La plateforme Parcoursup ouvre traditionnellement ses portes en janvier : pour les élèves de Terminale, c’est le moment où les projets post-bac se concrétisent, où les choix se formalisent, et où les questions se multiplient. « Comment faire les bons vœux ? », « Combien faut-il en faire ? », « Et si on se trompe ? »… Côté parents, les interrogations ne manquent pas non plus. Car si l’on sait que le sujet de l’orientation ne peut pas être bâclé, il est parfois difficile de trouver le juste rôle : soutenir sans décider, accompagner sans faire à la place.
Ce début d’année est pourtant un moment stratégique. C’est une période où l’on peut encore explorer, ajuster, tester des idées, tout en structurant les candidatures. Il ne s’agit pas de tout verrouiller dès janvier, mais bien de poser les bases d’une stratégie équilibrée, cohérente et ambitieuse, en lien avec le profil, les résultats et les aspirations du jeune.
Janvier : une phase d’ouverture et d’exploration active
Dès l’ouverture de la plateforme, votre enfant peut créer son dossier Parcoursup et commencer à consulter les fiches de formation. Cette première étape n’implique pas encore de formuler des vœux, mais elle est cruciale : elle permet de mieux comprendre les attendus, les critères d’admission, les particularités des formations, les débouchés.
Elle encourage aussi le dialogue : quelles sont les formations qui l’attirent spontanément ? Quelles sont celles qu’il ne connaît pas encore mais qui pourraient l’intéresser ? Y a-t-il des formations à capacités limitées, sélectives, ou accessibles sur dossier ?
Ces premières recherches donnent lieu à des échanges riches en famille, à condition de ne pas mettre de pression. Il ne s’agit pas de trouver « la voie parfaite », mais d’ouvrir le champ des possibles, et de confronter les envies aux réalités.
Février : entrer dans le concret et réfléchir à une vraie stratégie de vœux
C’est en février que votre enfant commence à saisir ses vœux de formation sur la plateforme. Il peut formuler jusqu’à 10 vœux principaux, auxquels peuvent s’ajouter des sous-vœux, notamment pour les BTS, BUT, IFSI ou classes préparatoires intégrées. Il est fortement recommandé d’utiliser toute la plage disponible, pour maximiser les chances d’obtenir au moins une proposition d’admission en juin.
Nos tips
Mais attention : remplir mécaniquement les dix vœux ne suffit pas. L’objectif est de diversifier les types de formations(sélectives, non sélectives, courtes, longues), mais aussi les niveaux d’exigence et les modalités d’admission. Il peut être judicieux de combiner des formations ambitieuses avec des vœux de sécurité. Cette diversification permet de garder un maximum d’options ouvertes jusqu’à la fin du processus.
Impliquer votre ado dans cette réflexion est essentiel. Ce sont ses choix, son parcours, ses envies. Mais il est parfois difficile pour lui d’avoir une vision globale. Vous pouvez l’aider à prendre du recul, à voir les logiques derrière chaque vœu, à comparer les programmes, les campus, les taux d’admission. L’accompagnement d’un coach d’orientation peut aussi être très utile à ce moment-là pour valider la cohérence du profil avec les formations envisagées.
Mars : finaliser, soigner, personnaliser
Le mois de mars est celui de la validation des vœux. Les dix vœux principaux doivent impérativement être saisis avant la date limite, généralement située autour du 14 mars. Mais attention : ce n’est pas encore la fin du processus. Jusqu’à début avril, il reste possible de finaliser les dossiers et d’ajouter les éléments demandés par chaque formation.
C’est notamment le cas de la fameuse lettre de motivation Parcoursup, aussi appelée « projet de formation motivé ». Cette étape est souvent sous-estimée, alors qu’elle peut faire la différence, surtout dans les formations sélectives. Il s’agit d’expliquer pourquoi on candidate à telle formation, ce qu’on en attend, en quoi elle correspond à son profil, son parcours, son projet. Là encore, l’implication de votre enfant est essentielle. Vous pouvez relire, suggérer, mais ce sont ses mots, son style, ses raisons qui doivent ressortir.
C’est aussi le moment de vérifier que toutes les pièces justificatives sont bien transmises, que le dossier est complet, que les vœux sont bien classés, et que les choix restent alignés avec ce qu’il souhaite vraiment.
Accompagner sans diriger : un équilibre à trouver
Parcoursup est souvent une source de stress, autant pour les parents que pour les enfants. Pourtant, cette phase peut devenir un formidable moment de construction et de dialogue, si elle est abordée avec méthode et bienveillance. Il est normal que votre ado ait des hésitations, des doutes, ou des envies floues. Il est aussi normal que vous soyez inquiet, ou tenté de l’orienter vers des choix “raisonnables”.
Mais souvenez-vous que ce qui compte, c’est de respecter son rythme, sa personnalité, ses intérêts. Votre rôle n’est pas de tout contrôler, mais d’ouvrir les bons questionnements, de proposer des ressources, de soutenir l’effort régulier. Le plus précieux, c’est de lui faire confiance.
Et ensuite ?
Une fois les vœux saisis, validés et les dossiers finalisés, il faudra patienter jusqu’aux premières réponses, au printemps. Mais dès maintenant, vous pouvez faire en sorte que cette étape de janvier à mars ne soit pas un tunnel angoissant, mais une séquence structurée, progressive et valorisante.
En l’aidant à organiser ses idées, à assumer ses choix, à construire ses candidatures, vous contribuez à lui donner un vrai pouvoir d’action sur son avenir.
Et si le flou persiste, si les hésitations sont trop nombreuses, ou si la tension monte à la maison, n’hésitez pas à faire appel à un expert Proxxie. Nous sommes là pour aider chaque jeune à donner du sens à ses choix et à avancer avec confiance, à son rythme.