins il y aura de surprises. Vous pouvez aussi solliciter un entretien avec un responsable IB ou un professeur d’une école qui propose ce programme. L’ONISEP, les blogs spécialisés, ou des sites comme L’Étudiant et Studyrama ont publié des articles comparatifs – n’hésitez pas à les consulter pour compléter ce guide.
3. Vérifier les conditions d’admission et préparer le dossier : Si votre enfant est déterminé à tenter l’aventure IB, informez-vous tôt sur les modalités d’admission dans l’établissement ciblé. Les dates limites, les tests éventuels, le niveau de langue requis… cela vous permettra de vous organiser. Par exemple, si un test d’anglais est demandé en décembre de l’année de Seconde, vous pouvez prévoir une préparation (cours d’anglais intensif, TOEFL Junior, etc.). Si l’école demande un dossier de candidature avec lettre de motivation de l’élève, aidez-le à la rédiger en mettant en avant ses atouts et sa motivation pour l’IB. Sur le plan financier, renseignez-vous aussi sur les bourses : y a-t-il des aides offertes par l’établissement ou d’autres organismes ? Constituer un bon dossier, complet et dans les délais, est un premier pas vers la réussite.
4. Soutenir sans surprotéger : Une fois dans le programme, votre enfant aura besoin de soutien… mais surtout moral. Inutile de faire les devoirs à sa place (de toute façon, l’IB découragera vite toute tentative de “bachotage parental” tant c’est spécifique !). En revanche, soyez présent pour l’encourager, l’écouter lors des périodes de stress, et adapter vos attentes. Comprenez que son temps libre sera réduit : ne lui reprochez pas de moins aider à la maison ou de moins participer aux sorties familiales durant ces deux ans, c’est normal. Aménagez-lui un espace de travail calme. Intéressez-vous à ce qu’il fait (sans mettre une pression du type “alors, t’en es où de ton mémoire ?” chaque jour). Montrez-lui que vous êtes fiers de ses efforts. En cas de coup de mou, rappelez-lui pourquoi il a choisi l’IB et ce qui le passionnait. Votre rôle est un peu celui du coach bienveillant en arrière-plan. Comme le dit une maman : “en tant que parents, [il faut] soutenir vos jeunes, les accompagner, les aider, être compréhensifs – encore plus que d’habitude”.
5. Encourager une bonne hygiène de vie : Face à la charge de travail, certains élèves peuvent être tentés de sacrifier le sommeil, le sport, les loisirs. Sur le court terme, ça peut passer, mais sur deux ans c’est délétère. Incitez votre enfant à garder un équilibre : bien dormir, avoir une activité physique régulière, manger sainement, prendre l’air. S’il fait du sport ou de la musique, encouragez-le à continuer en ajustant peut-être la fréquence. Ces moments “off” l’aideront à évacuer le stress et à repartir plus efficacement. Attention aux écrans et réseaux sociaux chronophages : là aussi, aidez-le à réguler pour éviter la procrastination numérique. Parfois, les élèves IB relâchent un peu la pression pendant les vacances scolaires – ne vous alarmez pas trop s’il décroche quelques jours, ces pauses sont nécessaires pour recharger les batteries.
6. Rester attentif aux signes de découragement ou de surmenage : Malgré tout, il peut arriver que votre enfant traverse des phases difficiles (baisse des notes, perte de motivation, fatigue intense…). Surveillez les signes de burn-out : irritabilité excessive, troubles du sommeil, désintérêt total, etc. Si vous sentez qu’il/elle est au bord de l’implosion, prenez les devants. Discutez-en, proposez-lui de rencontrer un professeur principal, un conseiller ou même un professionnel de santé si le moral ne va vraiment pas. Il vaut mieux agir tôt que laisser la situation empirer. Parfois, réaménager un peu l’emploi du temps ou apprendre des techniques de gestion du stress (méditation, etc.) peut aider. Dans les cas extrêmes (rares), si l’IB ne convient vraiment pas, il est possible de réorienter l’élève vers un autre cursus avant la Terminale – mais c’est l’ultime recours. La plupart du temps, avec du soutien, *“il faut s’accrocher, ne pas se décourager” et la tempête finit par passer.
7. Valoriser l’expérience plus que les notes : Enfin, rappelez-vous – et rappelez à votre enfant – que l’IB est une expérience formatrice bien au-delà des points sur 45 obtenus à la fin. Bien sûr, il faudra le diplôme et le meilleur score possible pour accéder aux filières souhaitées, mais n’en faites pas l’unique indicateur de réussite. Valorisez les compétences acquises en cours de route : la maîtrise de l’anglais, la capacité à faire une recherche, la confiance à l’oral, la créativité développée… Ce bagage est un atout énorme qu’aucune note ne peut refléter complètement. En ayant cette attitude, vous aiderez votre enfant à prendre du recul et à voir l’IB comme un chemin d’apprentissage personnel plus que comme une course à la note.
En résumé,
Le Baccalauréat International (IB) est un parcours passionnant qui offre aux lycéens une formation d’excellence à dimension internationale. Il se distingue du bac français par sa polyvalence, sa méthodologie active et sa reconnaissance mondiale. Réussir dans l’IB demande un vrai engagement, de la curiosité et du travail, mais la récompense est à la hauteur : un esprit ouvert, des compétences renforcées et des opportunités d’études aux quatre coins du globe.
Que vous soyez élève ou parent, bien s’informer et se préparer est la clé pour aborder cette voie sereinement. En choisissant l’IB, vous faites bien plus que préparer un diplôme : vous faites le choix d’une expérience éducative et humaine qui marquera sans doute le parcours de vie. Si votre profil correspond et que votre projet s’y prête, lancez-vous dans l’aventure IB – avec ambition, mais aussi humilité et persévérance.