Accompagner un adolescent neuroatypique, qu’il soit à haut potentiel intellectuel (HPI), autiste (TSA), avec un trouble de l’attention (TDAH) ou des troubles DYS, peut sembler un défi de taille. Ces profils atypiques ont des besoins spécifiques, mais avec les bonnes stratégies, leur parcours scolaire peut rimer avec épanouissement et réussite.
Ce guide, rédigé dans un esprit bienveillant de coach expérimentée, vous donnera des conseils concrets pour la maison, pour l’école et pour l’orientation scolaire et professionnelle de votre lycéen en France (ou scolarisé dans un lycée français à l’étranger). Vous y trouverez également des témoignages de parents et d’élèves, afin de vous sentir moins seuls face à vos inquiétudes.
Plongeons sans plus attendre dans le vif du sujet, pour aider votre ado atypique à s’épanouir au lycée et construire son avenir sereinement.
Comprendre la neuroatypie à l’adolescence : HPI, TSA, TDAH, DYS…
Avant tout, clarifions ce qu’on entend par neuroatypique. Ce terme désigne toute personne dont le fonctionnement neurocognitif diffère de la norme habituelle. À l’origine employé pour l’autisme, il englobe désormais divers profils : les troubles du spectre autistique (TSA), l’ensemble des troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, etc.), le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), les hauts potentiels intellectuels (HPI) – aussi appelés enfants intellectuellement précoces, et même l’hypersensibilité. Chaque profil est différent, mais tous peuvent rencontrer des décalages avec le système scolaire standard.
HPI (haut potentiel intellectuel) : On parle de HPI lorsque le QI d’une personne dépasse 130 (soit environ 2% de la population). Contrairement aux idées reçues, tous les HPI ne sont pas “premiers de la classe” – certains excellent académiquement, d’autres s’ennuient et décrochent si l’enseignement manque de sens ou de stimulation. L’adolescence peut exacerber certains traits : hypersensibilité émotionnelle, questionnements existentiels intenses, perfectionnisme, sentiment de décalage avec les autres… Ce qui peut engendrer anxiété et perte de motivation si on n’y prend garde.
TDAH (trouble de l’attention avec/sans hyperactivité) : Le TDAH se manifeste par des difficultés de concentration, une impulsivité et parfois une hyperactivité motrice. En classe, un ado TDAH peut avoir du mal à rester assis, à terminer ses tâches, à écouter sans interrompre – non par mauvaise volonté, mais parce que son cerveau bouillonne d’informations en permanence. Cela peut conduire à des cahiers mal tenus, des devoirs bâclés ou oubliés, et une estime de soi en berne s’il se sent “nul” malgré ses efforts. Pourtant, les jeunes TDAH ont souvent une grande créativité et une énergie débordante, qu’il s’agit de canaliser positivement.
TSA (troubles du spectre autistique) : L’autisme affecte principalement les interactions sociales et la communication. Un lycéen autiste Asperger (autisme dit “haut niveau”) pourra suivre une scolarité classique, mais en ayant du mal à aller vers les autres, à décoder les implicites sociaux ou à gérer les sensations sensorielles intenses (bruits, lumière, imprévus). Chaque autiste est différent, “il y a autant d’autismes que d’autistes” dit-on.
Certains sont très à l’aise dans les matières où leur passion les porte (informatique, maths, etc.), mais peuvent souffrir par exemple en cours de français où l’analyse de textes littéraires abstraits les déroute. Une routine bien établie les rassure, tandis que les changements imprévus peuvent générer une forte anxiété. En France, environ 1 personne sur 100 est autiste. Si beaucoup d’enfants TSA restent encore en dehors du système classique, ceux qui sont intégrés peuvent réussir au lycée avec les bons aménagements et dispositifs.
Troubles DYS (dyslexie, dysgraphie, etc.) : Ces troubles spécifiques des apprentissages touchent la lecture, l’écriture, le langage… Un élève dyslexique par exemple aura une lecture lente et laborieuse, se fatiguera vite sur un texte ; un dysgraphique éprouve des difficultés à écrire lisiblement et rapidement, un dyspraxique peine avec les schémas, les figures géométriques… Ces troubles n’affectent pas l’intelligence, mais rendent certains apprentissages scolaires ardus. L’adolescent DYS peut se décourager en voyant ses résultats scolaires ne pas refléter ses efforts ou ses capacités. Avec des outils adaptés (ordinateur pour prendre des notes, logiciels d’aide, supports audio, etc.) et des aménagements (par exemple plus de temps aux évaluations), il peut réussir comme les autres.
Pourquoi le lycée est un cap délicat ? Le lycée marque l’entrée dans le secondaire supérieur, avec des exigences accrues, le début de l’orientation (choix de spécialités, réflexion sur l’après-bac) et l’adolescence en pleine effervescence. Pour un ado neuroatypique, cette étape peut amplifier le décalage ressenti. Les HPI peuvent se poser mille questions sur le sens de la vie en plein cours de maths, les TDAH lutter contre eux-mêmes pour rester concentrés 5 minutes, les autistes affronter chaque jour la jungle sociale du lycée, les DYS passer leurs soirées à compenser ce qui a été compliqué en classe…
“J’ai appris des choses qui vous semblent naturelles et qui ne le sont pas pour moi, pas du tout, comme communiquer, aller vers les autres, se comporter en société” confie Michel, 16 ans, autiste Asperger scolarisé en première. “Au lycée, je suis heureux parce que j’ai la chance d’avoir une famille en or et des enseignants qui me comprennent. Mais je dois faire beaucoup d’efforts pour m’adapter au monde des autres.”
En tant que parent, comprendre ces spécificités est la première étape pour mieux accompagner votre enfant. Voyons maintenant comment le soutenir sur le plan émotionnel, puis organiser son travail à la maison, coopérer avec l’écoleet enfin l’aider à construire son orientation.
Accompagnement émotionnel : écouter, rassurer et valoriser votre ado atypique
La priorité absolue pour un ado atypique est qu’il se sente compris, aimé et soutenu tel qu’il est. L’adolescence est une période de fragilités (estime de soi, identité) pour tous, et d’autant plus pour les jeunes neuroatypiques qui se sentent souvent en décalage. Voici comment les accompagner au quotidien sur le plan émotionnel :
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Écoute et communication ouvertes : Instaurez un climat d’écoute bienveillante. Encouragez votre ado à exprimer ses ressentis, ses frustrations, ses peurs. Ne jugez pas ses émotions, même si elles vous semblent disproportionnées. Restez à proximité et gardez la communication ouverte – votre enfant doit savoir qu’il peut tout vous dire sans crainte d’être incompris ou grondé. Par exemple, un HPI pourra exprimer une angoisse existentielle sur l’avenir à 16 ans : prenez-la au sérieux, discutez-en avec lui, montrez-lui que vous comprenez ses questions sans le traiter de “prise de tête”. Un TDAH confessera peut-être qu’il se sent nul ou “bête”, rassurez-le sur ses qualités et expliquez-lui que ses difficultés ne sont qu’une facette de lui, pas une fatalité.
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Aide professionnelle si nécessaire : N’hésitez pas à consulter un psychologue ou un psychothérapeute spécialisé adolescence/neurodiversité, si votre enfant montre des signes de mal-être importants (anxiété sévère, dépression, phobie scolaire…). Un soutien extérieur peut l’aider à mieux gérer ses émotions. Toutefois, beaucoup d’ados rechignent à voir un psy. Si c’est le cas du vôtre, ne forcez pas brutalement. Vous pouvez d’abord en parler comme d’une ressource possible, voire y aller vous-même pour montrer l’exemple. L’objectif est d’apporter du bien-être à l’ado d’une manière ou d’une autre, de l’aider à s’épanouir dans quelque chose, thérapie, activités, aménagements… chaque cas est différent.
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Gestion de l’anxiété et de l’hypersensibilité : Les adolescents neuroatypiques sont souvent hypersensibles aux stimuli ou aux émotions. Un rien peut les stresser ou les peiner intensément. Apprenez avec lui des techniques de gestion du stress : exercices de respiration, cohérence cardiaque, activité physique régulière (le sport aide à évacuer les tensions), relaxation, voire méditation ou yoga si cela lui parle. Pour un autiste ou un TDAH, un planning visuel clair peut réduire l’angoisse de l’imprévu. Prévenez-le à l’avance des changements de programme quand c’est possible. Respectez aussi ses besoins sensoriels : par exemple, si votre ado ne supporte pas la foule de la cantine, voyez s’il peut déjeuner dans un endroit plus calme ; s’il déteste le bruit, investir dans un casque anti-bruit pour la maison ou les transports peut être salvateur.
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Valorisation et estime de soi : Il est crucial de pointer ses réussites et ses qualités aussi souvent, sinon plus, que ses difficultés. Les enfants atypiques se sentent trop souvent “en échec” ou “pas à la hauteur”. Félicitez chaque petite victoire : “Tu as fini ce devoir, bravo pour ta persévérance !” ; “Je suis fier de toi d’avoir osé demander de l’aide en classe, ce n’est pas facile et tu l’as fait.” Valorisez ses talents particuliers, même s’ils sortent du cadre scolaire : sa créativité artistique, sa maîtrise impressionnante d’un jeu vidéo, sa gentillesse avec un petit frère… Ce renforcement positif est encore plus important chez les enfants zèbres (HPI) qui peuvent être très durs envers eux-mêmes. Montrez-lui que son profil atypique est une richesse : son cerveau va vite, son imagination est débordante, sa mémoire est incroyable, etc. Même un élève en difficulté a des domaines où il excelle ou au moins prend du plaisir, appuyez-vous dessus pour restaurer la confiance.
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Socialisation et appartenance : L’adolescence est l’âge où l’on cherche à appartenir à un groupe de pairs. Or beaucoup d’ados atypiques se sentent isolés ou incompris par les autres élèves. Aidez votre enfant à trouver des espaces où il peut rencontrer des semblables qui partagent ses centres d’intérêt ou son fonctionnement. Ce peut être un club extra-scolaire (échecs, théâtre, codage informatique, dessin manga – peu importe tant qu’il y trouve sa “tribu”), une association de jeunes HPI ou TSA de votre région, ou même des communautés en ligne bienveillantes. Diversifier les contacts sociaux en dehors du cadre strictement scolaire peut l’aider à se sentir moins seul et “bizarre”. Par exemple, un week-end sur deux, inscrivez-le à une activité où il retrouvera des jeunes qui le comprennent (par exemple des ateliers scientifiques pour un HPI curieux, un groupe de parole de lycéens autistes, un stage de jeux de rôle pour travailler les interactions de façon ludique…). Témoignages, blogs, livres de personnes comme lui peuvent aussi lui faire du bien : lire des témoignages de jeunes HPI qui ont vécu les mêmes choses l’aidera à relativiser et à voir qu’il n’est pas le seul.
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Maintenir un équilibre de vie : Veillez à ce que votre ado ne soit pas que “son trouble” ou “son haut potentiel”. Encouragez un équilibre entre le scolaire, la vie sociale, les loisirs (artistiques, sportifs ou autres) et le temps librepour souffler. Un adolescent qui peut exprimer ses talents dans une activité extrascolaire, voir des amis qui l’acceptent, et avoir des moments de détente, sera plus résilient face aux difficultés scolaires. Gardez du temps en famille également pour des activités plaisantes qui sortent de la pression scolaire : une rando, une soirée cinéma à la maison, cuisiner ensemble… Votre ado atypique a besoin de se sentir soutenu par son “cocon” familial, qui doit rester un refuge où il peut recharger ses batteries sans crainte d’être jugé.
“Notre fils HPI de 15 ans était très anxieux et démotivé en seconde. On a consulté une psychologue qui l’a aidé à mettre des mots sur son mal-être. Parallèlement, on l’a inscrit à un atelier de création de jeux vidéo – sa passion. Il s’y est fait des copains qui sont aussi un peu ‘geeks’ comme lui, ça l’a métamorphosé ! Il a retrouvé le sourire, et même si le lycée reste compliqué sur certains points, il se sent moins seul et il a des projets qui le motivent.” – Sophie, maman de Maxime, 15 ans, lycéen HPI.
En résumé, un ado neuroatypique épanoui émotionnellement sera mieux armé pour affronter les défis scolaires. Votre rôle de parent-coach bienveillant est déterminant : en lui offrant écoute, compréhension, encouragements et opportunités de s’accomplir en dehors de l’école, vous lui donnez des bases solides pour réussir.
Méthodologie de travail : adapter les devoirs et la gestion du temps à la maison
Outre le soutien affectif, votre adolescent atypique aura besoin d’un coup de pouce méthodologique pour s’organiser dans son travail scolaire. Les devoirs, révisions et leçons peuvent vite tourner au cauchemar sans aménagements. Voici des conseils concrets pour instaurer une méthodologie de travail efficace et sereine à la maison, en l’adaptant aux spécificités de votre enfant.
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Structurer le temps et les tâches : Beaucoup de jeunes atypiques ont du mal à s’auto-organiser. Mettez en place un emploi du temps clair pour les devoirs, en le construisant avec lui. Par exemple, chaque soir, définir un créneau devoirs, avec des horaires de début et de fin, et des pauses intégrées. Un planning visuel peut être très utile (agenda papier coloré, planning hebdo affiché au mur, ou appli numérique selon ses préférences). Pour un ado TDAH, fragmenter le travail en courtes sessions (ex : 20 minutes de travail concentré puis 5 minutes de pause) aide à lutter contre la distraction et la procrastination. L’utilisation d’un minuteur ou d’une app type Pomodoro peut rendre cela plus ludique. Témoignage : Karim, papa d’une lycéenne TDAH, raconte : “Les devoirs le soir étaient une source de conflit permanent. On a instauré des sessions de 15 minutes avec un sablier, puis ma fille a droit à 5 minutes de danse ou de marche. Depuis qu’on fait ça, elle arrive à finir ses exercices sans crise, et elle est fière de voir ses progrès.”
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Environnement de travail adapté : Créez un espace de travail au calme, épuré, sans distractions inutiles. Pour un TDAH, éviter qu’il ait son téléphone à portée de main durant les devoirs (ou utilisez des applis de blocage des notifications). Un casque anti-bruit ou un fond musical neutre peut aider certains à se concentrer en masquant les sons environnants. Assurez-vous que la chaise et le bureau soient confortables, un ado dyspraxique par exemple sera vite épuisé s’il doit passer 2h sur une table trop basse ou mal éclairée. Parfois, les atypiques travaillent mieux dans des positions moins conventionnelles (assis par terre, debout à un pupitre, en bougeant…). Voyez ce qui lui convient : l’important est qu’il soit confortable pour apprendre.
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Techniques et outils d’apprentissage : Adaptez les méthodes d’apprentissage à son style cognitif. Un HPI peut avoir besoin de creuser le sens des choses pour retenir (donnez-lui des exemples concrets, encouragez-le à approfondir un point qui l’intéresse même si ce n’est pas au programme, cela renforcera sa motivation). Un élève dyslexique bénéficiera de supports audio (livres audio, synthèse vocale sur l’ordinateur pour relire un texte) et de mindmaps plutôt que de longs textes linéaires. Un autiste peut apprécier des routines d’apprentissage très définies (ex : toujours faire les maths en premier parce que c’est rassurant, puis le français…). Enseignez-lui des méthodes comme la prise de notes en couleurs, les fiches résumés pour synthétiser un cours, l’usage de moyens mnémotechniques ludiques, tout ce qui peut compenser ses points faibles et capitaliser sur ses points forts (par exemple la mémoire visuelle d’un dys, la pensée arborescente d’un HPI qu’on canalise via un schéma, etc.).
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Utiliser le numérique à bon escient : Les outils numériques peuvent être de précieux alliés. Autorisez (voire encouragez) votre enfant DYS ou TDAH à utiliser un ordinateur pour ses devoirs si écrire à la main le ralentit ou le frustre. Il existe des logiciels d’aide : correcteurs orthographiques avancés, logiciels de dictée vocale (pour qu’il dicte ses idées à l’ordi sans être bloqué par l’écriture), applications pour scanner et lire un texte à voix haute, etc. Renseignez-vous sur les solutions adaptées à son trouble (par ex. la police de caractères OpenDyslexic pour les dyslexiques, ou des extensions de navigateur qui augmentent l’espacement des lignes). Proxxie Calendar, l’outil agenda intelligent de la plateforme Proxxie, peut aider à planifier les tâches et les échéances importantes de manière visuelle et partagée : vous et votre ado pouvez y noter les contrôles, devoirs à rendre, dates de stages, etc., pour n’oublier aucune étape. Cet agenda numérique, pensé pour les parents et ados, peut s’avérer particulièrement utile pour un élève désorganisé – finies les surprises de la dissertation annoncée la veille !
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Flexibilité et bienveillance : Adaptez vos exigences au rythme de votre enfant. Si ce soir il est épuisé ou submergé, mieux vaut réduire la charge de travail, l’aider à prioriser l’essentiel et reprogrammer le reste plus tard, plutôt que d’entrer en conflit. Un ado neuroatypique peut avoir des “bas” plus marqués (jour sans, crises de panique devant la montagne de devoirs). Dans ces moments, prenez du recul : vaut-il mieux qu’il dorme une heure de plus quitte à finir son exposé le lendemain avec votre aide ? Probablement, s’il est à deux doigts de la crise de nerfs. Dédramatisez l’échec : s’il rend un travail incomplet ou rate un contrôle, relativisez et voyez comment l’aider à mieux s’organiser la prochaine fois, plutôt que de lui faire la morale. Petit à petit, il apprendra de ces ajustements.
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Impliquer l’ado dans sa propre organisation : Discutez ensemble des stratégies qui marchent ou pas. Rendez-le acteur de son organisation : par exemple, proposez-lui de tester une méthode pendant 2 semaines (comme le timer Pomodoro, ou l’ordi pour les cours de français) et faites le point avec lui : “Est-ce que ça t’a aidé ? Préfères-tu essayer autrement ?” Plus il aura son mot à dire, plus il adhèrera aux outils mis en place. Le but ultime est qu’il devienne autonome dans ses méthodes de travail, ce qui est un atout énorme pour le supérieur.
“Ma fille est dyslexique et en première. Au début du lycée, faire les devoirs c’était l’enfer : elle lisait ses textes trois fois plus lentement que les autres et se décourageait. On a aménagé son temps de travail : 30 min de devoirs le soir seulement, et le week-end on anticipe ensemble les lectures longues. Surtout, on a prévenu les profs : maintenant, pour les gros livres en français, le professeur lui fournit la version audio. À la maison, elle a le droit d’écouter le livre au lieu de le lire. Du coup elle peut suivre les mêmes œuvres que la classe sans être pénalisée. Elle a remonté sa moyenne en français, et elle a beaucoup gagné en confiance !” – Laure, maman d’Inès, 16 ans, dyslexique.
En méthodologie, chaque détail compte. En tâtonnant un peu au début, vous finirez par trouver la routine de travail qui convient à votre ado. N’oubliez pas de l’ajuster en cours de route en fonction de son évolution (plus d’autonomie sur tel point, nouvelles difficultés sur tel autre…). Et rappelez-vous : l’apprentissage ne se limite pas aux notes. En l’aidant à développer des méthodes qui lui correspondent, vous lui transmettez des compétences précieuses (organisation, gestion du temps, utilisation d’outils) qui lui serviront bien au-delà du lycée.
Communication avec l’école et dispositifs scolaires : une alliance indispensable
Votre meilleur allié pour la réussite de votre enfant atypique, c’est l’école elle-même, à condition d’instaurer un véritable partenariat parents-professeurs. Il est crucial de communiquer avec le lycée sur les besoins de votre adolescent, et de profiter pleinement des dispositifs officiels d’accompagnement prévus par l’Éducation nationale (PAP, PPRE, PPS, aménagements d’examens…). Voici comment procéder :
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Dès l’inscription au lycée (ou dès le diagnostic) : informez et échangez. Prenez rendez-vous avec le professeur principal, le référent Vie scolaire ou le CPE (conseiller principal d’éducation) pour présenter le profil de votre enfant. Sans forcément étiqueter votre ado de façon réductrice, expliquez ce qui peut l’aider : *“Il est HPI, ce qui signifie qu’il s’ennuie si les consignes sont trop simples mais peut se bloquer s’il ne voit pas le sens d’un exercice.”*ou “Elle a un TDAH, elle fait de gros efforts pour rester concentrée mais a besoin de bouger de temps en temps, peut-elle se lever 2 minutes discrètement en fond de classe si nécessaire ?”. Donnez des exemples concrets de stratégies qui fonctionnent à la maison ou qui ont marché au collège. L’équipe éducative appréciera cette coopération – après tout, profs et parents ont le même objectif : la réussite de l’élève. Maintenez un contact régulier, par exemple via le carnet de correspondance ou des mails, pour faire le point sur ce qui va ou ne va pas.
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Mettre en place un PAP, PPRE ou PPS si nécessaire : En France, il existe plusieurs plans d’accompagnement. Le plus courant pour les troubles des apprentissages est le PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé). Le PAP s’adresse à tout élève présentant des difficultés scolaires durables liées à un trouble des apprentissages, sans besoin de reconnaissance MDPH (Maison du handicap). Il est élaboré par l’équipe pédagogique en concertation avec vous, et détaille les aménagements pédagogiques dont votre enfant a besoin en classe (par ex : ne pas le faire lire à voix haute s’il est dyslexique, tolérer une présentation moins soignée pour un dyspraxique, donner les cours imprimés, etc.). Vous pouvez en faire la demande auprès du chef d’établissement du lycée. Pour un élève simplement en difficulté scolaire sans trouble identifié, un PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Éducative) peut être proposé – c’est un plan à plus court terme pour rattraper un retard ciblé (en français ou maths par ex).
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Pour les situations de handicap reconnu : Si votre enfant a une reconnaissance de handicap via la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) – c’est souvent le cas pour les TSA ou TDAH sévères – un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) sera mis en place. Le PPS coordonne tous les aménagements, y compris éventuellement l’affectation d’un(e) AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap) pour aider en classe. Le PPS nécessite une démarche auprès de la MDPH et fait l’objet d’un suivi annuel par une équipe de suivi de scolarisation (ESS). Si votre ado bénéficie d’un PPS, assurez-vous d’assister aux réunions ESS pour ajuster le plan en fonction de l’évolution de ses besoins. Par ailleurs, en cas de problème de santé (ex : diabète, allergies sévères, ou traitement médical comme la Ritaline pour un TDAH), un PAI (Projet d’Accueil Individualisé) peut être mis en place pour organiser son quotidien (prise de médicament, autorisation d’absences pour rendez-vous médicaux, etc.). N’hésitez pas à solliciter le médecin scolaire pour cela.
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Connaître les aménagements d’examens : Votre ado passera probablement le bac en fin de terminale (et peut-être des épreuves anticipées en première). Les élèves neuroatypiques peuvent obtenir des aménagements aux examens(tiers-temps supplémentaire, sujet adapté, usage d’un ordinateur, présence d’un secrétaire pour écrire, salle isolée, etc.). Depuis 2021, les procédures ont été simplifiées : si votre enfant a déjà un PAP ou un PPS du fait de son trouble, la demande d’aménagements d’examen est facilitée et doit être cohérente avec les aménagements dont il bénéficie en classe. En clair, si son PAP prévoit du temps majoré en contrôle, on lui accordera normalement le tiers-temps au bac. Assurez-vous de faire la demande dès l’année de première (voire dès la seconde pour anticiper les E3C/épreuves de contrôle continu) – généralement, le chef d’établissement informe les familles et monte le dossier avec vous au plus tard lors de l’inscription à l’examen. Important : tous ces aménagements ne seront pas automatiquement proposés, c’est à vous (et votre enfant) d’en faire la demande et de bien fournir les justificatifs médicaux requis. Ne tardez pas, car les délais administratifs peuvent être longs.
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Sensibiliser les enseignants : Même avec un PAP/PPS, il est utile de communiquer directement avec chaque enseignant des matières principales, surtout en début d’année. Un petit email de présentation (concis) des besoins de votre enfant, ou un rendez-vous lors des réunions parents-profs en début de trimestre, peut faire la différence. Par exemple : “Bonjour, je tenais à vous informer que ma fille est dysphasique : elle comprend très bien mais a du mal à s’exprimer à l’oral, ne soyez pas surpris si elle parle peu en classe. Nous avons un PAP qui indique qu’elle peut rendre certains travaux à l’écrit plutôt qu’à l’oral.” La plupart des enseignants sont reconnaissants qu’on les éclaire sur la meilleure manière d’aider l’élève. Entretenez un dialogue régulier, sans tomber dans l’ingérence : faites confiance aux profs tout en restant disponible s’ils ont besoin d’informations ou si vous constatez un problème de votre côté (par ex : “Paul a mis 4h à faire le dernier devoir maison d’histoire, peut-être pourrait-on adapter le format ?”).
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Lutte contre le harcèlement ou les discriminations : Malheureusement, les élèves différents peuvent être la cible de moqueries ou d’isolement. Surveillez tout signe de harcèlement scolaire (tristesse inexpliquée, refus d’aller en cours, blessures, affaires qui disparaissent…). Si tel est le cas, alertez immédiatement l’établissement – les lycées ont des protocoles anti-harcèlement. Insistez pour une réaction rapide. De même, si vous sentez un manque de compréhension de la part d’un membre du personnel (un prof qui “ne croit pas” au TDAH par exemple), essayez d’engager le dialogue, éventuellement soutenu par le référent handicap de l’Académie ou une association de parents. Vous êtes l’avocat de votre enfant. Heureusement, de plus en plus de personnels sont formés à l’école inclusive, et parler d’aménagements pour les DYS, HPI ou TDAH devient courant dans les établissements, même si pour l’autisme le chemin est encore en cours. Si besoin, appuyez-vous sur des ressources comme le site Mon Parcours Handicap ou Enfant Différent, qui expliquent les droits des élèves et donnent des conseils pour dialoguer avec l’école.
“Quand mon fils Hugo (TSA) est entré en seconde, j’ai demandé un rendez-vous dès septembre avec l’équipe pédagogique. J’ai apporté un petit dossier avec le compte-rendu du psy et une fiche récapitulative de ses besoins (par ex. : éviter de le faire passer à l’oral en premier, lui autoriser le port de bouchons d’oreille pendant les contrôles...). Les profs ont été très réceptifs. Certains n’avaient jamais eu d’élève autiste, donc ils étaient contents que je leur explique. On a convenu de communiquer par e-mail au besoin. Franchement ce dialogue a beaucoup aidé : Hugo se sent compris et cette année de seconde s’est bien mieux passée que je ne l’espérais.” – Claire, maman d’Hugo, 15 ans, diagnostiqué Asperger.
En résumé, ne restez surtout pas isolés dans votre coin : le triptyque parent-enfant-école doit fonctionner de concert. En tant que parent d’ado atypique, vous connaissez bien votre enfant, les enseignants connaissent les exigences académiques : en unissant vos forces, vous créerez un environnement d’apprentissage à la fois exigeant et bienveillantpour votre lycéen. Profitez des dispositifs existants (PAP, etc.) – ils sont là pour ça. N’hésitez pas à solliciter les aides extérieures (psychologue scolaire, associations) et à partager les bonnes pratiques avec l’équipe éducative. Cette alliance est une des clés de la réussite.
Orientation scolaire et professionnelle des lycéens neuroatypiques : élargir le champ des possibles
L’orientation scolaire est un enjeu majeur au lycée pour tout adolescent, et peut-être encore plus pour les profils neuroatypiques. Comment aider votre enfant à choisir sa voie (filières, études post-bac, métier) alors qu’il a un fonctionnement hors-norme ? Bonne nouvelle : ces jeunes, avec leurs talents particuliers, peuvent s’épanouir dans de nombreuses filières, à condition de bien se connaître et d’être accompagnés dans leurs choix. Voici nos conseils pour une orientation scolaire HPI et neuroatypique réussie :
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Valoriser les passions et les forces de l’ado : Les jeunes neuroatypiques ont souvent des centres d’intérêt intenses (le fameux “hyperfocus” du TDAH sur un sujet qui le passionne, la “boulimie d’apprendre” d’un HPI curieux de tout, la monomanie d’un autiste pour son domaine favori…). Ces passions sont de formidables boussoles pour l’orientation. Discutez avec votre enfant de ce qu’il aime vraiment faire ou apprendre, de ce qui le fait vibrer. Même si cela vous semble en dehors des sentiers battus, ne balayez pas ses rêves. Un ado féru de jeux vidéo pourra trouver sa voie dans le développement informatique ou le game design ; celui qui collectionne les insectes aura peut-être une vocation de biologiste ; celle qui passe ses soirées sur des forums de littérature pourrait s’épanouir dans les métiers du livre, etc. Ouvrez le champ des possibles plutôt que de le restreindre. Pour un HPI multipotentiel qui aime “tout”, il faudra l’aider à prioriser sans censurer ses diverses appétences. Ces jeunes “touche-à-tout” peuvent se perdre face à l’étendue des choix : la peur de renoncer à des intérêts en choisissant une filière est très forte. Rassurez-le : “Choisir une orientation ne t’empêchera pas de poursuivre tes autres passions plus tard, en loisir ou même de bifurquer plus tard dans ta carrière.” Insistez sur le fait qu’au 21e siècle, beaucoup de parcours professionnels sont non linéaires. Il n’y a pas un seul modèle de réussite, et ce n’est pas grave de changer de voie en cours de route si besoin.
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Bien se connaître grâce à des tests et bilans d’orientation : Un bilan d’orientation avec un professionnel peut être d’une aide précieuse pour votre ado atypique. Ces bilans incluent généralement des tests d’intérêts (RIASEC), des questionnaires de personnalité (Big Five, etc.) et un accompagnement personnalisé pour dégager des pistes d’études et métiers en adéquation avec le profil. Pour un jeune HPI, par exemple, découvrir noir sur blanc ses traits de personnalité dominants et ses valeurs peut le rassurer et l’aider à se comprendre lui-même. Souvent, ils pressentent qu’ils sont faits pour tel ou tel type d’activités, mais le voir confirmé par un outil sérieux les conforte dans leur choix. De plus, un bilan bien mené mettra en lumière des liens logiques entre les différentes passions du jeune – de quoi donner du sens et parfois révéler des idées de métiers auxquelles ni lui ni vous n’aviez pensé. Aujourd’hui, des plateformes comme Proxxie proposent justement ce type d’approche innovante : via un profil OCEAN-X (basé sur le Big Five enrichi) et des tests RIASEC, elles dressent un portrait dynamique de votre enfant pour l’aiguiller vers des métiers d’avenir adaptés à sa personnalité. Ces tests, associés à l’expertise de coachs, permettent d’élaborer un plan de carrière individualisé et d’optimiser ses chances d’admission dans les formations ciblées.
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Ne pas survaloriser les filières “prestigieuses” : De nombreux parents, surtout d’enfants très doués intellectuellement, imaginent pour eux un parcours “exemplaire” (prépa, grande école, médecine…). Or, il faut être pragmatique et centré sur le bien-être de l’ado. Un HPI n’a pas forcément la combativité pour survivre en classe prépa, ou l’envie d’intégrer une école élitiste, même s’il en a les capacités cognitives. Certains profils atypiques supportent mal la pression de la compétition, ou recherchent du sens plus que du prestige. Il n’y a pas de voie royale universelle : la “meilleure” orientation est celle dans laquelle votre enfant pourra s’épanouir avec sa singularité. Si votre fils hypersensible veut devenir boulanger plutôt qu’ingénieur, ou si votre fille Asperger préfère un BTS informatique près de chez vous plutôt qu’une prépa loin de tout repère, écoutez-les. Évitez de projeter vos propres ambitions. Bien sûr, conseillez-les, faites-leur explorer plusieurs options, mais sans injonction à l’excellence à tout prix. La réussite sociale version concours d’élite ne convient pas à tout le monde, et c’est OK.
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Accepter les chemins d’orientation spécialisés si besoin : Pour certains jeunes neuroatypiques, un parcours dans l’enseignement général classique peut être trop difficile ou inadapté. Il existe des voies spécialisées qu’il ne faut pas voir comme des “échecs” mais comme des solutions adaptées : par exemple, les classes ULIS ou les établissements spécialisés type IME/ITEP pour les élèves autistes avec handicaps associés, les SEGPA pour des collégiens avec retard scolaire important (parfois des autistes Asperger y trouvent un cadre plus doux). Au lycée, un élève en grande difficulté pourra envisager la voie professionnelle avec des aménagements. L’important est que l’orientation choisie corresponde aux capacités de l’élève et le mette en situation de réussite. Un élève TDAH qui rêve de devenir policier devra peut-être contourner certaines filières trop sélectives (où son dossier scolaire risque de bloquer sa candidature) et passer par d’autres voies pour atteindre son but. Il faut être stratège, sans brider les rêves mais en trouvant le bon chemin pour y arriver. N’hésitez pas à consulter un conseiller d’orientation psychologue (Psy-EN) au lycée ou un coach privé si l’école ne suffit pas, pour explorer ces alternatives.
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S’entourer d’experts de l’orientation : En tant que parent, vous pouvez vite vous sentir dépassé par la complexité de l’orientation aujourd’hui (Parcoursup, la multiplicité des filières, les passerelles, les études à l’étranger…). Pour un jeune neuroatypique, l’accompagnement d’un expert en orientation est un vrai plus. Par exemple, Proxxie met à disposition une équipe pluridisciplinaire de psychologues et coachs d’orientation habitués à accompagner des familles d’enfants atypiques. Ces mentors peuvent aider à personnaliser le parcours d’orientation de votre enfant en tenant compte de ses besoins spécifiques. Ils connaissent aussi les formations “inclusives” ou les établissements reconnus pour leur accompagnement du handicap. Par ailleurs, ils peuvent assister concrètement dans les démarches : choix des spécialités en première, recherche des stages, constitution du dossier Parcoursup… Par exemple, Proxxie propose des séances de coaching individuelles (en visio ou en présentiel) pour définir la stratégie d’orientation, et même un accompagnement sur la rédaction des lettres de motivation Parcoursup et le choix des vœux. Si vous vivez à l’étranger ou loin des centres urbains, ces services sont souvent accessibles à distance.
“Expatriés en Australie, nous étions perdus pour l’orientation de notre fils HPI en terminale. Nous avons fait appel à un coach en ligne via Proxxie – il a aidé notre fils à cerner ce qu’il voulait vraiment (allier son intérêt pour l’écologie et l’informatique) et à monter un dossier Parcoursup béton malgré notre éloignement. Il a été pris dans une école d’ingénieur qui lui plaît énormément !” – Valérie, maman de Julien, 17 ans, en Terminale.
En somme, orienter un ado atypique, c’est un peu sortir des cases prédéfinies. C’est une aventure qui demande de la créativité, de l’écoute et une bonne dose de déculpabilisation (ni vous ni lui n’avez à suivre la voie “standard” s’il en existe une meilleure pour lui). En l’aidant à bien se connaître et en explorant sans œillères toutes les possibilités d’études/métiers, vous lui permettrez de trouver sa place dans le monde de demain. Et ce monde a besoin de profils atypiques, innovants, passionnés !
Parcoursup, bac et après-bac : anticiper les étapes clés pour un élève neuroatypique
Les deux dernières années de lycée sont marquées par des échéances cruciales : épreuves du bac, procédure Parcoursup pour l’admission dans le supérieur, puis l’entrée dans la vie étudiante. Ces étapes génèrent du stress chez tous les élèves, et peuvent être encore plus déstabilisantes pour un jeune neuroatypique. Voici comment répondre à ses besoins spécifiques dans ces moments-clés :
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Aménagements pour le bac et examens : Comme mentionné plus haut, assurez-vous que les aménagements d’examen sont bien en place pour votre enfant. Un lycéen dyslexique ou TDAH avec un tiers-temps supplémentaire et la possibilité d’utiliser son ordinateur aura de bien meilleures chances de réussir ses épreuves qu’en étant évalué dans les mêmes conditions que les autres. Vérifiez auprès du lycée que tout est prêt avant le jour J : notification officielle des aménagements, matériel autorisé, etc. N’hésitez pas à faire un entraînement à la maison : par exemple, simuler une épreuve de 4h en condition réelle avec le tiers-temps pour que votre enfant se rende compte de la gestion du temps. Le jour de l’examen, rappelez-lui d’utiliser ses droits (certains élèves n’osent pas prendre toute leur pause ou tout leur tiers-temps par peur du regard des autres, dédramatisez cela). En 2021, un décret a harmonisé et facilité l’octroi des aménagements sur tout le territoire : il n’y a plus de disparités entre académies, donc ne pensez pas que c’est “impossible” – c’est un droit. Si votre demande a été refusée injustement, déposez un recours (avec l’aide d’un médecin si besoin).
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Parcoursup : dossier et vœux stratégiques : La procédure Parcoursup (qui débute en janvier de l’année de terminale) peut être vécue comme un marathon stressant pour un jeune déjà anxieux. Quelques conseils spécifiques :
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Profiter de la fiche de liaison “Handicap” : Sur Parcoursup, votre enfant aura la possibilité de remplir une fiche de liaison (rubrique Profil > Handicap) s’il est dans l’un des cas suivants : handicap ou trouble de santé invalidant, ou s’il bénéficie d’aménagements pédagogiques/formalisés (PPS, PAP, PAI, etc.). Cette fiche est facultative et n’est pas transmise aux formations pendant la sélection, elle sert surtout à préparer son accueil une fois admis. Encouragez-le à la remplir honnêtement : il pourra y décrire ses besoins (par exemple “ordinateur nécessaire en examen, besoin d’un tiers-temps, etc.”). Cela permettra aux référents handicap des établissements d’anticiper son arrivée.
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Contacter les référents handicap des formations visées : Justement, chaque formation dans Parcoursup affiche les coordonnées d’un référent handicap. N’hésitez pas, en parallèle de la procédure, à contacter ces référents des écoles ou fac envisagées, surtout si votre enfant a des besoins importants. Le référent pourra vous informer sur l’accessibilité du campus, les dispositifs d’accompagnement (tuteur, preneur de notes, centre de ressources handicap…). Il pourra aussi vous dire si, objectivement, telle filière est compatible avec la situation de votre enfant ou si des aménagements spécifiques sont envisageables. Par exemple, une MANAA (mise à niveau en arts appliqués) très chargée en travail personnel pourra-t-elle s’adapter à un étudiant TDAH ? Un DUT qui comporte des stages en milieu bruyant conviendra-t-il à un autiste hypersensible au bruit ? Mieux vaut poser les questions en amont.
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Constitution du dossier : Sur Parcoursup, pas de discrimination possible liée au handicap (c’est illégal et la plateforme ne signale pas le handicap aux formations, sauf si l’étudiant le fait volontairement). Cependant, il peut être opportun d’aborder brièvement la situation dans la lettre de motivation (Projet de formation motivé) si c’est bien tourné : par exemple, votre enfant peut expliquer comment son parcours atypique lui a forgé des qualités utiles pour la formation visée (résilience, créativité, regard différent…). Attention, ce n’est pas une obligation – seulement si cela apporte un plus à sa candidature. Par ailleurs, surveillez les pièces à joindre : certaines formations peuvent permettre de fournir un avis médical ou un courrier explicatif pour aménagement (rare dans le dossier mais ça arrive). **Astuce :**Proxxie propose un accompagnement spécifique pour optimiser les vœux Parcoursup et pré-rédiger les documents demandés. Profitez-en si vous voulez maximiser les chances d’admission de votre ado, surtout sur des filières sélectives.
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Gestion du stress de l’attente : Une fois les vœux faits, l’attente des résultats en mai-juin est éprouvante. Les jeunes neuroatypiques anxieux peuvent très mal vivre cette période. Essayez de relativiser l’importance de chaque résultat : aidez-le à envisager des plans B ou C acceptables en cas de refus sur le plan A, pour qu’il ne voit pas tel échec éventuel comme la fin du monde. Rappelez-lui aussi que Parcoursup s’étale sur plusieurs semaines : s’il est en liste d’attente, rien n’est perdu, il faut tenir bon. Si le stress devient ingérable, impliquez-le dans une activité prenante (job d’été anticipé, projet perso) pour détourner son attention.
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Transition vers l’enseignement supérieur : Une fois admis, le grand saut vers la fac ou l’école approche. Anticipez avec lui son entrée dans la vie étudiante :
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Prise de contact avec le service handicap : Dès qu’il sait où il ira, contactez le service handicap de l’université/école. Ils fixeront souvent un rendez-vous pour mettre en place un PAEH (Plan d’Accompagnement de l’Étudiant Handicapé), équivalent du PAP dans le supérieur. On y consignera les aménagements (temps supplémentaire aux partiels, etc.) à prévoir. C’est important de le faire avant la rentrée pour que tout soit en place dès le début.
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Visite des lieux en amont : Si possible, faites avec lui une visite du campus, repérez les salles, la bibliothèque, les accès PMR (s’il a des besoins physiques), afin de réduire l’angoisse de l’inconnu. S’il change de ville, aidez-le à s’installer, à trouver un médecin sur place éventuellement (important pour continuer un suivi psy ou renouveler un traitement TDAH par ex).
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Encourager l’autonomisation progressive : À la fac, il n’y aura plus les parents derrière à chaque échéance. Profitez de la terminale pour l’autonomiserau maximum : gestion de son planning, prise de rendez-vous lui-même (chez le conseiller d’orientation, chez le médecin pour son certificat médical d’aménagement…), gestion administrative simple. Sans le lâcher complètement, donnez-lui de plus en plus de responsabilités pour qu’il ne se retrouve pas perdu une fois étudiant.
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Programmes et initiatives adaptés : Sachez que des progrès importants ont lieu pour accompagner les étudiants neuroatypiques. Par exemple, le programme Atypie-Friendly aide les étudiants avec troubles du neuro-développement à réussir en université. De plus en plus d’étudiants en situation de handicap poursuivent des études supérieures : en 2023, ils étaient plus de 51 000 inscrits dans le supérieur, dont environ 2360 étudiants autistes, un chiffre multiplié par 6 en dix ans. Cela reste peu (ces étudiants sont encore sous-représentés dans certaines filières comme le droit, médecine, etc., et nombreux arrêtent avant le master), mais la dynamique est encourageante. Avec un soutien et des aménagements adéquats, les troubles DYS, TDAH ou TSA ne sont pas un obstacle insurmontable aux études supérieures. Le défi principal est l’éloignement du cadre familial et médical habituel, mais en préparant bien la transition, votre enfant peut réussir son entrée dans la vie étudiante.
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“Quand j’ai commencé la fac de droit, j’étais très stressée car je suis dyspraxique et je me demandais comment j’allais suivre en amphi. Dès la semaine de prérentrée, j’ai pris rendez-vous avec la référente handicap de l’université. Elle a été super : on a fait le tour des amphis pour repérer une place adaptée (devant, car j’ai besoin de bien voir le tableau), elle m’a obtenu l’autorisation d’utiliser mon ordinateur partout et même un preneur de notes pour certains cours trop rapides. Les profs ont été informés discrètement de ma situation. Résultat, j’ai réussi mon 1er semestre avec 13 de moyenne ! Je conseille à tous les étudiants atypiques de ne pas hésiter à demander de l’aide, il ne faut pas rester isolé.” – Inès, 18 ans, étudiante dyslexique/dyspraxique en 1ère année de licence.
En bref, l’accompagnement ne s’arrête pas au bac. En anticipant chaque étape – de la demande d’aménagements du bac au contact avec les référents handicap dans le supérieur – vous évitez bien des écueils à votre enfant. Parcoursup et l’après-bac doivent être abordés sans panique mais avec méthode : informez-vous, entourez-vous des bonnes personnes, et guidez votre ado sans faire à sa place. Vous l’aiderez ainsi à aborder cette transition majeure de sa vie en confiance, prêt à déployer tout son potentiel dans ses études supérieures.
Pourquoi Proxxie est « neuroatypique-friendly »
En lisant ce guide, vous avez sans doute mesuré combien il est important d’individualiser l’accompagnement d’un ado atypique. C’est précisément la philosophie de Proxxie : “accompagnement individuel de chaque jeune et personnalisation du parcours d’orientation aux besoins spécifiques”. Là où l’orientation scolaire traditionnelle peut sembler standardisée, Proxxie offre du sur-mesure. Quelques aspects particulièrement appréciables pour les familles neuroatypiques :
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Une approche nuancée grâce à l’IA et aux datas : L’utilisation de l’intelligence artificielle permet de détecter des affinités subtiles entre le profil de votre enfant et certaines filières émergentes, auxquelles on n’aurait pas pensé. Par exemple, un ado Asperger passionné de trains pourrait se voir suggérer des carrières de data analyst dans les transports, ou un HPI hypersensible aux injustices pourrait découvrir les métiers de la médiation culturelle. Proxxie croise un grand nombre de données pour ouvrir le champ des possibles de manière très précise. Et tout cela en préservant l’interaction humaine – l’IA n’est qu’un outil, la décision et le ressenti restent humains.
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Un soutien aux parents, pas seulement aux élèves : Proxxie a bien compris que vous, parents, êtes au centre de l’accompagnement. Le Proxxie Hub vous donne accès à des ressources pour mieux comprendre le système éducatif et votre rôle dedans. Vous pouvez ainsi “trouver votre place dans l’accompagnement d’orientation scolaire de votre enfant”, selon les mots de Wanda Laurent, coach Proxxie. La plateforme vise à vous rassurer et vous outiller, afin que vous ne laissiez plus l’avenir de votre enfant “entre les mains du hasard”. En utilisant Proxxie, vous gagnez en compétences d’accompagnement, ce qui bénéficiera à toute la famille.
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Une solution flexible et accessible : Proxxie étant une plateforme en ligne (basée à Bordeaux mais accessible partout), elle convient très bien aux familles qui habitent loin d’un grand centre d’orientation, ou aux expatriés. Tout se fait à distance si besoin : tests en ligne, rendez-vous en visio, etc. De plus, l’offre est à la carte : il y a un package Découverte gratuit pour essayer (comprenant l’accès au parcours d’orientation limité et un premier rendez-vous expert offert). Ensuite, chacun peut choisir le niveau d’accompagnement qu’il souhaite (forfaits payants Exploration, Sérénité, Plénitude selon l’intensité du suivi). Cette transparence et cette adaptabilité font de Proxxie une solution accessible au plus grand nombre – un vrai plus quand on sait que l’orientation privée peut être coûteuse d’ordinaire.
En définitive, proxxie.co se présente comme l’allié numérique et humain qu’il manquait aux parents d’ados atypiques. En combinant technologie (tableau de bord, tests, analytics) et accompagnement humain (coach dédié, réseau d’experts), la plateforme apporte une réponse moderne à une urgence bien réelle : « donner aux parents les outils nécessaires pour accompagner leurs enfants à s’orienter dans un monde en constant changement », une mission sociétale selon Proxxie. Et qui plus est, Proxxie connaît les enjeux spécifiques de l’orientation des HPI, TSA, TDAH, DYS, etc.
Comment bénéficier de Proxxie ?
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, c’est que vous êtes un parent impliqué, en quête de solutions pour votre enfant. Pourquoi ne pas passer à l’action dès maintenant avec Proxxie ? Vous pouvez :
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Créer un compte gratuit sur Proxxie.co pour découvrir l’interface, accéder aux ressources en libre service et initier votre parcours d’orientation interactif. Cela ne vous engage à rien et vous permettra de voir concrètement ce que la plateforme offre.
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Prendre un rendez-vous d’information gratuit avec un expert Proxxieproxxie.co. En quelques clics, choisissez un créneau et posez vos questions à un conseiller. Ce premier échange sans engagement vous donnera déjà des pistes adaptées à votre situation. Profitez-en pour évoquer la neuroatypie de votre enfant : l’expert vous rassurera sur la capacité de Proxxie à l’accompagner.
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Choisir un package d’accompagnement si vous souhaitez un suivi plus poussé. Par exemple, le Package Exploration (349 €) pour faire un point complet avec 3 séances de coaching, ou le Package Sérénité (599 €) si votre enfant est en phase critique (choix de spécialités ou Parcoursup imminent) pour un soutien du début à la fin de l’orientation. Ces investissements peuvent faire gagner un temps précieux et éviter bien des erreurs d’aiguillage. Son avenir vaut bien ça !
En tant que parent d’un ado atypique, vous avez déjà beaucoup donné de vous-même. Laissez Proxxie vous décharger de la partie “orientation” en vous offrant un cadre structuré, des outils performants et l’appui de professionnels bienveillants. Vous pourrez ainsi aborder cette étape avec plus de sérénité, en étant certains du choix d’études de votre enfant.
Conclusion : un avenir plein de promesses pour votre ado atypique
Accompagner un lycéen HPI, TSA, TDAH, DYS… est sans doute un défi quotidien, mais c’est surtout l’opportunité d’explorer des chemins moins conventionnels et de voir votre enfant grandir avec ses différences. Avec de l’amour, de la créativité et en mobilisant les bons outils et alliés (équipe éducative, professionnels, plateformes spécialisées comme Proxxie), vous pouvez transformer les obstacles en marches vers la réussite.
Chaque témoignage de parent ou d’élève atypique ayant trouvé sa voie le prouve : “ce n’est pas une fatalité d’avoir un enfant HPI… tout va bien se passer, il pourra se construire correctement et développer pleinement ses compétences”, rappelle une maman coach. Votre ado a des qualités immenses – à nous, adultes, de lui créer l’environnement où elles pourront s’épanouir.
En suivant les conseils de ce guide – soutenir ses émotions, adapter son travail, collaborer avec l’école, préparer son orientation – vous lui donnez le meilleur départ possible. Et n’oubliez pas de vous faire confiance et de faire confiance à votre enfant : “foutez-leur la paix et faites-leur confiance”, comme le dit crûment une spécialiste de l’orientation des HPI. En d’autres termes, soyez présents sans être oppressants, faites-lui savoir que vous croyez en lui.
Lycée, bac, Parcoursup, études supérieures… autant d’étapes que votre enfant neuroatypique pourra franchir avec brio, à son rythme, avec vos encouragements. Chaque réussite – petite ou grande – sera d’autant plus savoureuse qu’elle aura demandé un accompagnement attentif. Vous aurez alors la joie de voir votre jeune adulte emprunter la voie qu’il aura choisie, bien dans ses baskets, prêt à apporter au monde le meilleur de lui-même.
Vous n’êtes pas seuls dans cette aventure. En cas de doute ou de difficulté, revenez à ce guide, échangez avec d’autres parents, sollicitez les ressources disponibles. Et pourquoi pas, faites un tour sur Proxxie.co pour franchir une étape décisive dans l’orientation de votre ado avec un appui professionnel.
Ensemble, ouvrons à nos enfants atypiques le champ des possibles qu’ils méritent. Leur différence d’aujourd’hui fera sans aucun doute la richesse de demain !
→ Envie d’aller plus loin ? Rendez-vous sur proxxie.co pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et découvrir tous les outils (tests, coaching, calendrier…) qui faciliteront la réussite de votre adolescent, en France ou à l’étranger. Ne laissez plus l’avenir de votre enfant au hasard, essayez Proxxie dès maintenant !