La spécialité SES est l’une des spécialités les plus choisies par les élèves de voie générale, car elle permet de mieux comprendre les enjeux économiques, sociaux et politiques du monde actuel.
Cette spécialité offre un programme riche en économie, sociologie et science politique, et développe des compétences d’analyse et d’argumentation très appréciées dans le supérieur . Ce guide complet détaille tout ce que vous devez savoir : contenu du programme en Première et Terminale, profil d’élève pour réussir en SES, études post-bac possibles, métiers envisageables, ainsi que des conseils pratiques pour accompagner votre enfant dans le choix de ses spécialités.
En bonus, vous trouverez des témoignages d’élèves ayant choisi cette spécialité et partageant leur expérience.
## Qu’apprend-on avec la spécialité SES au lycée ?
La spécialité Sciences Économiques et Sociales vise à former de futurs citoyens capables de décrypter les grands enjeux contemporains. Elle approfondit les concepts, méthodes et problématiques clés en économie, sociologie et science politique. Concrètement, l’élève apprend à analyser des faits sociaux et économiques avec rigueur scientifique, en s’appuyant sur des données chiffrées, des modèles et des enquêtes, tout en développant son esprit critique.
En classe de première, le programme aborde des thématiques générales essentielles. Par exemple, en économie, on étudie le fonctionnement du marché concurrentiel (rôle des offreurs et demandeurs, défaillances du marché, fonction de la monnaie, financement de l’économie). En sociologie, on s’intéresse à la socialisation et aux liens sociaux, ainsi qu’aux phénomènes de déviance qui peuvent apparaître dans la société . En science politique, on analyse la formation de l’opinion publique et les mécanismes du vote en démocratie. Le programme de Première comporte aussi une partie « Regards croisés » où l’on traite de thèmes transversaux combinant économie et sociologie – par exemple, l’organisation des entreprises et la gestion des risques . L’élève a 4 heures de SES par semaine en Première.
En classe de terminale, l’enseignement monte en puissance (6 heures par semaine) et se penche sur des enjeux plus complexes et approfondis. En économie, on examine les défis de la croissance économique, les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production, ainsi que des questions comme le chômage. Parallèlement, on approfondit l’analyse des inégalités sociales et d’autres problématiques sociologiques contemporaines.
L’objectif est de fournir progressivement tous les outils nécessaires pour comprendre la sphère économique et sociale dans sa globalité, du niveau micro (comportements des ménages et des entreprises) au niveau macro (politiques économiques, tendances de société). En Terminale, les élèves consolident aussi leur maîtrise de la démarche scientifique en sciences sociales : formuler des hypothèses, construire des indicateurs, confronter les théories aux faits, interpréter des statistiques….
Tout au long de ces deux années, les professeurs encouragent des méthodes actives (débats, exposés, analyse de documents, projets d’enquête, jeux de rôle sérieux) pour stimuler l’autonomie, le travail d’équipe et l’aisance à l’oral. Ces compétences transversales seront précieuses à la fois pour le Grand oral du bac et pour la réussite dans l’enseignement supérieur.
Quels sont les attendus de la spécialité SES ?
Le programme officiel de SES est ambitieux : à la fin de la Première, l’élève doit savoir mobiliser des connaissances, analyser des données chiffrées ou des documents variés, et construire un raisonnement argumenté à l’écrit comme à l’oral. En Terminale, on attend de lui qu’il sache en plus problématiser un sujet (formuler une question de recherche) et structurer une dissertation avec rigueur.
L’évaluation finale en terminale se déroule lors d’une épreuve de 4 heures (coefficient 16 au bac) comportant au choix : soit une dissertation appuyée sur un dossier documentaire, soit une épreuve composée avec trois parties (question à traiter, étude de documents, exercice de raisonnement sur documents).
Si l’élève arrête la spécialité en fin de Première (cas où il ne la conserve pas en Terminale), alors la SES est évaluée en contrôle continu (notes de Première, coefficient 8).
En résumé, choisir la spécialité SES au lycée, c’est s’engager dans un parcours pluridisciplinaire centré sur la compréhension du monde contemporain. On y acquiert une solide culture générale économique et sociale, ainsi que des méthodes de travail utiles dans de nombreux domaines (capacité d’analyse, esprit de synthèse, aisance rédactionnelle…).
Pour qui la spécialité SES est-elle faite ?
Votre enfant s’intéresse-t-il spontanément à l’actualité économique, aux débats de société, ou aux questions politiques ? Aime-t-il « comprendre le monde qui l’entoure » ? Si oui, il a sans doute le profil pour s’épanouir en spécialité SES
Le programme fait la part belle aux discussions sur des thèmes comme les inégalités, la mondialisation, la démocratie… un lycéen sensible à ces sujets s’y sentira à son aise.
Voici un liste de points pour savoir si votre ado est fait pour cette spécialité :
- En termes de savoir-faire, la spécialité SES requiert généralement de bonnes capacités de rédaction, une aisance avec les données chiffrées et un réel intérêt pour l’actualité. Un élève qui aime lire, analyser des textes ou des graphiques, débattre et argumenter trouvera en SES un terrain favorable pour exprimer ces talents.
À l’inverse, un élève allergique aux chiffres et aux dissertations pourrait rencontrer des difficultés, car il faudra à la fois interpréter des statistiques et rédiger des analyses structurées. Néanmoins, nul besoin d’être un matheux de haut niveau : les notions quantitatives restent basiques (pourcentages, indices, graphiques simples) et servent surtout de support à la réflexion. De même, il n’est pas nécessaire d’avoir un avis tranché sur tout : ouvrir son esprit et apprendre à confronter différents points de vue fait partie du parcours en SES.
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Un goût pour la recherche et la participation active en classe. Les enseignants encouragent souvent les projets personnels, les exposés en groupe, les mini-enquêtes sur le terrain ou les présentations orales. Un élève qui aime apprendre autrement (hors du cours magistral traditionnel) et qui fait preuve d’initiative s’épanouira particulièrement en SES. Par exemple, les lycéens peuvent être amenés à analyser un sondage d’opinion eux-mêmes, à monter un débat sur un sujet de société, ou à endosser le rôle d’un ministre de l’économie dans un jeu pédagogique. Ces approches ludiques stimulent l’engagement de ceux qui aiment « vivre » leurs apprentissages.
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Enfin, un bon indicateur du profil adapté est l’expérience en classe de Seconde. Tous les élèves de 2nde générale suivent un module de SES (enseignement commun) sur quelques mois, ce qui leur donne un aperçu de la matière. Si votre adolescent a obtenu de bons résultats ou a manifesté de l’enthousiasme pendant ces cours d’initiation, c’est bon signe ! Cet appétit à poursuivre l’apprentissage des SES est souvent le meilleur moteur de réussite. À l’inverse, si la SES de 2nde l’a laissé indifférent ou en difficulté, il faudra en discuter franchement avant de la prendre en spécialité.
Quelles combinaisons de spécialités sont à faire avec la spécialité SES ?
Si votre enfant opte pour la spécialité SES en Première, il lui restera à choisir deux autres spécialités (puis n’en conserver que deux au total en Terminale). Le choix de ces combinaisons est stratégique : il peut soit renforcer son profil SES, soit diversifier ses compétences, selon ses goûts et ses aspirations post-bac. Voici quelques combinaisons pertinentes, avec leurs atouts respectifs :
- SES + Mathématiques : C’est sans doute l’association la plus classique et vivement recommandée pour garder un profil équilibré. La double compétence en sciences sociales et en mathématiques ouvre quasiment toutes les portes dans le supérieur. Par exemple, SES+Maths permet d’accéder aux études de commerce, de gestion, d’économie ou de finance sans restriction.
Un élève bon en maths aura intérêt à conserver cette spécialité avec SES jusqu’en Terminale s’il vise des filières sélectives (prépa ECG, école d’ingénieur en économie, etc.). S’il est moyen en maths mais qu’il en a besoin pour son projet (par ex. devenir économiste ou data analyst), il peut éventuellement prendre Maths en Première puis la remplacer par l’option Maths complémentaires en Terminale.
- SES + Histoire-Géographie, Géopolitique, Sciences Politiques (HGGSP) : C’est le combo gagnant pour les passionnés de sciences sociales et politiques. De nombreux élèves choisissent ce couple de spécialités, qui offre une solide culture générale pour envisager des études en sciences politiques, relations internationales, droit, histoire, etc. En combinant SES et HGGSP, votre enfant va maîtriser les rouages de l’économie et les grands repères géopolitiques du monde contemporain – un profil parfait pour tenter Sciences Po ou une carrière diplomatique.
Il faut toutefois savoir gérer une charge de travail importante en lecture/analyse, car ces deux spécialités demandent beaucoup de mémorisation et de rédaction. Souvent, on conseille d’y ajouter (au moins en Première) la spécialité Maths, ne serait-ce que pour rassurer les sélections et garder un esprit scientifique. Mais certains élèves littéraires assument pleinement un bac sans maths en Terminale en gardant SES+HGGSP, et réussissent dans des voies comme le journalisme, la communication politique, etc.
- SES + Langues (LLCER) : Si votre enfant est doué en langues étrangères, il peut marier la SES avec par exemple LLCER Anglais (Langue, Littérature et Culture Étrangère) . Cette combinaison renforce son ouverture internationale. Avec SES+LLCER, il pourra viser des études en Langues Étrangères Appliquées (LEA), en commerce international, en traduction/interprétariat, ou même candidater à des universités à l’étranger.
L’avantage est de développer à la fois la compréhension des dynamiques économiques et la maîtrise d’une langue, un duo recherché dans les métiers du commerce international notamment. Là encore, ajouter les maths en 3ème spécialité de Première peut être judicieux pour les aspects quantitatifs du commerce. En Terminale, il pourra soit garder Maths s’il le sent, soit faire l’impasse et se concentrer sur SES et Langues suivant son projet (par exemple, s’il vise plutôt une licence LEA, deux langues + SES suffiront).
- SES + Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) : Cette combinaison crée un profil très littéraire et réflexif, idéal pour des études en journalisme, en communication, en philosophie, en culture générale, voire en enseignement. La spécialité HLP développe l’art de la critique de textes, la connaissance des grandes œuvres et la philosophie, ce qui complète bien la SES où l’on analyse la société.
Un élève qui adore débattre d’idées et rédiger des essais pourrait s’épanouir avec SES+HLP. Les débouchés post-bac typiques : classes préparatoires B/L (lettres et sciences sociales), licence de philosophie, école de journalisme, école de communication, etc. Attention toutefois à ne pas délaisser totalement les chiffres : si possible, conserver un petit lien avec les maths en Première ou via l’option Maths complémentaires peut rester utile, surtout pour les prépas B/L qui demandent un niveau correct en maths.
- SES + Sciences (SVT ou Physique-Chimie) : À première vue, c’est une alliance moins évidente, pourtant elle trouve son sens pour certains projets. Par exemple, coupler SES + SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) intéressera un jeune attiré par les questions de développement durable, d’environnement ou de santé publique. Des cursus émergent qui mixent ces domaines : on voit apparaître des parcours de management de l’environnement avec la doublette SES-SVT.
De même, une combinaison SES + Physique-Chimie + Maths peut convenir à un profil hésitant entre voie scientifique et voie économique : cela lui laisse le temps de décider tout en lui donnant une très forte polyvalence. Certes, la charge de travail scientifique sera lourde, et il est probable qu’il faille abandonner SES en Terminale si l’orientation finale est ingénieur ou médecine. Néanmoins, faire de la SES en Première apportera toujours un regard différent et complémentaire, même à un futur scientifique (esprit critique, enjeux éthiques et socio-économiques de la science).
En définitive, toutes les combinaisons sont possibles avec la SES, et le meilleur choix dépend du profil et du projet de votre enfant. Aucune filière du supérieur n’exige officiellement une doublette précise de spécialités, mais il est évident que certaines associations sont plus cohérentes pour acquérir les bases nécessaires. N’hésitez pas à utiliser des outils en ligne comme le simulateur Horizons21 pour tester virtuellement des combinaisons et voir les perspectives qu’elles offrent.
Et bien sûr, dialoguez avec votre enfant : est-il du genre à aimer les sciences en complément ? Ou préfère-t-il se spécialiser dans un champ dès le lycée ? Valorisez son équilibre personnel : on réussit mieux quand on aime ce qu’on étudie. Par exemple, s’il est très littéraire, ne le forcez pas à prendre Maths “pour faire bien” ; il pourrait réussir brillamment avec un duo SES+HGGSP s’il s’y investit à fond. À l’inverse, un élève très matheux qui aime aussi la socio pourrait sans problème assumer un trio SES+Maths+Physique en 1ère pour garder toutes les voies ouvertes, quitte à ajuster en Terminale.
Quelles études post-bac après une spécialité SES ?
L’un des atouts majeurs de la spécialité SES est qu’elle ouvre la voie à de très nombreuses filières d’études supérieures. En effet, les connaissances et compétences acquises en économie et sciences sociales sont valorisées dans la plupart des cursus liés de près ou de loin au fonctionnement de la société. Voici un aperçu des poursuites d’études possibles après un bac général avec SES (éventuellement combinée à d’autres spécialités, voir plus bas) :
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À l’université (Licences) : Vos enfants pourront se diriger vers des licences variées telles que Économie et Gestion, Administration Économique et Sociale (AES), Droit, Sciences Politiques, Sociologie, Psychologie, Histoire, Géographie, Information-Communication ou Philosophie. La licence d’Économie-Gestion est un choix naturel pour beaucoup d’élèves de SES, de même que la licence d’AES qui est pluridisciplinaire. Une licence de Droit est également envisageable : de nombreux bacheliers ES (l’ancienne filière équivalente à SES) réussissent en faculté de droit grâce à leur capacité d’analyse et de synthèse. D’autres pourront préférer une licence de Sciences sociales plus centrée sur la sociologie et l’anthropologie, ou encore une licence Administration publique en vue de préparer les concours administratifs. Bon à savoir : les doubles-licences (par exemple Économie + Mathématiques, Droit + Économie, etc.) sont très prisées et accessibles aux bons élèves issus de la spécialité SES.
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Les instituts d’Études Politiques (IEP) et études de sciences politiques : Les IEP (Sciences Po Paris et Sciences Po en région) apprécient les candidats avec un bagage en SES, car ils recherchent une culture générale solide en questions économiques et sociales. La combinaison SES + Histoire-Géo/Sciences Po (HGGSP) en terminale est d’ailleurs un couple gagnant pour ce type d’études. Après le bac, votre enfant peut passer les concours des IEP ou opter pour une licence de Science politique à l’université. Ces formations mènent aux métiers de la politique, des relations internationales, de l’administration publique ou du journalisme (entre autres).
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Les écoles de commerce et de management : La voie commerciale est tout à fait accessible avec une spécialité SES, surtout si celle-ci est couplée aux mathématiques. Concrètement, deux routes principales s’ouvrent à l’élève : intégrer une classe préparatoire ECG (Économique et Commerciale voie générale) pendant deux ans puis passer les concours des grandes écoles de commerce, ou bien rejoindre directement un Bachelor en école de commerce post-bac. Dans les deux cas, la connaissance des principes économiques et sociaux sera un avantage. Les prépas ECG ont deux dominantes possibles : l’une plus mathématique et l’autre plus économique (ESH : Économie, Sociologie, Histoire du monde contemporain). Avoir suivi SES au lycée est un atout pour les épreuves d’ESH en prépa. D’ailleurs, certains parcours en prépa recommandent fortement d’avoir suivi l’enseignement de SES en terminale, notamment couplé avec HGGSP ou LLCER et éventuellement Maths complémentaires.
En parallèle, de nombreuses écoles de commerce post-bac (programmes en 3 à 5 ans type BBA, écoles de management international, etc.) accueillent volontiers des profils issus de SES, appréciant leur compréhension des mécanismes économiques. Enfin, n’oublions pas les BTS/BUT commerce, gestion et gestion comptable : par exemple un BTS Management Commercial Opérationnel, un BUT Techniques de Commercialisation ou Gestion des Entreprises et des Administrations seront parfaitement dans le prolongement de la SES. Ces filières courtes et professionnalisantes mènent rapidement à l’emploi dans les domaines commerciaux et financiers.
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Les études de comptabilité, gestion et finance : Un élève attiré par la compta ou la finance pourra préparer le DCG (Diplôme de Comptabilité et Gestion) juste après le bac (formation en 3 ans). La SES lui aura donné un aperçu de notions de base (comme le rôle de la monnaie, le marché financier, etc.) et surtout des capacités de raisonnement utiles pour ce cursus exigeant. D’autres opteront pour une licence MIASHS (Mathématiques et Informatique Appliquées aux Sciences Humaines et Sociales) ou Économie et informatique décisionnelle, qui combinent économie, stats et informatique pour déboucher sur des métiers d’analyste de données – un choix malin pour les élèves de SES qui ont aussi un bon niveau en maths.
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Les sciences humaines et sociales : La SES ouvre naturellement la porte aux disciplines des SHS. Outre la sociologie déjà citée, mentionnons les études en psychologie, en géographie-aménagement, en démographie, en philosophie ou même en histoire de l’art – pour un élève qui aurait combiné SES et arts. Certains élèves passionnés par les enjeux sociaux poursuivent vers des écoles du secteur social (éducateur spécialisé, travail social) ou des Instituts d’Administration des Entreprises (IAE) à l’université pour travailler plus tard dans les ressources humaines par exemple. On voit également des bacheliers SES réussir en architecture ou en urbanisme, en particulier s’ils avaient une double compétence (par exemple SES + spécialité scientifique ou artistique).
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Les études à l’étranger : Si votre famille envisage un parcours international, sachez qu’un bac général avec spécialité SES est tout à fait reconnu par les universités étrangères. Les élèves ayant brillé en SES intègrent par exemple des bachelors en Economics ou Politics dans les universités anglophones, des programmes en relations internationales ou en business à l’étranger. L’avantage est qu’ils arrivent avec un bagage déjà solide en théorie économique et en analyse sociétale, ce qui les distingue parfois des autres étudiants. Bien sûr, il sera conseillé d’avoir un bon niveau d’anglais et éventuellement d’avoir conservé mathématiques (les universités anglo-saxonnes apprécient les profils équilibrés sciences/social).
En résumé, après une spécialité SES, les débouchés d’études sont très variés. Une majorité d’élèves s’orientent vers l’université (licences) ou les instituts/écoles de commerce et de sciences politiques. D’autres choisissent des filières plus courtes et professionnalisantes (BTS, BUT), notamment dans les secteurs de la vente, de la finance, de l’administration ou du social.
L’esprit pluridisciplinaire de la SES permet aussi de réussir dans des formations hybrides alliant par exemple économie et environnement, économie et informatique, etc. L’essentiel est d’associer la SES avec les bonnes spécialités au lycée (voir section suivante) afin de garder ouvertes les portes du projet post-bac visé.
En résumé, après une spécialité SES, les débouchés d’études sont très variés. Une majorité d’élèves s’orientent vers l’université (licences) ou les instituts/écoles de commerce et de sciences politiques. D’autres choisissent des filières plus courtes et professionnalisantes (BTS, BUT), notamment dans les secteurs de la vente, de la finance, de l’administration ou du social.
L’esprit pluridisciplinaire de la SES permet aussi de réussir dans des formations hybrides alliant par exemple économie et environnement, économie et informatique, etc. L’essentiel est d’associer la SES avec les bonnes spécialités au lycée (voir section suivante) afin de garder ouvertes les portes du projet post-bac visé.
Quels métiers après la SES ?
La question des débouchés professionnels intéresse : quelles carrières peut-on envisager après un parcours orienté SES ? La réponse est là encore très large, car tout dépendra des études supérieures choisies par votre enfant. La spécialité SES en elle-même ne forme pas à un métier précis dès la Terminale, mais elle sert de tremplin vers des secteurs variés. Voici quelques métiers classiques – et d’autres plus émergents – en lien avec les disciplines de la SES :
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L’économie, finance et gestion : économiste, analyste financier, contrôleur de gestion, chargé d’études économiques, auditeur, comptable, conseiller bancaire, assureur, etc. Ces métiers, souvent accessibles après des études d’économie-gestion, de finance ou un diplôme d’école de commerce, exploitent pleinement les compétences acquises en SES (analyse de marchés, compréhension des indicateurs économiques, etc.).
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Le droit, administration et politique : juriste, avocat, magistrat, fonctionnaire (concours de la fonction publique), consultant en affaires publiques, diplomate, collaborateur d’élu, etc. Un bac avec SES suivi d’études de droit ou en institut d’études politiques peut mener à ces carrières. L’étude de la science politique et des questions sociétales en SES fournit une base appréciable pour comprendre les institutions, élaborer des politiques publiques ou conseiller des décideurs.
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Le marketing, commerce et communication : chargé de marketing, chef de produit, responsable webmarketing, community manager, responsable e-CRM (marketing client), chargé d’études de marché, publicitaire, journaliste, etc. Ces métiers, tournés vers le secteur privé et les médias, apprécient les profils capables de comprendre le comportement des consommateurs et l’évolution de la société. Un étudiant issu de SES pourra, s’il complète avec une formation en communication ou marketing, trouver sa place dans ce domaine créatif et analytique à la fois.
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Les sciences sociales, éducation et recherche : sociologue, démographe, chargé d’études en sciences sociales, consultant RH, enseignant en économie-gestion ou en sciences sociales, professeur des écoles, formateur, chercheur en sciences humaines (au CNRS, en think tank, etc.). Après un cursus universitaire aboutissant à un master ou un doctorat, de tels métiers permettent de creuser les problématiques sociales ou de transmettre les savoirs. Un élève passionné par la sociologie en Terminale SES pourrait par exemple devenir sociologue et mener des enquêtes de terrain sur les évolutions de la famille, du travail, des inégalités… D’autres, séduits par la pédagogie, pourront passer les concours pour enseigner à leur tour l’économie et la gestion en lycée ou en BTS.
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Le secteur social, humanitaire et développement durable : chargé de mission dans l’économie sociale et solidaire (ESS), responsable de projet ONG, analyste de politiques publiques dans la santé ou l’éducation, consultant en RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), etc. Ces métiers engagés ont le vent en poupe auprès de la génération actuelle. La spécialité SES sensibilise aux grandes questions de société (répartition des richesses, justice sociale, enjeux écologiques liés à l’économie…), ce qui peut susciter des vocations.
Bien entendu, cette liste de métiers n’est pas exhaustive ! La spécialité SES étant par nature transversale, elle peut constituer une excellente base vers des emplois très divers, y compris ceux qui n’existaient pas encore il y a quelques années. Avec les mutations technologiques et sociétales, de nouveaux métiers émergent régulièrement (analyste en fintech, consultant en transformation sociale, urbaniste durable, etc.) et les anciens métiers évoluent. L’important pour votre enfant sera de bien choisir sa formation post-bac pour se spécialiser dans le domaine qui le passionne.
Ce qui est certain, c’est que l’esprit critique, la compréhension du fonctionnement des organisations et la capacité d’apprendre en autonomie – autant d’aptitudes cultivées en SES – seront des atouts dans n’importe quel parcours professionnel.
Comment aider mon ado à choisir ses spécialités ?
Choisir une spécialité au lycée est une décision importante qui se prépare idéalement en famille. Voici quelques conseils pratiques, centrés sur la spécialité SES, pour aider votre adolescent à faire le bon choix et à s’y investir pleinement.
Comment savoir si votre enfant « accrochera » avec la SES ? Plusieurs indices peuvent vous mettre sur la voie. D’abord, comme mentionné plus haut, regardez son appétence en classe de Seconde pour l’enseignement commun de SES. S’il a montré de la curiosité, posé des questions sur l’actualité économique ou apprécié les projets en groupe, c’est encourageant.
Vous pouvez aussi lui demander directement ce qu’il en a pensé : à 15-16 ans, il est capable d’exprimer ce qui lui plaît ou non dans une matière.
Ensuite, observez ses centres d’intérêt en dehors du cadre scolaire. Est-ce qu’il lui arrive de commenter les infos économiques ou politiques du journal télévisé ? S’intéresse-t-il aux débats de société (par exemple, les questions environnementales, l’égalité femmes-hommes, les modèles économiques alternatifs) ? A-t-il aimé des films ou des documentaires à portée sociale (comme un reportage sur la pauvreté, un film sur Wall Street, etc.) ?
Ces signaux peuvent révéler une inclination naturelle pour les sujets qu’il retrouvera en SES. Bien sûr, tous les ados ne lisent pas Le Monde tous les matins, et c’est normal ! Mais une curiosité générale pour ce qui se passe dans le monde est un bon point de départ.
Ne négligez pas non plus son profil de travailleur. S’il est plutôt littéraire, aimant lire et écrire, dites-lui que la SES lui permettra de rédiger des réflexions argumentées sur des thèmes concrets, ce qui pourrait le motiver. S’il est plutôt « à l’aise avec les chiffres », faites-lui remarquer que la SES utilise des statistiques pour expliquer le réel – par exemple, comprendre un taux de chômage ou un graphique d’évolution des prix.
Beaucoup d’élèves se découvrent une passion pour l’économie en réalisant qu’elle donne du sens aux chiffres. Enfin, s’il aime discuter et refaire le monde avec vous ou ses amis, la SES lui offrira un cadre pour débattre de façon structurée et apprendre à appuyer ses opinions par des faits.
Quelques témoignages d’élèves ayant choisi la spécialité SES
Rien de tel que la voix de ceux qui vivent ou ont vécu l’expérience pour illustrer ce que peut apporter la spécialité Sciences Économiques et Sociales. Voici quelques témoignages d’élèves ou anciens élèves à propos de la SES :
Faustine, 16 ans, élève de Première SES – « Je m’éclate vraiment dans ce cours ! Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de définitions à apprendre par cœur, mais c’est quand même passionnant. En 1ère, on a fait le thème du marché qui est assez complexe mais très intéressant. J’ai aussi étudié la socialisation et les sondages en science politique. J’avais choisi la SES parce que j’avais adoré en seconde, et je ne regrette pas du tout : ça me donne vraiment envie de poursuivre dans la communication ou le journalisme plus tard. »
Caroline, 22 ans, ancienne élève bac ES, aujourd’hui conseillère en gestion de patrimoine – « Nous baignons dans un système qui s’est construit autour de l’économie, de la politique et des sciences sociales. Il me semblait crucial d’appréhender ce monde de l’intérieur pour mieux en comprendre les rouages. Chaque année, les lois, les orientations politiques, la situation économique mondiale… influencent le comportement de mes clients. Je dois donc suivre avec attention les nouvelles économiques et sociales pour bien les orienter dans leurs décisions. La SES au lycée m’a clairement donné le réflexe de m’informer et les bases pour analyser tout ça. »
Yannis, 18 ans, Terminale SES au Lycée français de Madrid – « Dans mon lycée à l’étranger, beaucoup d’élèves prennent SES. Personnellement, j’ai choisi cette spé pour garder un lien avec la France et parce que j’adore l’économie. On est une promo de 35 élèves en SES, avec des profils très internationaux. Ce que j’aime, c’est qu’on fait le lien entre ce qu’on vit ici en Espagne et les concepts qu’on apprend en cours. Plus tard, j’aimerais faire des études de commerce international. Le duo SES + LLCER Anglais que j’ai pris me prépare super bien, je pense, parce qu’avec ça je comprends autant les business que les cultures. »
Maxime, 24 ans, diplômé d’école de commerce – *« Les sciences sociales m’intéressaient davantage que les matières scientifiques au lycée, je me suis naturellement tourné vers un parcours économique. Après un bac ES spécialité maths, j’ai fait une prépa puis une école de management. Aujourd’hui, je travaille dans le développement durable. Dans mon métier, les cours de science éco me servent à comprendre les grandes tendances de l’économie et comment marche la société en général. J’ai une grille de lecture pour appréhender les projets que je gère. Je pense sincèrement que la SES m’a donné une longueur d’avance pour saisir les enjeux sociétaux en entreprise. »
En résumé,
La spécialité Sciences Économiques et Sociales se présente comme un choix épanouissant et porteur pour les lycéens curieux de comprendre le monde. Que votre enfant soit futur économiste, communicant, sociologue ou manager, la SES lui apportera des bases solides et une ouverture d’esprit précieuse. En tant que parent, vous avez un rôle clé pour l’orienter sans le braquer : écoute, discussion et utilisation d’outils comme ceux de Proxxie feront toute la différence.