La période Parcoursup est souvent un vrai roller coaster émotionnel pour les familles. Entre l’attente des réponses et la peur de se retrouver sans formation, le stress monte vite. Pas de panique : même si la phase principale n’a pas apporté la réponse espérée, il reste la phase complémentaire – une sorte de deuxième manche offerte à votre lycéen(ne).
En tant que coach d’orientation, je vous explique comment cette phase fonctionne, quelles solutions elle propose (y compris en dehors de Parcoursup), et comment accompagner au mieux votre enfant pendant cette période. Au programme : dates clés, mode d’emploi, astuces anti-stress, témoignages inspirants et présentation d’outils comme Proxxie qui peuvent grandement vous simplifier la vie. On respire un bon coup… et on y va !
Les dates clés de la phase complémentaire Parcoursup 2025
Pour bien démarrer, faisons le point sur le calendrier de cette phase complémentaire et des événements importants associés. Voici les grandes dates à retenir pour Parcoursup 2025 (à noter dans vos agendas) :
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2 juin 2025 : Fin des épreuves anticipées et début de la phase principale d’admission. À partir de cette date, les premières réponses des formations tombent et les élèves commencent à recevoir des propositions (ou des refus). La période de réponses de la phase principale s’étale jusqu’au 10 juillet.
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11 juin 2025 (mercredi) : Ouverture de la phase complémentaire dès 14h. À partir de ce jour, un moteur de recherche dédié affiche les formations qui ont des places vacantes. Les candidats peuvent formuler de nouveaux vœux (jusqu’à 10, voir plus bas) sur ces formations disponibles.
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16–19 juin 2025 : Épreuves écrites du bac (voies générale et techno). Bonne nouvelle : pendant ces journées, Parcoursup suspend les délais de réponse aux propositions. Votre enfant pourra donc se concentrer sur son bac sans craindre de perdre une place faute de répondre à temps.
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1ᵉʳ juillet 2025 : Résultats du bac : Si votre enfant obtient son bac mais n’a toujours aucune proposition d’admission, c’est le moment de solliciter de l’aide via Parcoursup. Dès le 1ᵉʳ juillet, il est possible de faire appel à la CAES (Commission d’accès à l’enseignement supérieur) directement depuis le dossier Parcoursup. La CAES est un dispositif d’accompagnement personnalisé pour les candidats encore sans affectation (nous y reviendrons).
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10 juillet 2025 (jeudi) : Clôture de la phase principale d’admission. Passée cette date, toutes les listes d’attente restantes de la phase principale sont figées puis purgées. On bascule complètement en mode “phase complémentaire”.
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23 août 2025 : Jusqu’au 23/08 inclus, lorsqu’une formation fait une proposition d’admission en phase complémentaire, le candidat dispose de 2 jours pour y répondre. À partir du 24 août, ce délai est raccourci à 1 jour seulement, car on se rapproche de la rentrée. Autant dire qu’en fin d’été, il faudra surveiller son dossier quotidiennement pour ne rater aucune offre !
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11 septembre 2025 (jeudi) : Clôture de la phase complémentaire. C’est la date limite à 23h59 pour formuler des vœux et recevoir des propositions. Après le 11/09, la procédure Parcoursup 2025 est terminée. Si, hélas, votre enfant n’a toujours rien à cette date, il restera l’accompagnement de la CAES qui peut se poursuivre quelques semaines pour trouver in extremis une place en fonction des disponibilités restantes.
Nos tips
Astuce : Pour ne rien oublier, affichez les dates bien en vue sur le frigo ou utilisez un outil comme Proxxie Calendar qui intègre automatiquement toutes les échéances importantes (dépôt des vœux, résultats, JPO des écoles, etc.). Une bonne organisation, c’est déjà 50 % de stress en moins !
La phase complémentaire : c’est quoi et comment ça marche ?
La phase complémentaire est une procédure supplémentaire proposée par Parcoursup chaque année, en parallèle de la phase principale. Son objectif est simple : offrir une seconde chance à ceux qui n’ont pas encore de proposition d’admission ou qui souhaitent candidater sur de nouvelles formations disposant de places vacantes. Voici en détail son mode d’emploi :
Qui peut participer à la phase complémentaire ?
Tout le monde ou presque ! La phase complémentaire est ouverte à tous les candidats inscrits sur Parcoursup, qu’ils aient reçu une réponse positive, négative ou qu’ils soient toujours en attente. Priorité toutefois aux candidats sans affectation : ceux qui n’ont reçu que des refus au 30 mai (sur des formations sélectives) ou qui n’avaient que des vœux en liste d’attente sont particulièrement concernés.
Mais même un élève ayant déjà accepté une proposition peut tenter sa chance sur mieux ailleurs s’il le souhaite – il n’y a aucune exclusion.
Voici les profils typiques éligibles à la phase complémentaire :
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Les candidats “sans aucune proposition” après la phase principale : ils ont essuyé soit tous des refus, soit n’étaient que sur des listes d’attente qui n’ont rien donné.
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Les candidats en attente sur tous leurs vœux initiaux : ils peuvent chercher ailleurs en complémentaire sans perdre leurs places sur liste d’attente (les deux démarches cohabitent).
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Les candidats qui ont déjà une admission acceptée mais voudraient viser une formation plus adéquate si possible. (Attention, on ne peut avoir qu’une seule admission définitive à la fin : il faudra choisir entre l’admission déjà acceptée et une éventuelle nouvelle proposition obtenue en phase complémentaire.)
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Les candidats inscrits mais n’ayant pas confirmé leurs vœux avant la date limite du 2 avril. Eh oui, ceux qui ont raté le coche de la confirmation ne sont pas totalement condamnés : Parcoursup leur offre cette session de rattrapage.
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Les candidats non-inscrits du tout en phase principale. Un lycéen (ou étudiant en réorientation) qui aurait loupé l’inscription initiale sur Parcoursup peut encore s’inscrire jusqu’au 9 septembre 2025 pour participer à la phase complémentaire. Exemple typique : un jeune qui rentre de l’étranger en juin et qui décide finalement de poursuivre des études en France.
Nos tips
Pour les candidats venant de l’étranger : Si votre enfant a passé son bac à l’étranger (en candidat libre ou dans un lycée français à l’étranger homologué) ou s’il est étranger, il peut aussi utiliser la phase complémentaire. Simplement, notez que les non-Européens qui ont besoin d’un visa doivent déjà l’avoir obtenu avant le 11 juin pour pouvoir formuler des vœuxenseignementsup-recherche.gouv.fr. Renseignez-vous bien sur la procédure « Études en France » le cas échéant.
Comment trouver et formuler des vœux pendant cette phase ?
Dès le 11 juin après-midi, Parcoursup met à disposition un moteur de recherche spécifique, souvent sous la forme d’une carte interactive, listant toutes les formations qui proposent encore des places. Il suffit de se connecter au dossier candidat et d’aller dans l’onglet "Vœux en phase complémentaire" pour y accéder. Ce moteur fonctionne comme en phase principale : on peut filtrer par type de filière, de diplôme, localisation, etc., et consulter la fiche détaillée de chaque formation (contenu, attendus, nombre de places restantes, etc.).
Important : de nouvelles formations peuvent s’ajouter chaque jour sur cette carte, au fur et à mesure que des établissements constatent des places libres après la phase principale. Donc, pensez à la consulter régulièrement !
Une fois une formation d’intérêt identifiée, votre enfant n’a qu’à cliquer sur "Ajouter un vœu" pour la rajouter à sa liste de vœux complémentaires. Aucune confirmation finale n’est requise (contrairement à la phase principale où il fallait confirmer les vœux en avril). Il faudra bien sûr remplir les éléments du dossier (CV Parcoursup, projet de formation motivé, etc.) si ce n’est pas déjà fait ou si la formation le demande. Eh oui, un nouveau vœu = potentiellement une nouvelle lettre de motivation à rédiger 😅 (courage, on est rodés maintenant).
Combien de vœux peut-on demander lors de la phase complémentaire ?
En phase complémentaire, on repart sur un nouveau compteur : il est permis de formuler jusqu’à 10 vœux supplémentaires (hors apprentissage). Et même chose pour l’apprentissage : jusqu’à 10 vœux en alternance en plus, si intéressé. A ttention, plus de notion de sous-vœux cette fois : chaque formation demandée compte pour 1 vœu, point barre. Cela simplifie, mais ça signifie aussi qu’on ne peut pas multiplier les options dans un même vœu comme on le faisait avec les groupements en phase principale.
Peut-on redemander la même formation qu’en phase principale ?
En règle générale, non. Parcoursup bloque le fait de dupliquer un vœu déjà tenté lors de la phase principale. Par exemple, si votre enfant a postulé sur la licence de droit de l’université X en mars et qu’il a été refusé, il ne pourra pas redéposer exactement le même vœu licence de droit université X en phase complémentaire.
En revanche, il peut viser une formation similaire dans un autre établissement, ou une variante de formation. Par exemple : il peut demander la licence de droit dans une université Y, ou une LAS (licence avec option santé) s’il n’avait demandé que la licence classique, etc., du moment que c’est un nouvel établissement ou parcours. Cette règle évite que les commissions d’admission reçoivent les mêmes candidatures deux fois de suite.
Comment les formations répondent-elles et dans quels délais ?
Lorsqu’un vœu est formulé en phase complémentaire, il est immédiatement transmis à l’établissement qui propose la formation, et celui-ci va l’examiner sans tarder. Globalement, les formations répondent au fur et à mesure des candidatures reçues, et ont jusqu’à 8 jours maximum pour donner une réponse. On n’attend pas la fin de l’été : les commissions pédagogiques tournent en mode express.
Autre différence notable : pas de liste d’attente en phase complémentaire. Si une place est libre et que la candidature convient, la formation fait directement une proposition ("Oui" ou "Oui, si") au candidat. Sinon, c’est un refus ("Non"). L’absence de liste d’attente signifie que les décisions sont plus rapides et plus définitives.
Les réponses possibles restent identiques à Parcoursup : « Oui », « Oui, si », ou « Non ». Le "Oui, si" concerne principalement les licences universitaires : cela veut dire oui sous condition d’accepter un parcours d’accompagnement (remise à niveau, tutorat, etc.) car le dossier est jugé un peu juste. En phase complémentaire, un "Oui, si" est bien sûr une proposition d’admission tout à fait valable (que l’étudiant peut accepter s’il le souhaite).
Les délais de réponse des candidats, de leur côté, sont raccourcis par rapport à la phase principale, et ils diminuent à mesure que l’on avance vers la rentrée. Comme indiqué dans les dates clés : jusqu’au 23 août inclus, votre enfant aura 2 jours pour accepter ou refuser chaque proposition reçue. À partir du 24 août, il n’aura plus que 24 heures pour se décider. Autant dire qu’il faut garder un œil quotidien sur la messagerie Parcoursup pendant l’été, et ne pas partir camper 2 semaines sans réseau fin août ! (Ou alors, bien déléguer un tiers de confiance pour surveiller).
Peut-on conserver ses vœux en attente ?
Oui, c’est possible. Si votre enfant avait des vœux en attente de la phase principale début juillet, il les conserve pendant qu’il tente des vœux en phase complémentaire. Il n’a pas besoin d’y renoncer pour participer à la phase comp, et ces attentes restent actives en parallèle. Néanmoins, à partir du 10 juillet, plus aucune proposition ne sera faite sur les listes d’attente : elles seront clôturées.
Et s’il reçoit une proposition en phase complémentaire alors qu’il était en attente quelque part, la règle habituelle s’applique : il ne peut retenir qu’une seule proposition à la fois, donc accepter la nouvelle offre entraînera l’abandon des vœux en attente moins prioritaires ou incompatibles (le choix final se fera entre l’offre acceptée précédemment et la nouvelle).
La phase principale vs phase complémentaire :
Il peut être utile de comparer rapidement les caractéristiques des deux phases d’admission Parcoursup. Voici un tableau comparatif pour bien visualiser les différences et similitudes :

Comme on le voit, la phase complémentaire est plus resserrée dans le temps et plus réactive. Elle est là pour occuper tout l’été si besoin, afin de trouver chaque place restante preneur. En 2023, plus de 100 000 candidats ont formulé au moins un vœu en phase complémentaire, et 79 000 ont reçu une proposition d’admission dans cette phase. Cela représente près de 8 candidats sur 10 ayant tenté leur chance en phase comp qui ont fini par obtenir quelque chose.
Et si ça ne suffit pas ? Les solutions sur Parcoursup et hors Parcoursup
Malgré toute la bonne volonté du monde, il peut arriver que, même après avoir écumé la phase complémentaire, aucune proposition satisfaisante ne se présente.
Pas de fatalisme : il existe d’autres solutions, sur Parcoursup et en dehors, pour rebondir et trouver une formation post-bac pour la rentrée ou plus tard. Passons en revue ces options.
L’accompagnement de la CAES (Commission d’accès à l’enseignement supérieur)
Nous l’avons évoquée plus haut : la CAES est un dispositif d’accompagnement personnalisé, mis en place dans chaque académie, pour aider les candidats démunis à trouver une solution. Quand y faire appel ? Si début juillet (après les résultats du bac) votre enfant n’a reçu aucune proposition d’admission ferme, il peut activer la CAES depuis son dossier Parcoursup (un bouton dédié apparaît).
Ensuite, courant juillet et jusqu’à fin septembre, la commission de son académie va examiner son dossier scolaire, son projet, éventuellement le contacter pour préciser ses souhaits, et lui proposer une ou plusieurs formations disposant encore de places et correspondant le mieux possible à son profil.
La CAES priorise naturellement les bacheliers sans aucune affectation (et notamment ceux ayant formulé des vœux en phase principale et complémentaire sans succès). Elle peut aussi aider dans des cas spécifiques (jeunes en situation de handicap, sportifs de haut niveau, jeunes parents, etc. – situations particulières listées par la commission).
Concrètement, c’est un ensemble de conseillers d’orientation, de représentants d’établissements et du rectorat qui vont se réunir autour du dossier du candidat pour trouver la meilleure solution possible. Parfois, ils pourront proposer une formation proche de celle visée initialement, mais dans une autre région par exemple, ou bien une formation alternative à laquelle le candidat n’avait pas pensé. L’idée est de ne laisser personne sans option.
Cet accompagnement se poursuit même après le 11 septembre si nécessaire.
Exemple : Imaginons un élève qui voulait absolument une école d’ingénieur via Parcoursup et qui n’a été admis nulle part. La CAES pourrait lui proposer un BTS en informatique dans sa région ou une place en licence sciences pour l’ingénieur à l’université, selon ce qui reste, afin qu’il ne perde pas une année complète. Ce ne sera peut-être pas LE plan rêvé du départ, mais ça peut être un compromis temporaire pour rebondir.
Important : la CAES ne se déclenche pas automatiquement (sauf cas très particuliers). Il faut vraiment faire la démarche de la solliciter dans le dossier Parcoursup, sans attendre la dernière minute. Un élève trop passif risquerait de se retrouver sans accompagnement si rien ne bouge. Encouragez votre enfant à activer cette aide dès qu’elle est disponible s’il est dans cette situation. C’est gratuit et ça peut faire la différence.
Les formations hors Parcoursup : l’autre voie
Saviez-vous que toutes les formations post-bac ne passent pas par Parcoursup ? Eh oui : de nombreuses écoles et cursus, souvent dans le privé, ont leur propre processus d’admission. Si Parcoursup ne donne rien, explorer ces pistes parallèles peut ouvrir des portes inespérées.
Quelques exemples de formations hors plateforme Parcoursup :
- Certaines écoles spécialisées privées : écoles de commerce, d’ingénieurs (notamment via des concours communs hors Parcoursup), écoles de design, d’arts appliqués, écoles du web et du digital, écoles de communication, de journalisme, etc. Beaucoup proposent des bachelors accessibles post-bac via un dossier et entretien en direct avec l’école, sans passer par la plateforme.
Les admissions y sont parfois possibles jusqu’en septembre voire octobre, tant qu’il reste des places. Conseil : vérifiez la reconnaissance du diplôme si vous optez pour une école privée (titre RNCP, visa du ministère…) pour vous assurer que le cursus est sérieux.
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Les BTS et DUT/BUT hors Parcoursup : La majorité des BTS et BUT publics recrutent via Parcoursup, mais il existe des lycées privés sous contrat ou hors contrat qui recrutent encore en dehors (par exemple des BTS commerce, BTS informatique, etc. proposés par des écoles privées). Parfois même, certains IUT (instituts universitaires de technologie) peuvent admettre des candidats hors procédure sur des places vacantes en dernière minute – c’est soumis à l’accord du directeur de l’IUT après étude du dossier, mais c’est arrivé. Donc, un petit coup de fil direct à l’IUT de votre ville fin août peut valoir le coup, sait-on jamais.
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Les formations courtes et professionnalisantes : Si votre enfant envisage une voie plus professionnelle, il peut se tourner vers les CAP, BP et autres certifications professionnelles. Ces cursus (souvent en alternance) recrutent généralement hors Parcoursup, parfois tout au long de l’année.
Par exemple, un titulaire du bac peut en un an préparer un CAP dans un domaine manuel ou un BP coiffure, cuisine, etc., s’il veut acquérir une compétence pratique rapidement. Ce n’est pas une voie classique “après bac général”, mais cela peut être un choix épanouissant pour certains profils.
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Étudier à l’étranger : Option moins évidente, mais pourquoi pas ? Si les études en France ne se profilent pas, tenter une inscription de dernière minute dans un établissement à l’étranger peut être envisageable. *Exemple :*certains pays ont des rentrées décalées ou des procédures complémentaires aussi (pensez au “clearing” britannique, aux universités en Belgique ou au Canada qui parfois acceptent des dossiers tardifs, etc.). Attention toutefois aux visas, à la logistique et au budget : c’est un projet à réfléchir sérieusement en famille.
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Année de césure ou plan B transitoire : Enfin, si aucune formation ne convient ou que votre enfant préfère ne pas se lancer à tout prix dans un cursus “par défaut”, il est possible de prendre une année de césure. Cela peut servir à mûrir son projet : passer le permis, améliorer son anglais, faire du bénévolat, voyager, ou se préparer à repasser des concours l’année suivante.
Une année sabbatique bien utilisée n’est pas une année perdue ; elle peut même enrichir le CV. Il existe aussi des dispositifs comme le Service Civique (engagement volontaire indemnisé) très formateur, ou des MOOC en ligne pour débuter des apprentissages. Au besoin, votre enfant pourra retenter Parcoursup l’année prochaine avec un projet plus solide.
Bon à savoir : un jeune peut tout à fait s’inscrire en candidat libre au baccalauréat l’année suivante pour tenter d’améliorer son dossier (par exemple viser une mention supérieure), mais cela implique de repasser les épreuves et ce n’est pas à prendre à la légère.
Conclusion
En résumé, “Pas de formation, pas de désespoir” : il y a toujours des voies de secours. N’hésitez pas à multiplier les contacts (appeler directement une école pour demander s’il reste des places, fouiller les sites d’orientation comme l’Etudiant, Studyrama, Diplomeo qui listent souvent les écoles hors Parcoursup, etc.). Les conseillers d’orientation des CIO locaux peuvent aussi avoir des listes de formations hors procédure.
Nos conseils aux parents : Comment accompagner votre enfant durant cette phase ?
En tant que parent, votre rôle durant cette phase complémentaire (et plus largement pendant toute l’orientation post-bac) est crucial. Votre enfant vit probablement des montagnes russes émotionnelles : un jour plein d’espoir, le lendemain découragé par un refus... Voici quelques conseils concrets pour l’épauler au mieux dans cette période délicate :
- Restez positif et confiant : Votre attitude est communicative. Si vous paniquez ou dramatisez, votre enfant le ressentira et son stress empirera. Sans minimiser l’enjeu, montrez-lui que vous croyez en ses chances. Rappelez-lui (et à vous-même !) que de très nombreux élèves trouvent leur voie après la phase complémentaire.
Les chiffres le prouvent, la majorité finit par obtenir une place quelque part, même si ce n’est pas immédiatement là tout de suite. Gardez en tête que rien n’est joué jusqu’à la fin septembre, et qu’il existe de multiples chemins pour réussir. Une phrase qui aide : “On va trouver une solution, je suis là avec toi.” Ce soutien moral est précieux.
- Encouragez la communication et l’écoute : Laissez votre enfant exprimer ses peurs, ses frustrations, ses envies nouvelles aussi (il peut changer d’avis sur une filière en cours de route). Écoutez sans juger. Parfois, il aura juste besoin de vider son sac (« J’en ai marre, je n’aurai rien… ») pour repartir de plus belle après. Partagez aussi vos propres ressentis de parent, de façon mesurée : *“Oui, c’est stressant pour nous aussi, mais on te fait confiance.”*Maintenir un dialogue ouvert évite bien des malentendus.
Essayez d’être disponible, par exemple lors d’un moment calme le soir, pour faire le point sur la journée (nouvelles candidatures déposées ? réponses reçues ? stratégies à adapter ?). Montrez-lui qu’il n’est pas seul face à l’ordi dans son coin.
- Aidez à s’organiser, sans faire à sa place : La phase comp demande de la réactivité et de l’info. Vous pouvez proposer votre aide pour surveiller les délais, noter les dates limites de réponse sur un calendrier familial, ou faire des recherches sur des formations pendant qu’il planche sur son projet de motiv’. Par exemple, abonnez-vous aux alertes Parcoursup ou consultez la carte interactive ensemble chaque matin.
Cependant, veillez à ne pas prendre complètement les commandes. L’objectif est que votre enfant reste acteur de ses choix. Soutenez-le dans les tâches administratives (classer les mails, relire une lettre de motiv), mais laissez-le cliquer lui-même sur les vœux et valider les décisions finales. C’est un bon entraînement à l’autonomie étudiante.
- Explorez les options ensemble, faites preuve d’ouverture : Votre enfant envisageait peut-être uniquement des prépas élitaires, ou bien ne jurait que par une filière hyper demandée… La phase complémentaire peut être l’occasion d’ouvrir les horizons. Discutez ensemble des alternatives acceptables : “Et si tu essayais cette licence dans une autre ville ?”, “Que penses-tu d’une année en école de langue en attendant ?”, “Cette école d’informatique privée a l’air intéressante, on se renseigne ?”. Montrez-lui qu’il n’y a pas de parcours uniquemenant au succès.
Beaucoup de jeunes réussissent en bifurquant vers un plan B qui se révèle finalement un excellent choix. Brainstormez sans tabou. Pourquoi ne pas faire une liste à deux colonnes : Plan A (idéal) / Plans B possibles, pour visualiser que de nombreuses portes restent ouvertes ? Vous pouvez utiliser des ressources en ligne, comme Proxxie Academy où sont regroupés des guides sur les filières et métiers, pour alimenter votre réflexion. La clarté et l’information réduisent l’angoisse de l’inconnu.
- Gérez le stress de façon saine : Si vous sentez votre ado très anxieux (insomnies, irritabilité, tendance à se dévaloriser), proposez-lui des techniques de relaxation ou des pauses détente. Une promenade, du sport, regarder une comédie en famille… tout ce qui peut changer les idées est bon à prendre. Le maître-mot est l’équilibre : suivre les candidatures de près, oui, mais ne pas être scotché 18h par jour sur l’ordinateur. En tant que parent, vous pouvez instaurer par exemple une règle : “Après 20h, on arrête d’en parler et on se détend”. Montrez l’exemple aussi (pas de session Parcoursup sur smartphone au lit).
Et n’oubliez pas de dédramatiser : l’échec d’aujourd’hui peut être le tremplin de demain. Racontez-lui des anecdotes de votre entourage : “Tu sais, ton cousin Paul n’avait rien eu sur Parcoursup, et maintenant il s’épanouit en BTS commerce qu’il a trouvé en septembre…”. Les témoignages positifs donnent de l’espoir.
- Faites-vous aider si besoin par un professionnel : Il n’y a pas de mal à appeler du renfort. Si vous vous sentez dépassés ou en tension permanente à la maison, un regard extérieur peut apaiser la situation. Les coach d’orientation indépendants, ou les psychologues de l’éducation, sont là pour ça. Par exemple, chez Proxxie, nous avons des coachs spécialisés qui accompagnent les familles dans ces moments critiques.
Un coach peut aider votre enfant à reprendre confiance, à clarifier son projet (via par exemple le test de personnalité OCEAN-X de Proxxie qui détermine ses traits dominants et points forts), puis à mettre en place un plan d’action concret. Il peut aussi servir de médiateur entre parent et enfant quand la communication devient compliquée (eh oui, l’ado accepte parfois mieux les conseils d’un tiers que de Papa/Maman).
En suivant ces conseils, vous créerez un environnement à la fois rassurant et stimulant pour votre enfant. Le maître-mot : rester soudés et garder le cap vers l’avenir, quelles que soient les embûches sur le chemin.
Quelques témoignages de ceux qui l’ont vécu
Rien de tel que des témoignages pour illustrer concrètement ce que la phase complémentaire peut apporter. Voici trois histoires inspirées de (vraies) expériences d’élèves qui ont su rebondir et trouver leur voie grâce à cette deuxième phase d’admission.
Alice, 17 ans – « Des refus… au BTS de mes rêves !»
« En juin, je n’avais essuyé que des refus sur Parcoursup. Autant dire que le moral était dans les chaussettes après le 30 mai. J’ai quand même gardé espoir grâce au soutien de mes parents et à VictorIA (ma coach Proxxie). On a analysé mes vœux initiaux et compris que j’avais peut-être visé un peu trop haut (écoles très sélectives) sans prévoir de secours. Dès le 11 juin, on a consulté ensemble la phase complémentaire. Surprise : une formation que je ne connaissais pas s’y trouvait, un BTS Management Commercial Opérationnel dans un lycée privé pas loin de chez moi. Je n’y avais pas pensé, mais le programme me plaisait. J’ai foncé, déposé ma candidature avec une lettre de motiv toute fraîche. Et là… le 20 juin, “Oui” ! J’ai reçu une proposition d’admission. J’ai à peine réfléchi 10 minutes avant de l’accepter. Aujourd’hui, je suis en BTS MCO, hyper épanouie. Franchement, sans la phase complémentaire, je serais peut-être partie en licence par défaut sans conviction. Là, j’ai trouvé ma voie. Mon conseil aux autres : n’abandonnez pas, la phase comp peut vraiment vous réserver une bonne surprise. »
Hugo, 18 ans – « De la liste d’attente à l’alternance inespérée »
« Moi, j’étais le roi des listes d’attente. En phase principale, j’étais 205ᵉ en liste pour un BUT GEA, 112ᵉ sur une licence d’éco… l’enfer. Début juillet, toujours rien d’affirmé. J’avais une proposition dans une licence pas trop mal, mais sans enthousiasme. Plutôt que de m’y résoudre, j’ai tenté la phase complémentaire un peu en mode last chance. J’ai découvert une école de commerce post-bac hors Parcoursup qui recrutait encore en juillet. J’ai passé leur concours en dernière minute… et j’ai été pris ! J’ai donc quitté Parcoursup pour intégrer cette école en alternance dès la rentrée (ils m’ont même aidé à trouver une entreprise). C’était risqué de refuser la fac pour un plan hors Parcoursup, mais je le regrette pas du tout. J’apprends plein de choses concrètes en entreprise. Au final, Parcoursup m’a orienté vers cette solution car j’ai compris en juin que la fac classique ne me convenait pas. Parfois, c’est en n’obtenant pas ce qu’on voulait qu’on trouve ce qu’il nous fallait. Courage à ceux qui attendent encore : d’autres voies existent, même en dehors de Parcoursup, et ça peut marcher !»
Salomé, 17 ans (Lycée français de Casablanca) – « Revenir étudier en France, mission accomplie »
« Je vivais au Maroc et j’ai passé un bac français dans un lycée AEFE. Je pensais rester là-bas pour la fac, puis finalement en mai j’ai décidé que je préférais faire mes études sup en France. Problème : j’avais loupé les inscriptions Parcoursup (et oui, changement de plan tardif !). J’ai pu créer un dossier pendant la phase complémentaire début juillet. J’étais un peu perdue, je ne connaissais pas bien le système. Heureusement, j’ai découvert Proxxie en cherchant de l’aide en ligne. Wanda m’a aidée à formuler des vœux express et à valoriser mon dossier scolaire étranger. J’ai postulé à 4 licences disponibles fin juillet un peu partout en France. Finalement, j’ai eu une proposition en licence Info-Com à Lille début septembre. J’ai dit oui tout de suite ! Le temps de faire mon visa étudiant (que j’avais heureusement anticipé) et mes valises, hop, j’ai rejoint les amphis français. Ce fut stressant car tout s’est fait sur la fin, mais je suis la preuve qu’on peut intégrer Parcoursup sur le tard et obtenir une place. Je remercie mille fois Proxxie sans qui je n’aurais pas pu revenir en France cette année. »
Conclusion,
La phase complémentaire de Parcoursup n’est pas un sous-ensemble au rabais, c’est au contraire une deuxième chancepleine d’opportunités. Que votre enfant l’utilise pour décrocher in extremis LA formation qui lui manquait, ou qu’il explore en parallèle des chemins hors Parcoursup, dites-vous bien que rien n’est perdu. Il existe de multiples routes vers la réussite et l’épanouissement.
En tant que parents, vous êtes le filet de sécurité et le tremplin de votre jeune dans ce saut vers la vie étudiante. En restant soudés, informés et positifs, vous l’aiderez à transformer ce stress en un défi constructif. Rappelez-vous : même si le parcours d’orientation semble semé d’embûches, chaque embûche peut mener à une nouvelle découverte sur soi, à une nouvelle opportunité. C’est une période de doutes, certes, mais aussi de découvertes.
Et n’oubliez pas, vous n’êtes pas seuls dans cette aventure. L’équipe Proxxie peut vous accompagner pas à pas. Orientation scolaire, choix de filières, gestion du stress, outils pratiques... Proxxie met à disposition tout un écosystème pour vous aider : le tableau de bord pour suivre les candidatures, le profil OCEAN-X pour mieux cerner la personnalité de votre enfant, le Proxxie Calendar pour ne manquer aucune échéance, et la Proxxie Academy riche en ressources d’orientation.